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Economie, la gestion des ressources humaines

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Par   •  5 Septembre 2017  •  Cours  •  3 104 Mots (13 Pages)  •  711 Vues

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INTRODUCTION :    

                      Puisque la gestion des ressources humaines c’est de gérer les hommes au travail, On peut dire que les pratiques et les modes de gestion des hommes au sens large, remontent à la nuit des temps et correspondent très probablement à l’un des plus vieux métier   du monde : toute communauté dispose de ses règles d’organisation et de management , chaque communauté possède, ses systèmes de sanctions, de récompenses, d’exclusion , etc. des historiens ont pointé depuis longtemps quelques-unes de ces manifestations, en remontant aux textes sumériens ( cinq millénaires avant Jésus-Christ ) , puis à l’Egypte antique, à la Grèce antique et à Rome.

                      Comme tout dans le monde subit un développement, la gestion des ressources humaines ne constitue pas une exception. Elle est bien également exposée à des défis variés, à des changements et évolutions constantes. Elle doit réagir effectivement, affronter ces changements et répondre à ces défis par anticipation et adaptation à la situation actuelle.

Cette section présente ces grandes mutations et ces points de basculement depuis la conception classique jusqu’à nos jours et nous structurons cette présentations autour de trois parties :

  • Conception classique : Rationalisation de la gestion de la main-d’œuvre (Taylor, Ford, Fayol)
  • L’école des relations humaines
  • Les nouvelles approches de la GRH

A : Conception classique : Rationalisation de la gestion de la main-d’œuvre :

              Pour comprendre une théorie c’est tout d’abord comprendre son contexte historique.

        Au 19éme siècle, les premières entreprises étaient plutôt petites, de nature artisanale et dirigées par leurs propriétaires. Ces entreprises étaient caractérisent par des attitudes autocratiques et insensibles des contremaîtres et des responsables dans la gestion des Hommes au travail, le manque d’organisation, de même que les actes de plus en plus nombreux de violence sur les lieux de travail vont être à l’origine de multiples dysfonctionnements et d’une baisse significatif de productivité.

             Dès le début du 20éme siècle, les innovations dans toutes les domaines issues de la seconde industrialisation contribuent largement à assurer l’entrée dans l’ère des grandes organisations industrielles hiérarchiques avec une concentration de nombre important d’ouvriers, il s’agit d’un passage d’un mode de production artisanal au mode industriel, ce passage va impliquer, un élargissement de la taille des usines et aussi une main d’œuvre abondante avec l’exode rural mais moins adaptée et non qualifiées.

A1 : ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL :

  A-1-1 La vie de TAYLOR :

Frederick Winslow Taylor (Etats-Unis, 1856-1915) était un ingénieur                                                             américain spécialisé en organisation du travail, est considéré comme l'un des membres fondateurs de la théorie des organisations. Son parcours personnel permet de comprendre l'origine de ses travaux et son cadre d'analyse. Issu d'une famille aisée, il doit renoncer à des études prestigieuses pour raisons de santé (faible vue). Cela le conduit à commencer sa carrière comme simple ouvrier dans une entreprise métallurgique. Il va ensuite monter rapidement les échelons hiérarchiques de cette entreprise jusqu'à devenir ingénieur chef. Ce parcours le conduit à maîtriser les différents aspects du travail productifs et à développer une vision globale du travail en atelier.[pic 1]

A-1-2 fondement de l’OST :


           Elaborée par l’ingénieur américain Frederick Winslow Taylor au début du XXe siècle, l’organisation scientifique du travail (OST), ou taylorisme, désigne un ensemble de principes d’organisation du travail ayant pour objectif principal d’accroître la production et d’améliorer la productivité. Le point de départ de l’OST est le time and motion study (étude des temps et des mouvements), il choisit de bons ouvriers, leur demande d'exécuter la même opération, décompose chacun de leurs mouvements, compare leur efficacité et reconstruit la meilleure façon d'opérer. L’ingénieur conçoit ainsi le « one best way », la seule bonne manière de procéder c’est-à-dire « il n’y a qu’une unique façon d’organiser la production, le travail et l’entreprise ». Et cette façon la plus rationnelle devrait s’imposer à tous. Il s’agit bien évidemment d’une démarche scientifique dont les décisions relatives aux activités de production ne devraient pas être prises de façons intuitives mais plutôt à partir d'une analyse scientifique des taches individuelles.

          Selon F. W. Taylor l’homme est naturellement paresseux, Dès ses premiers mois d'atelier, il est choqué par le faible rendement des ouvriers, qui se met d’accord entre eux pour limiter leurs efforts et ne travailler le plus souvent qu'au tiers de leur capacité. Leur raisonnement est logique: s'ils sont payés à la journée, ils ne gagnent rien à en faire plus ce qui influe négativement la productivité. La solution la apportée par F. W. Taylor c’est la motivation financier, car l’objectifs des hommes, c’est la prospérité matérielle. La seule motivation d'un tel travail ne peut donc être que l'argent. Pour cette raison, le salaire au rendement s'impose,

            Donc l’organisation scientifique du travail (OST) suppose «  l’utilisation maximale de l’outillage, la spécialisation stricte et la suppression des gestes inutiles » ainsi qu’un système de rémunération comportant des primes pour inciter le travailleur  au rendement (le salaire aux

Pièces). Tous les gestes professionnels sont décomposés et chronométrés en vue de l’efficacité maximale.

L’Organisation scientifique du travail abouti à une double division du travail : [pic 2]

  • Une division horizontale : C'est la parcellisation des tâches, le travail est passé en une multitude de tâches simple que n’importe qui peut réaliser au bout d’une courte formation (Taylor pousse à l’extrême le raisonnement de A. Smith : si un ouvrier se spécialise dans une tache, il l’accomplira plus efficacement).
  • Une division verticale : Il s’agit d’une distinction entre conception et exécution : les taches sont désormais conçues par l’encadrement (les cols-blancs qui en représentent les dirigeants et les cadres), qui veille, chronomètre à la main, à leur bonne réalisation, et l’ouvrier (cols-bleus est un terme d'argot utilisé pour désigner des individus faisant partie du bas de la hiérarchie de l'entreprise) est cantonné dans un simple rôle d’exécution. « Vous n'êtes pas ici pour penser », disait Taylor aux travailleurs.

            Mais le Taylorisme était critiqué par sa focalisation sur le travail humain et son ignorance de tous les autres facteurs qui peuvent influencer la productivité d´une organisation. Dans cette approche, ni le travailleur salarié ni le contremaître n´avaient besoin d´être mis à contribution, puisque la « science » fournirait les bonnes réponses.

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