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Fiche de Lecture: Sociologie de la bourgeoisie

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Par   •  11 Mai 2021  •  Fiche de lecture  •  1 552 Mots (7 Pages)  •  2 021 Vues

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Fiche Sociologie de la bourgeoisie  

Le livre Sociologie de la bourgeoisie a été écrit par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (chercheurs au CNRS) et publié en 2007 dans la collection « Repères » aux éditons « La Découverte ». Il s’appuie sur le travail personnel des auteurs, et l’utilisation de nombreux repères bibliographiques.  

Dans ce livre, les auteurs nous font part de leurs recherches relatives à la classe sociale bourgeoise, qui selon eux, est l’une des dernières classes à exister en tant que telle. Ils ont écrit ce livre puisqu’ils leur semblaient nécessaire de connaître les privilégiés (au sommet de la société) pour la comprendre, d’autant plus qu’il est difficile d’obtenir des informations à leur sujet car ils sont très discrets et privés.

Le livre aborde notamment les notions de capital économique, culturel et social, d’entre-soi, de reproduction sociale, d’endogamie, d’individualise et de collectivisme.

Il soulève aussi plusieurs interrogations relatives à la définition de la richesse, aux enjeux entre bourgeois et nobles, aux espaces de la bourgeoisie, au caractère international de la classe, à la fabrication et à l’entretient du grand bourgeois et enfin à la mobilisation de la classe.

La richesse est souvent associée à la richesse économique c’est-à-dire à la possibilité d’acheter des biens de valeur, dans le sens commun. Cependant, le livre met en avant d’autre types de richesse que constituent le capital social et culturel et qui contribuent en partie à la détermination de la position dans la société.

Le capital social se manifeste et se célèbre lors des manifestations soigneusement mises en scène.

Le capital culturel se retrouve notamment dans certains aspects du patrimoine (vieilles demeures, œuvres d’art…)

La richesse économique peut se mesurer au travers de l’ISF, ayant au-delà de sa dimension symbolique pour intérêt de nous renseigner sur la grande richesse, aspect peu connu de la société française. En 1999, les 10% des ménages les plus riches assujettis à l’ISF détenaient 35% du patrimoine net soumis à cette imposition.

La richesse sociale (capital social) peut être défini comme « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d’inter-reconnaissances » et donc en d’autres termes l’appartenance à un groupe, selon Bourdieu. Des institutions telles que les cercles (automobile-Club de France), les clubs de golf, les équipages de chasse à courre permettent l’accumulation et la gestion du capital social.

Le capital culturel désigne l'ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu et est une condition majeure de l’appartenance à la haute société. Les bourgeois sont donc les principaux clients et créateurs du marché de l’art.

Enfin, le capital symbolique est une forme de capital résumant toutes les autres et se manifeste notamment au travers du nom des vieilles familles (patronyme). De plus, la fortune, la culture et les relations ont une dimension symbolique.

Le seuil de richesse peut être définit de manière arbitraire : celui au-dessus duquel se situent les 10% des ménages ayant les revenus les plus élevés.

Selon le livre, il resterait entre 3500 et 4000 familles nobles, c’est-à-dire quelques dizaines de milliers de personnes. Le chiffre a beaucoup diminué depuis la révolution française.

Les attraits de la noblesse ne séduisent pas que les bourgeois.

La noblesse et la bourgeoisie se sont rapprochés progressivement, la haute bourgeoisie se fondant dans une nouvelle noblesse où le titre et la particule ont une importance très limitée comparée à la possession des différentes formes de capitaux. De plus, l’excellence se mesure à l’ancienneté.

L’enjeu pour la classe bourgeoise est alors de passer d’une domination économique à une domination symbolique, ancrée dans les représentations. Cela est essentiel à la reproduction des rapports de domination car la domination symbolique est intériorisée par les dominés et légitime à leurs yeux les dominants.

Le mariage dans la bourgeoisie met en relation deux familles et au-delà de leurs réseaux d’alliances : c’est l’endogamie. L’endogamie est réalisée au travers de techniques sociales spécifiques tels que les rallyes ou les vacances dans les grandes demeures familiales. Ces mariages présentent l’avantage de conserver le patrimoine et les fortunes à l’intérieur du groupe ; il n’est donc pas rare pour des cousins de se marier entre eux.

Le capital temps est défini comme le pouvoir que les nobles ou bourgeois exercent sur le temps et se manifeste au travers de la dynastie qui nie l’éphémère.  

Les familles bourgeoises cultivent fréquemment un entre-soi géographique qui leur permet d’obéir librement sans retenue aux injonctions de l’habitus et aux exigences des dispositions propres au groupe en question. Il leur permet de plus d’assurer la reproduction de leur position dominante notamment en contrôlant les relations des enfants et de bénéficier d’un partage des richesses accumulées entre voisins. Le cadre de vie constitue en effet une instance de socialisation des jeunes.

Les familles de renoms créent les beaux quartiers ; c’est la griffe spatiale. Cependant, les beaux quartiers tendent à devenir des cités financières au détriment de la bourgeoisie qui perd cet entre soi qui l’avait attirée à la base ce qui engendre une désertification de ces quartiers par les bourgeois. On observe donc un exode rural vers l’Ouest à cause de la forte tertiarisation des quartiers de l’est. La haute société a son triangle mythique : « Neuilly-Auteuil-Passy ». 

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