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Explication texte Sartre page 30

TD : Explication texte Sartre page 30. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2017  •  TD  •  703 Mots (3 Pages)  •  1 635 Vues

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Explication de texte

Le monde peut être considéré comme un objet sensible, car il est indissociable de notre conscience, le monde n’existe que parce qu’on en a conscience. Il n’est donc un monde que parce qu’on le perçoit. Sartre explicite cette notion à travers l’expression « extérieur par essence », ainsi, le monde est nécessairement relatif à la conscience. Ensuite, Sartre s’intéresse au caractère d’irréductibilité de la conscience, et à l’impossibilité de représenter la conscience : dans un premier temps, par le terme d’ « irréductibilité », Sartre met en évidence d’une part l’indivisibilité de la conscience et d’autre part une idée de grandeur, d’immensité de cette conscience. Ces caractères sont renforcés dans un deuxième temps par l’’expression « qu’aucune image physique ne peut rendre », car qui peut prétendre être capable de représenter l’infini ? ensuite, Sartre émet une exception à l’idée précédente, celle de l’éclatement. L’éclatement est, pour Sartre, le fait de connaître ; « s’éclater vers » c’est sortir de ce qu’il appelle la « moite intimité gastrique » c’est-à-dire pour nous la partie physique du moi. En effet, par moite intimité gastrique, Sartre définit le corps comme notre part physique, indissociable, de notre vivant, de notre conscience. « Moite intimité gastrique » se réfère à notre corps, à ce que l’on perçoit de celui-ci, la matière.  Le fait de s’éclater vers, revient pour Sartre à sortir de soi, à positionner sa conscience vers l’objet sensible, tout en se limitant à l’apparaître de ce dernier ; en effet, il nous est impossible de nous superposer, de nous « diluer » avec/dans cet objet. La connaissance est à la fois à notre extérieur et à l’extérieur de l’objet sensible. Ensuite, Sartre nous interroge sur la correspondance de ses dires avec «exigences » et nos pressentiments. Notre connaissance nous vient nécessairement de ce que nous savons, des phénomènes que l’on a auparavant perçu. Nous ne pouvons pas connaître au-delà-de ce dont nous sommes conscients, de ce que nous percevons. Sartre démontre son idée à travers le fait que nous ne puissions pas posséder l’objet, ce qui reviendrait à dire que la part physique de l’objet appartienne à notre part physique, à nos estomacs sombres, qui se réfère encore une fois à notre corps. En effet, on doit chercher en nous, dans ce que l’on sait, pour connaître. Ainsi, Sartre conclut que la connaissance ne peut prétendre n’être qu’une « impression » de possession puisqu’on a l’impression de posséder la perception d’un objet sensible, dont on a eu conscience auparavant. Il compare la conscience à un « grand vent » à travers les caractéristiques de cette dernière, son mouvement vers l’extérieur, cette « fuite du soi ». En effet, par l’expression « il n’y a pas de dedans de la conscience » Sartre explique que la conscience nous pousse hors de nous et que si l’on veut avoir conscience de sa conscience, celle-ci cesse d’exister. Par le terme de substance, Sartre oppose cette idée à la conscience. En effet, la substance est tangible, matière alors que la conscience est immatérielle, et infinie, ce qui est le parfait opposé de la substance. Par la description d’une « suite d’éclatements », Sartre expose les interactions entre la conscience et les phénomènes. Une suite d’interactions, d’éclatements qui ne nous laissent pas nous concentrer sur le nous-même. En effet « nous jettent au-delà d’eux » c’est donc, en dehors de nous-mêmes. Nous sommes toujours projetés en dehors de nous-mêmes. Le monde où nous sommes projetés devient donc indifférent et hostile puisqu’en aucune occasion nous ne pouvons pas nous retrancher en nous-même, le monde est hostile car l’on ne peut pas se protéger de celui-ci. Si nous essayons d’avoir conscience de nous-même, la conscience cesse d’exister et nous sommes à nouveau projetés en dehors de nous-mêmes, ce qui explique la phrase de Husserl « toute conscience est conscience de quelque chose », ce qui revient à dire que le nous-même n’est pas quelque chose, et que la conscience existe nécessairement pour autre chose qu’elle-même, que pour l’hors de soi. Par l’expression, « volets clos », Sartre exprime la possibilité d’un retranchement en nous-même qui est annihilé par la nature de la conscience qui nous pousse hors de nous.

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