Une loi contre le harcèlement au travail

« Une attaque contre une personne est une attaque contre tous ».

L’affirmation ci-dessus est le principe syndical prononcé par la confédération syndicale internationale qui a réitéré son engagement à combattre toute discrimination, tout harcèlement ou abus à l’égard de toute personne et en particulier la femme. En effet, si vous interrogez une femme sur le harcèlement sexuel, il est bien possible qu’elle en ait été victime ou qu’elle ait connaissance de certains cas sur le lieu de travail. Dans les pays industrialisés 42 à 50 % des travailleuses ont fait l’objet de harcèlement sexuel, dans l’union européenne 40 à 50 % des femmes, et dans les pays de l’Asie et de Pacifique 30 à 40 % des travailleuses ont signalé avoir subi une forme ou une autre de harcèlement.

Au cours des 20 dernières années, les travailleurs et plus particulièrement des femmes, ont commencé à élever des objections contre le fait d’être victimes du harcèlement sexuel.

Alors qu’autrefois les victimes l’acceptaient comme étant inévitable, aujourd’hui elles réagissent.

Les syndicats collaborent avec les employeurs pour qu’ils éliminent le harcèlement sur le lieu du travail et font campagne pour que les gouvernements adoptent des lois et veillent sur l’application des mesures visant à y mettre fin comme la loi récente du 6 aout 2012 qui vient d’entrer en vigueur.

C’est officiel, le harcèlement est de nouveau condamné par une loi.

Désormais, le harcèlement est sévèrement puni par la loi qui protège les victimes qui ont souvent peur ou honte de porter plainte ou qui ne trouvent pas une oreille attentive auprès des services de police ou de gendarmeries compétents. Mais cette nouvelle loi est-elle suffisante, et dans quelles mesures est-elle efficace ?

A cette fin, nous nous pencherons tout d’abord sur l’importance de cette loi. Ensuite, nous en préciserons les limites.

Le harcèlement sexuel est un ensemble de gestes, d'attitudes de paroles ayant une connotation sexuelle et susceptibles de porter atteinte à la dignité d'une personne devenant alors victime et voyant sa dignité, son intégrité morale et physique atteintes. Plusieurs femmes, victimes de harcèlement sexuel témoignent et parlent de « Mains baladeuses, de regards insistants, une caresse inattendue, furtive, parfois franchement insistante près d’un distributeur à café. Un mot, une phrase, jusqu’à l’envoi de mails pornos, des menaces et humiliations à répétition dans l’intimité d’un bureau. »

En réalité, le harcèlement sexuel au travail est souvent le résultat d'un individu utilisant son autorité de manière excessive sur sa victime qui ne possède pas les capacités de repousser psychologiquement et physiquement son agresseur. Ceci se résume pour la victime le plus souvent à une impossibilité de refuser ce type d'attitude. Cette domination a pour but de pousser la victime a donner des faveurs de nature sexuelle ou pas, au profit de l'agresseur ou d'une autre personne. Toujours dans le milieu professionnel, nous constatons fréquemment que les collègues de l'agresseur participent à leur tour au harcèlement de la victime. Cette domination du harceleur dans le milieu professionnel se traduit par l'utilisation de différentes manœuvres d'intimidation. Il peut s'agir de menaces de rétrogradation, de licenciements, de chantage etc.

Aujourd’hui une loi sévère met en place une nouvelle définition de ce crime et lui assorti des sanctions alourdies. Mais avant d’examiner de plus près cette loi, il est impératif de parler de ce qui a précédé la loi.

Le 22

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