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Division internationale du travail et hausse des interdépendances

Cours : Division internationale du travail et hausse des interdépendances. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2019  •  Cours  •  5 244 Mots (21 Pages)  •  489 Vues

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{Cette séance  entame la dernière partie du programme, que nous traiterons en 4 séances (Cinquième partie – l’économie internationale) ; trois chapitres à l’étude :

Chapitre 1 _ Division internationale du travail et hausse des interdépendances

        

  1. ouverture croissante des économies
  2.  libre-échange et DIT
  3. approches  théoriques du commerce international
  4. la tentation protectionniste
  5. organisation actuelle du commerce mondial : régionalisation et mondialisation

Chapitre 2 – Système monétaire international et taux de change

  1. change, marché des changes et politiques de change (courbe en J)
  2. le SMI depuis Bretton Woods
  3. du SME à l’euro

Chapitre 3 – économie nationale et marché mondial

  1. le concept de mondialisation
  2. compétitivité et contrainte extérieure
  3. le problème des délocalisations

La séance d’aujourd’hui aborde les points A, B, C et D du premier chapitre

Concepts clés : interdépendances et leurs différentes natures, ouverture, globalisation financière, avantages comparatifs, spécialisation et complémentarité, DIT, commerce interbranche, commerce intrabranche, produit régressif/progressif, demande représentative, échange inégal, instruments et justifications du protectionnisme}


Chapitre 1 _ Division internationale du travail et hausse des interdépendances

        

  1. Ouverture croissante des économies

1 : des interdépendances croissantes

                Depuis 1945, le commerce international augmente à un rythme plus rapide que la production mondiale, ce qui signifie clairement qu’en moyenne, chaque pays est de plus en plus ouvert sur l’extérieur : il y a donc une hausse des interdépendances, qui se traduit par l’impossibilité pour un pays de vivre aujourd’hui en totale autarcie. L’ouverture croissante des économies a deux causes essentielles, qui seront développées plus loin :

  • une volonté politique d’inspiration libérale de promouvoir le commerce mondial dans un cadre libre-échangiste, à travers le GATT : General Agreement On tarrifs And Trade – Accord Général sur les Tarifs et le Commerce(1947-1994), puis l’OMC – Organisation Mondiale du Commerce (depuis 1995), ce qui a abouti à la disparition d’un certain nombre d’obstacles à la circulation des marchandises, et surtout des capitaux (c f. la globalisation financière)
  •   les progrès en matière de transport et de circulation de l’information (NTIC), qui abolissent les distances et les délais de transaction, en particulier, là encore, dans le domaine financier

                 Cette hausse des interdépendances souligne la dépendance de chaque nation vis-à-vis de l’extérieur, dépendance extrêmement variable d’un pays à l’autre, en fonction d’une multiplicité de critères :

  • dotation en ressources naturelles (le Japon ou la Corée du Sud ne disposent d’aucune ressource énergétique, à la différence des Etats-Unis ou de la Russie)
  • taille du marché intérieur (la Suisse ou la Suède, qui possèdent un marché intérieur étriqué, sont plus dépendants du reste du monde que les Etats-Unis, par exemple)
  • nature  de la production : a priori, mieux vaut exporter des produits de haute technologie (aérospatiale, informatique, nucléaire, TGV) que des produits bruts (coton, café, cuivre) ou des produits à faible contenu technologique (textile) pour au moins deux raisons : 1) les produits de haute technologie sont plus rémunérateurs ; 2) la concurrence mondiale est plus limité (nombre d’offreurs) sur ce type de produits
  • force ou faiblesse de la monnaie nationale : une monnaie forte rassure les investisseurs internationaux ; par contre, une monnaie faible (le yuan chinois aujourd’hui) rend les exportations plus compétitives en terme de prix
  • autres critères : qualification de la population active, qualité des infrastructures, taux de prélèvements obligatoires, coût du travail, efforts en R-D, niveau de vie de la population, etc.

La hausse des interdépendances et l’accroissement des échanges internationaux ont au moins deux conséquences fondamentales aujourd’hui :

  • plus aucun pays (sauf, dans une certaine mesure, les Etats-Unis) ne peut pratiquer de politique économique autonome : depuis les années 1970 -1980, la contrainte extérieure s’est renforcée pour chaque économie nationale
  • les nations sont exposées, à des degrés divers, au risque systémique : une crise à un endroit de la planète peut, dans certains cas, se propager à l’autre bout de la planète (crise financière, crise des débouchés, crise politique, etc.).

        2 : les différentes interdépendances

        a) interdépendances commerciales

                L’ouverture croissante des frontières présente à la fois des opportunités pour         les économies nationales (hausse des parts de marché potentielles,         approvisionnement à moindre coût) mais également des menaces : concurrence  internationale renforcée qui menace les entreprises et les emplois nationaux.

                Ces interdépendances commerciales peuvent être appréhendées à travers         quelques indicateurs :

  • la balance commerciale : elle mesure le solde des échanges de marchandises entre le pays et l’extérieur, et son solde est donc donné par la différence entre les exportations (X) de marchandises et les importations (M) de marchandises : BC = X – M. Attention ! La BC ne prend pas en compte les services (voir plus loin chapitre 3)
  • le taux d’exportation : c’est le ratio (X/PIB)*100 (autour de 25% en France aujourd’hui
  • le taux d’importation : c’est le ratio (M/PIB)*100 (proche de 25% lui aussi pour la France)
  • le taux de couverture : c’est le rapport (X/M)*100 : si la balance commerciale est excédentaire, ce taux est supérieur à 100%
  • le taux d’ouverture de l’économie : c’est le ratio [(X+M)/2PIB]*100 : ce taux est de l’ordre de 10% pour la France au début des années 1960, alors qu’il dépasse 25% aujourd’hui (remarque : quand les exportations et les importations sont proches, ce qui est le cas de la France aujourd’hui, le taux d’ouverture, le taux d’exportation et le taux d’importation sont quasiment identiques, puisque X est proche de M)
  • l’indice (ou indicateur) des termes de l’échange : c’est un rapport d’indice de prix : indice des prix à l’exportation/indice des prix à l’importation

        Cet indicateur est particulièrement utile pour juger de la qualité de la spécialisation d’un pays, puisqu’il permet de calculer ce que les recettes tirées des exportations permettent au pays d’acquérir en produits d’importation ; l’indice des termes de l’échange témoigne notamment des difficultés des pays du Sud, dont le prix des produits d’exportation (le plus souvent de produits primaires : fruits, légumes, coton, etc.) augmente moins vite (voire diminue) par rapport au prix des produits qu’ils importent (produits manufacturés notamment).

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