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Soumission et servitude

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Par   •  14 Mai 2017  •  Cours  •  7 792 Mots (32 Pages)  •  702 Vues

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Les termes de servitude et de soumission font référence à des rapports de domination qui se structurent autour de relations de commandement et d’obéissance.
        S’interroger sur
Servitude & Soumission, c’est avant tout se questionner sur les conditions de la perte de ma liberté mais aussi de sa reconquête. Si à l’évidence, la servitude est une idée inséparable de l’aliénation, la soumission en revanche déploie un rapport problématique  à la liberté. En effet, lorsque je me soumets, j’entreprends de céder certains de mes degrés de liberté dans l’espoir d’une compensation répondante à certains de mes intérêts. L’idée capitale de cette première caractérisation de la soumission est : La perte de deux degrés de liberté.
Ne faut-il pas distinguer les degrés de liberté, c’est-à-dire, mes possibilités d’actions et de pensées, de la Liberté qui consiste dans l’exercice du pouvoir de se choisir, d’être un projet de soi ou la raison éclaire la volonté. 
        
Cette approche de la liberté authentique exclue de l’envisager comme absent de contrainte. Cette dernière étant une expérience totalement étrangère à tout être fini. Il va donc falloir théoriser la liberté en fonction d’une caractérisation de la nature des contraintes et des rapports que le sujet a avec elle. Cette remarque nous impose d’interroger la notion d’obligation. C’est d’abord une contrainte mais elle a une caractéristique remarquable dans la mesure où c’est moi qui me la suis donnée. Ce faisant lorsque je m’y soumets, je n’obéis qu’à moi-même et par conséquent, je suis libre.
        Comment pourrais-je l’être si j’étais soumis à une contrainte que je ne me suis pas imposé mais que je subis tel que mes désirs surgissant au grès des changements de ma situation.
Lorsqu’on analyse cette liberté, on comprend qu’elle signifie une autonomie de la personne. Autrement dit, le fait que le sujet se donne à lui-même, sa propre loi.  Il va de soi que cette liberté ne peut être pensée en termes de degrés, puisqu’en effet, il s’agit d’un acte de soumission à une exigence qui ne peut se penser par partie. En revanche, l’indépendance à des degrés qui sont fonctions de mes capacités et de mes droits en société et dans l’état. Dans ce contexte, il est légitime de parler de degrés de liberté voire tout simplement de libertés.

N.B : Comment à partir de là, penser le concept de servitude volontaire ?
         Si nous nous souvenons que nous rangions la soumission de coté de la volonté et la servitude du côté de  
         la contrainte, comment donner un sens à l’expression « servitude volontaire » ?
         Peut-on penser un vouloir ne pas vouloir ?
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Lorsqu’on parle de servitude volontaire, quelle peut être le rôle de la volonté dans la dépossession de tout gouvernement sur soi ? Pour le comprendre, il faut mesurer combien l’exercice récurrent de la volonté constitue une souffrance pour le sujet qui cherche à s’imposer à lui-même, les règles d’une conduite dont il est par conséquent pleinement responsable et dont  il devra en tout état de cause assumer les conséquences.

N’est-ce pas là le plus lourd des fardeaux ? Ne puis-je pas vouloir m’en débarrasser en cédant ce pouvoir de me gouverner à une autorité extérieure ?

A partir de cette analyse, on peut donner un sens à la formule « vouloir ne pas vouloir », qui consiste à déposer sa liberté au pied d’une autorité qui me libère de son fardeau. On a bien compris que le vouloir ne pas vouloir est un acte de soumission sans condition qui nous place en situation de servitude volontaire, c’est-à-dire sous l’empire d’un pouvoir qui abolit notre autonomie.
Dès lors que nous appréhendons le concept de servitude volontaire ainsi que son articulation avec une forme particulière de soumission :
Une soumission sans conditions.
Le problème que nous allons nous poser tout au long de notre réflexion est le suivant : Comment la soumission et la servitude peuvent-elles être intimement liées à l’exercice de la volonté et de la liberté.

        Dans un premier temps, nous allons interroger les modalités et les enjeux de la soumission à un maître, à l’autorité d’un homme qui dispose potentiellement du pouvoir de gouverner tout notre être.
        Deuxièmement, nous nous demanderons s’il n’existe pas une forme de soumission ne concernant pas un rapport avec un homme et dont on montrera que c’est uniquement par elle que peut être venir la liberté authentique. Pour le préciser, on développera la formule :
L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. Développement qui nous conduira à interroger les relations unissant soumissions, servitudes, et organisation socio-politiques. Mais le plus essentiel de notre réflexion consistera à nous demander quels sont les moyens par lesquels un homme ou un ensemble d’homme peut s’arracher à un état d’asservissement pour conquérir sa liberté sachant que l’asservissement peut être volontaire et que la liberté ne se réduit pas à des degrés de liberté.

Comment s’articule rébellion et révolte ?

  1. Modalités & Signification De l’Asservissement à un maître

  1. Les conditions d’institutions des rapports de domination maître-serviteurs :
    Peut-on parler d’une collaboration entre dominants et dominés ?
  2. Rôles de l’habitude et de l’ignorance corrélé(es) dans la pérennisation de la servitude.
  3. Cependant, existe-t-il pour une conscience libre, une contrainte absolue : des rapports entre servitude et suicide.

Transition : Toutes soumissions rime-t-elles avec corruption de la liberté ou bien y en a-t-il une forme qui concrète son accomplissement ?

  1. Une forme de soumission à des lois sociopolitiques peut être comprise comme la condition essentielle à l’arrachement à toutes servitudes sociopolitiques.

  1. Caractérisation de l’essence et de la nature humaine comme soif de liberté et appétit de justice.
  2. N’est-ce pas alors en se soumettant à des lois un rapport avec de telles inclinations que précisement,il devient libre avec dignité, c’est à adire autonome.
  3. Mais l’homme est faible et par conséquent, quel que soit la qualité de sa culture de l’autonomie, il peut se laisser tenter par les facilités du service.

Transition : Etant donné le risque permanent de rechute, il faut s’interroger impérativement sur les conditions et modalités d’arrachement à la servitude et d’entrée en reconquête de la liberté.

  1. De la rébellion à la révolte ou d’une tentative pour gagner des degrés de liberté à un effort pour recouvrer sa liberté.
  1. De la rébellion comme recherche des degrés de liberté : une quête d’indépendance sans horizon d’autonomie.
  2. Si la rébellion ne s’oriente pas en fonction d’une logique de l’autonomie, il faut pourtant garder à l’esprit que sans aucuns degrés de liberté, il est impossible de cultiver l’autonomie.
  3. La rébellion a pour effet un maintien récurrent de degrés de liberté de servitude, seule la révolte vise l’autonomie car elle veut rendre à l’homme sa capacité à devenir projet de lui-même par soumission aux exigences de sa propre raison.

  1. Modalités & Signification De l’Asservissement à un maître
  1. Les conditions d’institutions des rapports de domination maître-serviteurs :
    Peut-on parler d’une collaboration entre dominants et dominés ?

Si nous nous intéressons à La Boétie et à son discours de la servitude volontaire, nous pouvons facilement isoler des êtres caractérisés par une soif de domination : il s’agit des tirants.
Ceci peuvent accéder au pouvoir de 3 façons différentes : L’ELECTION, LA FORCE, L’HERITAGE.

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