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Les facteurs influant sur le comportement d'épargne des ménages

Analyse sectorielle : Les facteurs influant sur le comportement d'épargne des ménages. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  898 Vues

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Les principaux déterminants du comportement d’épargne                 actuel et futur des ménages

Les français sont, de nos jours, les européens les plus économes derrière les allemands. En effet, depuis la crise économique de 2008, le taux d’épargne est loin d’être stable mais, de manière générale, il connaît une augmentation. Le taux d’épargne se définit comme la différence entre le revenu et la consommation. Cela implique que si la part d’épargne augmente, elle augmente au détriment de la consommation qui, elle, diminue. Nous connaissons trois principaux motifs d’épargne : on peut d’abord simplement décider d’économiser pour un achat futur. Le second motif consiste à adopter une attitude préventive de manière à anticiper des problèmes économiques futurs alors que le dernier motif est la spéculation, soit effectuer un placement et en espérer une plus-value.

Il est donc légitime de s’interroger à propos des phénomènes décisifs quant au comportement d’épargne des individus. Quels sont les phénomènes qui influent sur le comportement des ménages concernant l’épargne ? Quels mécanismes poussent les individus à épargner plutôt qu’à consommer, et inversement ? Nous étudierons dans un premier temps les déterminants purement économiques, avant de porter notre attention sur les déterminants à caractère sociologique. Dans la troisième et dernière partie, nous évoquerons les types d’épargne préférés des français : il s’agira d’analyser les différentes possibilités d’épargnes offertes aux français ainsi que de déterminer vers lesquels ils ont tendance à s’orienter et pourquoi.

Il s’agit donc pour le moment de nous pencher sur les facteurs purement économiques qui conduisent les ménages à épargner ou à consommer.

Tout d’abord, nous devons noter que le déterminant phare du comportement d’épargne des individus est le taux d’intérêt, contrôlé par la banque centrale européenne. Le taux d’intérêt constitue le prix du renoncement à la consommation immédiate selon la théorie néo-classique. Plus il est élevé, plus les individus sont prêts à remettre leurs dépenses à plus tard, et plus ils épargnent. C’est pourquoi les banques centrales ont tendance à privilégier les taux faibles en période de crise, de manière à soutenir la consommation. Ainsi, les crédits sont plus attractifs alors que les placements financiers ont beaucoup moins d’attrait.

De plus, on observe ces 10 dernières années une modification de la composition du revenu des ménages. Le revenu connaît différentes sources dont la part au sein de celui-ci peut varier. Par exemple, pendant la crise, le poids des prestations sociales telles que la pension de retraite et les allocations de chômage a augmenté, mais il n’a visiblement pas permis de soutenir la consommation. Ici, la crise entraîne la perte d’un grand nombre d’emploi et le taux de chômage. Concrètement, cela signifie pour un grand nombre d’individus qu’ils ne bénéficient plus d’un revenu persistant mais d’un revenu de remplacement. Le problème réside en le fait que le revenu de remplacement ne permet pas de compenser la perte du revenu persistant. Le revenu disponible est faible et dans ce cas-là, si l’on suit la théorie Keynésienne, l’épargne devrait diminuer. Le fait est que, comme nous le verrons dans la deuxième partie, les individus redoutent des difficultés économiques et continuent d’épargner.

Entre 2008 et 2014, le ralentissement du revenu disponible aurait dû induire une baisse du taux d’épargne, tout comme la hausse du taux de chômage ainsi que l’environnement à taux faibles que représente la France actuellement. Or le taux d’épargne a augmenté pendant ces 6 ans. Cela signifie bien que la consommation des ménages français dépend également d’autres déterminants et l’augmentation du chômage et la baisse du revenu disponible ne peuvent expliquer que partiellement la faible consommation des ménages.

Une partie des déterminants du comportement d’épargne est donc liée à l’individu lui-même et non pas à des phénomènes économiques. Nous nous attacherons, dans cette partie, à étudier les causes qui relèvent du domaine sociologique.

Premièrement, l’âge semble être une composante déterminante. En effet, si l’on suit l’hypothèse du cycle de vie de Modigliani, on constate que les jeunes et les personnes âgées sont les individus qui épargnent le moins. Les jeunes sont contraints de dépenser immédiatement l’argent gagné pour s’établir. D’autre part, les personnes âgées ne travaillent plus et donc ne bénéficie plus d’un revenu persistant, elle profite justement de l’argent amassé auparavant. Finalement, les personnes ayant réellement la possibilité de mettre de l’argent de côté sont les individus entre 30 et 50 ans. On peut tout de même noter que depuis la crise de 2008, la durée d’épargne s’allonge de manière à ce que l’épargne excessive constitue une aide pour les générations futures. Ce phénomène combiné à la hausse de l’espérance de vie tend à façonner une société d’héritiers. Effectivement, les sommes transmises par successions représentent aujourd’hui 19% du revenu des ménages et promet encore d’augmenter. De ce fait, le système de taxation sur les transmissions ne permet pas de réduire les inégalités de patrimoine liées à l’héritage et des réformes sur la fiscalité des transmissions sont envisagées.

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