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Le Mariage Consanguin

Note de Recherches : Le Mariage Consanguin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2014  •  1 314 Mots (6 Pages)  •  2 703 Vues

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INTRODUCTION

Le choix du conjoint est à priori une affaire individuelle qui ne concerne que les futurs conjoints. Mais, dans notre société comme dans d'autres, le choix du conjoint est parfois moins libre qu'on ne l'imagine. Autrefois, le cousin avait le droit exclusif d’épouser sa cousine. La famille peut aller jusqu’à obliger les deux partenaires à se marier sans qu’ils n’aient le moindre penchant l’un pour l’autre. Cela est d’autant plus vrai chez les familles riches qui tiennent à garder la fortune familiale à l’abri des «étrangers». Ce mariage était également fréquent chez les familles nobles qui tiennent à ce que la descendance ait un «sang bleu».

Ceci étant ce type de mariage n’est pas sans conséquence sur les descendants et dans la société.

Qu’est-ce que le mariage consanguin et quelles pourraient ces impact sur les descendants et dans la société ?

A - DEFINITION

Le mariage consanguin est un mariage entre deux individus ayant au moins un ancêtre commun. Cette union augmente la probabilité de rencontres de deux allèles mutés d'où risque de réapparition de la maladie familiale récessive dans la descendance.

B - ORIGINE DU CONCEPTE DE MARIAGE CONSANGUIN

Les fondements du mariage consanguin remonte, selon Chelhob (1965), à la Jahiliya prés-islamique. Les arguments de l’auteur sont les suivants : un système patriarcal prévaut en cette période, et le témoignage ethnographique met en évidence une réticence des bédouins à marier leur fille en dehors du cercle de parenté agnatique. Dans un tel régime, les protecteurs de la femme sont les agnats, et le mariage en dehors du groupe isole la femme et l’expose à l’hostilité de la parenté féminine de son mari ; l’exogamie est aussi dangereuse du fait de la solidarité de la femme avec son groupe d’origine dans les querelles fréquentes entre tribus.

Par la suite, l’apparition de l’Islam aurait régulé le modèle endogame, en éliminant les formes d’inceste les plus extrêmes.

Le Coran modifie également l’ancien régime successoral qui ne reconnait à la femme aucun droit à l’héritage : la législation coranique divise le patrimoine en un grand nombre de fractions, qu’il diffuse sur l’ensemble du groupe familial, les femmes ayant droit à la moitié de la part des hommes. D’après Smith (1885), l’union avec la cousine parallèle patrilatérale résulterait d’une anticipation du droit à l’héritage dont bénéficieraient les parents agnatiques d’un homme, y compris son neveu, sur ses biens (sa ou ses épouses, ainsi que sa descendance féminine, étant assimilées à des éléments de propriété transmissibles) (Khlat, 1986).

C - LES EFFECTS DU MARIAGE CONSANGUIN SUR LA DESCENDANCE

De nombreuses études scientifiques mettent en avant les souffrances familiales liées aux unions consanguines : un risque 2,5 fois supérieur à la normale de survenue d’anomalies congénitales, handicaps physiques, retards mentaux Une recherche faite en Inde évalue à plus de dix points la baisse du quotient intellectuel chez les enfants de parents consanguins. D’autres études ont confirmé ce dernier impact en veillant à neutraliser l’influence du statut socio-économique des parents.

a- EFFECTS BIOLOGIQUES

Les modèles théoriques mathématiques de Wright dès 1921 et les interprétations probabilistes de Malécot (1948) sont tout à fait en accord avec les observations biologiques. En effet ces auteurs concluent à une augmentation de l’homozygotie des individus consanguins au cours des générations, ce qui permet l’expression des gènes létaux récessifs. Une idée communément admise postule alors que le jeu de la génétique mendélienne conduit inévitablement à des effets néfastes de la consanguinité résultants de l’augmentation du degré d’homozygotie des individus consanguins.

L’étude des effets des mariages consanguins présente un intérêt médical indiscutable mais constitue aussi un bon support pour l’analyse de la structure génétique des populations. Les travaux réalisés jusqu’à présent se classent en deux rubriques principales :

Effet des mariages consanguins sur des caractères morphologiques anthropométriques de la descendance. La question est de savoir si l’on est en présence d’une sous-population distincte biologiquement, dans le cadre de l’hypothèse d’une dépression consanguine. Les résultats de telles études menées à partir d’échantillons d’origine diverse,

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