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Les Fous Criminels

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Par   •  28 Mars 2013  •  2 505 Mots (11 Pages)  •  1 037 Vues

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LES FOUS

Problématique : Entre justice et psychiatrie : Faut-il juger et emprisonner les fous criminels ?

Introduction : Tout d’abord, il nous semble nécessaire d’expliquer ce qu’est un fou; Plus précisément un fou criminel.

Un fou criminel est une personne condamnable du point de vue de la morale et des lois. Son état mental altéré et pathologique entraine un trouble de l’esprit à l’ origine de ses actes.

Des faits divers aux réformes pénales, le thème de la folie criminelle est aujourd’hui fortement médiatisé. Nous proposons de revenir sur son histoire, d’en examiner les aspects et de voir les issues adaptées. Nous tenterons ainsi de répondre à la question faut-il juger puis emprisonner les fous criminels. Nous développerons dans un premier temps la possibilité d’un jugement à l’issue duquel une peine carcérale sera imposée. Dans un deuxième temps nous évoquerons la solution du placement psychiatrique et enfin l’émergence des demis-fous.

-Faire défiler des photos de fous jugés

-Prezi (=Powertpoint)

I – Oui: Suite au jugement, l’issue carcérale :

a)Un changement législatif récent qui pousse au jugement puis à l’incarcération

Les quinze dernières années sont marquées par plusieurs réformes qui ont fait entrer massivement la folie en prison. L’article 122-1 du code pénal a remplacé l’ancien article 64 du code pénal rendant moins automatique le non-lieu pour les malades mentaux. Il précise notamment : « La personne qui est atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes demeure punissable ». Il y a des conséquences judiciaires très rapides. En effet les décisions d’irresponsabilité pénale déclinent depuis les années 1990, puisqu’on est passé, par exemple de 611 cas annuels en 1989 à 203 en 2004.

Or cette évolution en termes de responsabilité, intervient alors que le rôle de l’expertise psychiatrique est remis en cause. Les médecins experts psychiatriques ont recours à la notion d’altération du jugement, car ils subissent une pression sociale forte – liée à une association trop rapide entre dangerosité et maladie mentale.

b) Les éléments en faveur de l’issue carcérale

1 / Responsabilité

-Tout le problème de cette question réside dans le fait de l’examen du mental des suspects. Si les experts les considèrent responsables ou non au moment des faits. Puis il s’agit de mesurer la gravité des actes et s’il est considéré responsable il sera condamné comme n’importe quel criminel et sera donc incarcéré.

2/Même si irresponsabilité placement en prison car : sécurité, satisfaction de la famille des victimes…

-Depuis les années 1980, on trouve de plus en plus de fous dans les prisons françaises, en effet, de nos jours la sécurité et la satisfaction des familles des victimes prime et cette solution est perçue comme un moyen radical d’empêcher le fou criminel de nuire.

3/ …Milieu sécurisant pour les malades mentaux…

-N’oublions pas non plus que la prison peut constituer un milieu sécurisant pour des personnes qui vivaient en marge de la société (manger, dormir, avoir des « compagnons de galère », pouvoir exercer une activité physique, religieuse ou professionnelle) et qui peuvent éventuellement avoir le sentiment de faire désormais partie d’une communauté.

4/…Faute de place…

-De plus les hôpitaux spécialisés sont rares et c’est aussi souvent par faute de place que les fous criminels sont enfermés en prison, par exemple depuis 20 ans, par petites touches, les gouvernements successifs ont démantelés la psychiatrie publique. La suppression de dizaines de milliers de lits dans ces hôpitaux pousse à l’augmentation des fous dans les prisons.

5/…Fautes de moyens…

-Les prisons sont aussi une alternative moins onéreuse pour l’Etat que la prise en charge des malades dans les hôpitaux, par exemple il n’y a pas autant d’aides-soignants dans les hôpitaux que dans les prisons donc moins de coûts.

6/…erreurs du système judiciaire...

-Il y a aussi les erreurs judiciaires qui conduisent les fous dans le milieu carcéral. En effet certains malades qui auraient du être suivi en hôpitaux se retrouvent en prisons.

7/ …vertu curative de la peine.

- Mais aussi par l’usage qu’ils font d’arguments thérapeutiques. Par exemple, Michel Bénézech a montré comment certains psychiatres ont contribué à renforcer l’idée de vertu curative de la peine.

c) Les limites à l’incarcération

On ne soigne pas la folie on enferme le criminel pour ses actes sans se soucier de l’aspect thérapeutique :

-De plus en plus de malades mentaux sont incarcérés en prison, cela entraine une souffrance de ces prisonniers qui nécessitent plus d’attention d’écoute et de soins qu’une personne saine d’esprit.

–Le taux de suicides est très important en prison. De plus 2/3 des malades mentaux sont en souffrance psychique due aux privations de liberté, mais également à cause de l’amenuisement des relations familiale et sociale.

-Ensuite la prison aggrave leurs pathologies déjà existantes car les malades ne sont pas pris en charge correctement. En effet 20% des détenus ont déjà été suivis ou hospitalisés en psychiatrie avant leur incarcération. C’est lors de leur passage en cellule d’isolement que certains malades sont entrés en chronicité.

II- Non, suite au jugement, un placement psychiatrique :

a)L’évolution de la psychiatrie

Il y eut un temps où les criminels, s’ils étaient « en état de démence au moment de l’action », n’étaient pas destinés à être punis ni incarcérés car ils n’étaient pas considérés comme sains d’esprit et donc responsables au moment des faits.

-La distinction entre prison et hôpital psychiatrique découle du principe d’irresponsabilité pénale des aliénés mentaux qui se formalise avec l’ancien article 64 du code pénal : « Il n’y

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