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CM PSYCHOLOGIE COGNITIVE

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Par   •  25 Septembre 2018  •  Cours  •  11 995 Mots (48 Pages)  •  752 Vues

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26-09-13

PARTIE 1 :

JEAN ECALLE


CHAPITRE 1 : Étude des processus d’identification de mots écrits

  1. Introduction

La psychologie cognitive de la lecture implique différentes choses :

- La performance de lecture, c’est un résultat, un degré de succès de l’activité de lecture.

- L’activité de lecture, c’est l’ensemble des événements qui se passent dans le cerveau et dans le système cognitif, dans les organes sensoriels et moteurs.

- Le but de la lecture est de comprendre un texte et/ou d’apprécier sa beauté.

- La capacité de lecture, c’est l’ensemble des ressources mentales mobilisées en lisant et qui sont spécifiques à la lecture.

On représente généralement la performance sous la formule : L = I * C

- L représente l’extraction de l’information écrite.

- I représente l’identification de mots écrits.

- C représente la compréhension sémantique et syntaxique.

  1. Les deux composantes de la lecture

Pour identifier des mots écrits, on fait appel à des processus de bas niveau, automatiques, irrépressibles et inconscients. De plus, ces processus d’identification sont spécifiques à l’activité de lecture.

Pour comprendre une phrase, en revanche, on fait appel à des processus de haut niveau (sous la dépendance de l’identification). Ces processus sont automatiques mais aussi en partie contrôlés si on veut chercher une information particulière dans un texte. Enfin, ils ne sont pas spécifiques à la lecture, ce sont les mêmes qui sont utilisés dans la compréhension orale.

  1. Les deux voies de la lecture

La première voie de la lecture, c’est la voie lexicale directe (ou voie d’adressage) qui permet de lire les mots les plus fréquents et irréguliers (dans les relations graphèmes-phonèmes). Elle permet de reconnaître des mots lus à partir de ceux qui sont stockés dans le lexique mental.

La deuxième voie de la lecture, c’est une voie non-lexicale (ou voie d’assemblage) qui permet de lire les mots réguliers et les pseudo-mots.

  1. Le mot, unité de base du langage écrit

Le mot est une charnière entre des processus perceptifs de très bas niveau et des processus cognitifs de plus haut niveau. C’est également un point de convergence entre les niveaux de représentation visuels, orthographiques (les lettres), phonologiques (les sons), morphologiques (les morphèmes), sémantiques (le sens) et syntaxiques (la valeur du mot dans une phrase, nom, adjectif, verbe…).

Le traitement du mot écrit est une étape majeure. Un lecteur moyen traite entre 150 et 200 mots par minute, et on estime qu’il connait environ 60 000 mots. Identifier et récupérer les mots correspondant à une phrase lue se résumerait donc à consulter le Petit Larousse deux ou trois fois par seconde.

  1. Identification et stockage des mots écrits

Identifier un mot, c’est mettre en relation un stimulus visuel et une représentation stockée en mémoire. Certaines configurations visuelles sont associées avec certains sons et du sens.

Il existe deux conceptions pour évoquer le stockage des mots :

- Les mots seraient stockés en mémoire dans un « lexique mental » (une sorte de dictionnaire) représentant la somme des connaissances liées à chaque mot (orthographiques, phonologiques, morphologiques…) qu’un lecteur a intériorisées.

- Selon la perspective connexionniste, il n’y a pas de lexique mental. Les connaissances lexicales sont représentées par une configuration d’activation entre des unités orthographiques, phonologiques et sémantiques non symboliques. Les codes orthographiques phonologiques et sémantiques (OPS) seraient calculés à chaque fois qu’un mot est lu.

  1. Étapes de la lecture d’un mot

(voir schéma sur le diapo)

L’œil se fixe sur un mot moins de 300ms (POSNER, 1998), temps pendant lequel l’information est extraite pour guider le mouvement suivant de l’œil.

- A 60ms, il y a la réception du signal visuel (le mot, donc) par le cortex visuel primaire.

- A 150ms, il y a activation de la forme visuo-orthographique.

- A 250ms, il y a activation du sens du mot.

Le mouvement des yeux repose sur le sens donné au mot précédent.

  1. Niveaux de traitement et unités de représentations impliqués en lecture

(voir diapo)

Niveaux de traitement

Unités de représentations

Exemples

Visuel

Traits visuels

Orthographique et phonologique prélexical (avant l’accès au mot)

Lettres

Graphèmes

Phonèmes

Rimes

Syllabes

A, B, C

CH, IN, PH

/u/, /p/, /l/

-age, -on, -ire

Bal, ba, cra

Orthographique et phonologique lexicale

Formes orthographique globale

Forme phonologique globale

ROSE

/roz/

  1. Le comportement oculomoteur

Pendant la lecture, le sujet contrôle le déplacement de son regard. La lecture est un ensemble de saccades et de fixations (les fixations étant plus longues). Les saccades ont pour but de placer la fovéa (la zone « nette » de notre vision) sur la zone à traiter. Elles sont très rapides et très précises, mais on ne contrôle pas leur vitesse qui dépend de différents facteurs (luminosité, typographie, fatigue du lecteur…).

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