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LSociologie des classes populaires

Fiche : LSociologie des classes populaires. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2017  •  Fiche  •  2 067 Mots (9 Pages)  •  1 427 Vues

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TD SOCIO 6 : SOCIOLOGIE DES CLASSES POPULAIRES

O.SCHWARTZ

C.AVRIL

1. Sous quelles conditions et pour quelles raisons devrait-on privilégier l’usage de la notion « classes populaires » à celles de « classe ouvrière » et « prolétariat » ?

 Il faut premièrement préciser que la notion de « classe populaire » en tant que telle possède une mixité sémantique. On utilise ainsi le terme de « classe populaire » en sciences sociales pour parler des groupes qui possèdent les caractéristiques assimilables à deux catégories de propriétés clairement identifiées et identifiables :

  •                 -  Les propriétés de position sociale : les classes populaires sont de fait des groupes « dominés » dans la hiérarchie sociale et désignent des attitudes qui s’écartent de la culture la plus savante et la plus instruite et donc dite « supérieure », dû à leur position marginalisée dans la société.  
  •                 -  Les propriétés de type « culturologique » : ces propriétés sont basées sur un ensemble de spécificités portant sur les pratiques et les comportements culturels qui tendent à les séparer des classes et normes dominantes dans la société en raison des lacunes qu’elles possèdent concernant leurs « compétences scripturaires ».  Par ce terme on entend des aptitudes à s’installer dans la logique de l’écrit et de ses exigences et à manier le langage selon celles-ci  
  •                   Cependant il ne faut pas parler de séparation puisque les milieux dits populaires ne sont pas forcément pauvres ou opprimés. Mêmes si elles sont caractérisées par un assujettissement économique et une séparation culturelle volontaire dans certains cas, certains cas sont beaucoup plus équivoques et peuvent se traduirent par une double interprétation : ceux qui occupent des positions subordonnées mais disposent d’une assise économiuqe suffisante pour échapper à la précarité, ceux qui sont parvenus à s’élever au-dessus du désigné « prolétariat » mais dont les revenus et le statut peuvent demeurer médiocres et l’ascension sociale fragile, etc.
  • Pour en venir à l’appellation « classe ouvrière », celle si présente des limites, dûes en parties aux bouleversements de la société depuis l’époque d’industrialisation massive du territoire durant le XIX et le début du XX siècle.

Ce qu’il faut aussi savoir, et Olivier Schwartz le souligne, c’est que la notion de "classes populaires » a remplacé celles de "classes inférieures" ou de "basses classes" qui était utilisée au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. En effet cette précédente formulation n'était plus admissible dans le contexte républicain de la III République qui défend l'égalité de traitement de tous, le refus du communautarisme social et l’annulation des distinctions basées sur autre chose que l’intérêt général. (Entamée depuis la révolution française et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen).

La notion de "classes populaires" ne se réfère pas à la théorie marxiste de la société de classes (prolétariat), basée exclusivement sur la propriété des moyens de production et un point de vue connoté, mais adopte une définition plus descriptive et empirique qui tient compte des différentes inégalités (qu’elles soient économiques, juridiques, politiques, ethniques, religieuses, sexuelles, liées à l’âge…) mais aussi de la culture et des pratiques. L'hétérogénéité de cette population conduit à l'utilisation du pluriel (classes ou couches populaires) car, à la différence de la « classe ouvrière », qui va se trouver au singulier puisque elle sous-entend un éventuel processus d’unification collective voulu, l’expression les « classes populaires » indique l’existence d’une pluralité et d’une diversité de groupes sociaux et rassemblent en son sein, donc sa définition, une myriade de groupes aux caractéristiques proches. La notion de « classes populaires » souligne donc que son objet est à la fois un et multiple, hétérogène mais continu. On comprend qu’elle soit particulièrement bien adaptée à des situations dans lesquelles moins on a affaire à des groupes relativement unifiés et homogènes, comme ont pu l’être de nombreux groupes ouvriers par le passé.

Pour autant, l’émergence de la notion de « classes populaires » en France ne s’est pas produite comme une rupture dramatique mais comme un processus très progressif tout comme de l’autre côté de la Manche, en Angleterre. Pendant longtemps la condition ouvrière est demeurée intégrée dans un carcan. Tout un ensemble d’autres appartenances sociales antérieures : les conditions ouvrière, paysanne, artisanale, et même petit patronale enchevêtrées les unes dans les autres.

2. Comment les transformations contemporaines de la société française modifient les conditions de l’usage pertinent de la notion « classes populaires » en sociologie ?

Hypothèse que la notion de « classe populaire » présente aussi une mixité sémantique : « Classes populaires » seraient en sciences sociales des groupes qui se caractérisent par la conjonction de deux types de propriété :

  •                 -  Propriétés de position sociale : les classes populaires sont des groupes « dominés »  et désignent des attitudes qui s’écartent de la culture la plus savante et la plus  instruite dû à leur position marginale ou inférieure dans la sté).  
  •                 -  Propriétés de type « culturologique » : basées sur un ensemble de spécificités portant  sur les pratiques et les comportements culturels qui tendent à les séparer des classes et normes dominantes ntmt en raison de lacunes concernant leurs « compétences scripturaires ».  /!\ Séparation qui n’est que partielle : milieux pop pas forcément pauvres ou opprimés, car si elles sont caractérisées par une dépendance ou un assujettissement éco et une séparation culturelle qui peut venir de leur bon vouloir, il y a bien des situations plus équivoques : ceux qui occupent des positions subordonnées mais disposent d’une assise éco suffisante pour échapper à la précarité, ceux qui sont parvenus à s’élever au- dessus du « prolétariat » mais dont les revenus et le statut peuvent demeurer médiocres et l’ascension sociale fragile, etc.

La modernisation a brouillé la frontière des classes

Pour mettre en évidence les oppositions et les clivages du monde social, certains sociologues affirment la nécessité d’un découpage de ce dernier en trois types de classes sociales. Dans ce modèle tripartite, la notion de « classes populaires » s’oppose à celles de « classes supérieures » (ou « classes dominantes ») et de « classes moyennes ». Néanmoins, O.Schwartz constate qu’il est souvent difficile de rattacher des individus à « telle ou telle appartenance de classe plutôt qu’à telle autre ». De même, O.Schwartz affirme « qu’il existe toute une gamme d’êtres sociaux pour lesquels l’appartenance aux « classes populaires » est tout à fait équivoque et indécidable ». Cela vient du fait qu’il existe dans l’espace social une grande diversité de groupes et de sous-groupes dont les propriétés (économiques, politiques, culturelles et sociologiques) peuvent être très différentes d’un groupe à l’autre. Ainsi, même si il est vrai que l’on peut schématiquement découper la société en deux grandes catégories (dominants et dominés ), il n’en demeure pas moins que l’on ne peut ignorer la stratification interne aux groupes dominés. Par exemple, on ne peut considérer comme égaux un ouvrier qualifié et un ouvrier O.S d’origine rurale ou immigrée, le second occupant une position bien inférieure au premier. Pourtant tous deux appartiennent aux classes populaires.

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