Soin De Confort Et De réconfort Portés à L'enfant

Intitulé : Soins de confort et de réconfort

Décrivez cette activité :

L’Enfant : petit être fragile par excellence.

« L’enfant est l’être le plus fragile qui soit (…), et cette fragilité dure très longtemps.

Il faut très longtemps au petit d’homme pour atteindre la maturité. Il lui faut du temps pour marcher ; il lui faut du temps pour acquérir des connaissances ; il lui faut du temps pour atteindre la maturité physique ; il lui faut encore plus de temps pour atteindre sa véritable maturité intellectuelle, psychologique, pour qu’il devienne capable d’affronter notre monde, capable de supporter tensions et difficultés (…). »

Jean VANNIER, un homme de coeur et de compassion.

En tant que professionnelle de la Petite Enfance, il est de mon devoir de me préoccuper du bien-être des enfants que j’ accueille et de favoriser ce bien être.

Mais que signifie « le bien-être de l’enfant » ? Il s’agit là d’une notion établie à partir des besoins de l’enfant et de ses progrès.

Les besoins de l’enfant sont de natures diverses. Je distinguerai donc :

- les besoins physiologiques, fondamentaux, inhérents à son être profond et indispensables à sa survie et à un bon développement physique tels que la faim, la soif, le sommeil et l’hygiène, (car « le corps est la maison de l’esprit ».)

-les besoins affectifs : j’inclurai ici les notions de tendresse, d’attachement, d’éducation, de discipline, de jeu, de respect de l’individualité de chacun, de valorisation et de protection, d’accompagnement affectif.

Il va de soi que, de par ma qualité d’être humain compassionnel et mon métier, que toutes ces notions ont toutes autant de valeur les unes que les autres et qu’elles entrent toutes en scène pour que l’enfant connaisse un développement harmonieux. Cependant, je m’intéresserai dans cette fiche activité uniquement aux besoins affectifs de l’enfant.

Dès leur plus jeune âge, les enfants sont amenés à affronter des séparations, une moindre disponibilité des parents. Il est donc absolument nécessaire d’assurer leurs besoins psychologiques et affectifs pour leur avenir, mais aussi pour l’avenir de notre société et des générations à venir qu’ils représentent.

L’accompagnement psycho-affectif de l’enfant, c’est :

- le maternage

- le respect de son rythme d’apprentissage

- le respect de sa dignité

- l’éveil

- la valorisation

- la socialisation - l’autonomie

- l’écoute, et tout cela passe par différentes étapes.

L’adaptation

Généralement, c’est vers l’âge de 4 mois que l’enfant est confié à une assistante maternelle ou à une autre structure d’accueil.

A cet âge, l’enfant a vécu une période fusionnelle avec sa maman et la séparation représente un grand bouleversement pour ces deux êtres.

Selon la théorie de l’attachement de John BOWLBY (psychiatre et psychanalyste anglais, 1907-1990), le jeune enfant a besoin de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon continue pour connaître un développement social et émotionnel normal. C’est généralement le rôle que tient la mère.

Lors de la prise en charge de l’enfant à son domicile, l’assistante maternelle va devenir la personne ré--férente à laquelle l’enfant va s’attacher. Pour réussir, l’assistante maternelle doit savoir se montrer sensible, rassurante et attentionnée, sans tricherie, et apporter douceur, tendresse et sécurité à l’enfant, d’où la notion de maternage.

De ces éléments découle la nécessité de la période d’adaptation, indispensable bien que non obligatoire. Elle permet de préserver la stabilité, la sécurité et la continuité dont l’enfant a besoin (quelque soit son âge). Elle permet de poser les bases d’une confiance mutuelle et prépare l’enfant comme les parents à la séparation. (Pour ma part, je n’ai pas eu le courage de confier mon fils à une autre personne. J’ai préféré mettre un terme à l’emploi que j’occupais alors pour en prendre soin. C’est ensuite que j’ai rédigé une demande d’agrément.)

Et pour que le nouvel arrivant puisse se sentir bien dans ce nouveau lieu de vie, il lui est essentiel d’en prendre progressivement connaissance : nouvelles personnes, bruits et odeurs différents…

Le temps de l’adaptation se définit en fonction du besoin des parties engagées : l’enfant, les parents et l’A.M.

Il est impératif que la première fois la maman soit présente, afin que par la suite l’enfant soit rassuré par son souvenir. Ce sentiment de bien-être se construira donc en présence de la mère et perdurera en présence de son A.M à laquelle l’enfant l’aura associée. L’enfant pourra alors être accueilli seul, un court moment, puis pendant des périodes plus ou moins longues, au fur et à mesure de l’adaptation.

Cette période permet également aux parents et à l’A.M d’entrer réellement en confiance afin de créer une harmonie que l’enfant ressentira. D’autant que les parents, quelquefois, ont vraiment besoin de se sentir accompagnés dans cette démarche, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier enfant (bien que cela puisse l’être pour un deuxième s’ils ont été victimes d’une mauvaise expérience pour le premier).

L’on peut parfois avoir l’impression que la période d’adaptation n’est pas nécessaire car le premier moment d’accueil sans la mère se passe sans pleur, avec un enfant détendu, souriant … Cependant, il ne faut pas hésiter à la poursuivre car l’enfant ne réalise pas ce qui se passe, bien que cela lui soit expliqué. C’est souvent au moment où le/les parent(s) réapparait(ssent) qu’il réalise qu’ils étaient partis. Ceci peut donc créer un sentiment d’abandon qu’il appréhendera à la séquence suivante.

La troisième séquence d’adaptation est pour cette raison souvent plus difficile, pour l’enfant comme pour les parents, à qui l’A.M doit expliquer la normalité de la situation afin qu’ils

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