Les concepts en psychologie cognitive et analytique
Cours : Les concepts en psychologie cognitive et analytique. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar heilang • 5 Décembre 2025 • Cours • 1 267 Mots (6 Pages) • 15 Vues
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Les concepts en psychologie cognitive et systémique
Qu’est-ce que la pensée ?
- Courante : tout ce qui « nous passe par la tête » (souvenirs, réflexions, calculs, rêves).
- Scientifique : cognition = ensemble des processus mentaux qui permettent de connaître et d’agir.
Processus cognitifs
- Perception
- Mémoire
- Image mentale
- Langage
- Résolution de problèmes
- Prise de décision
Psychologie cognitive
- Synonyme de cognition.
- Discipline centrale des sciences cognitives (psychologie, linguistique, anthropologie, IA, neurosciences).
Comparaison
- Behaviorisme : comportements observables.
- Psychanalyse : processus inconscients et émotions.
Importance de comprendre la cognition
- Processus sollicités en permanence dans la vie quotidienne.
- Applications multiples : psychologie sociale, anthropologie, pédagogie, psychologie du développement, psychologie du consommateur, santé.
Histoire des sciences cognitives
- Antiquité : Pythagore (oralité), Platon (tablette de cire), Aristote (association, image mentale).
- XIXe s. : Wundt (psychologie scientifique), Ebbinghaus (expérimentation mémoire), William James (pensée active).
- XXe s. : Pavlov (conditionnement), Watson (behaviorisme), Gestalt (perception, insight).
- Révolution cognitive (1950s) : Chomsky (langage inné), Piaget (logique enfant), Miller/Bruner (Harvard), Turing (IA).
Modèle cognitiviste : pensée = traitement de l’information (filtrage → mise en forme → opérations logiques).
Neurosciences et cognition
Localisations initiales
- Gall : phrénologie (→ certaines facultés liées à des régions précises du cerveau).
- Broca : aphasie motrice (l’aire de la parole)
- Wernicke : langage/sens.
Neurosciences
- Regroupent diverses disciplines (biologie, physiologie, neuropsychologie, imagerie cérébrale).
- Étudient :
- Niveau cellulaire (activité des neurones).
- Organisation générale des structures cérébrales.
- Depuis la seconde moitié du XXe siècle : développement des neurosciences cognitives → lien direct entre cerveau et mécanismes cognitifs.
Révolution cérébrale
- Hebb (1949) : plasticité neuronale → rôle dans l’apprentissage et la mémoire.
- Sperry (Nobel 1981) : split-brain, rôle distinct des hémisphères.
- Hubel & Wiesel (Nobel 1981) : plasticité visuelle.
- Kandel (Nobel 2000) : connexions synaptiques = base de l’apprentissage.
Neurosciences modernes
- Objectifs : identifier mécanismes cérébraux, structures et réseaux impliqués.
- Études cérébrales via IRMf, EEG, TEP.
- Complémentarité psychologie cognitive ↔ neurosciences pour étudier la pensée et les pathologies.
Psychologie cognitive et soins
- Troubles cognitifs = handicap invisible (altèrent autonomie et soins).
- Exemple : Stephen Hawking (cognition intacte malgré SLA).
- Défis : vieillissement, maladies chroniques, désert médical.
- Appui sur le numérique et TIC.
Perception, sensations, mémoire sensorielle
Perceptions
- Reconstruction mentale, non reflet direct du réel (Kant).
- Dépendent du contexte, de la mémoire, des attentes.
Sensations
- Captation par organes sensoriels + proprioception.
Mémoire sensorielle
- Stockage très bref (fractions de seconde).
- Support des premières étapes de perception.
- Exemple : cierge magique (persistance visuelle).
Gestalt et illusions
- Organisation perceptive = formes globales.
- Illusions optiques (Escher, Holbein, anamorphoses).
Mémoire : court et long terme
Modèle Atkinson & Shiffrin (1968)
- Trois mémoires : sensorielle, court terme, long terme.
Endel Tulving (1927-2012)
- Distinction des systèmes de mémoire -> ajout mémoire perceptive (PRS, Perceptual Representation System).
- Mémoire perceptive = visages, voix, lieux.
- Durée : < 30 secondes.
- Effet de position sérielle : premiers et derniers items mieux retenus.
- 1994 : propose cinq systèmes de mémoire.
Mémoire à court terme vs mémoire de travail
- Capacité limitée : « la magie du 7 ± 2 » (Miller).
- Durée limitée : 15-20 secondes.
- Différences :
- Court terme = passif.
- Travail = actif (manipule et transforme l’information).
Alan Baddeley (1934-…)
- Mémoire de travail = système actif, limité, pour tâches complexes.
- Trois composantes principales :
- Boucle articulatoire → stockage temporaire verbal (ex : numéro de téléphone).
- Calepin visuo-spatial → maintien des infos visuelles et spatiales.
- Administrateur central → contrôle attention, planification, inhibition.
Applications en soins
- Certains patients : troubles de la mémoire de travail → difficulté à suivre consignes si surcharge d’informations.
Mémoire à long terme
- Mémoire épisodique (Tulving) : souvenirs autobiographiques situés dans un contexte espace-temps.
- Exemple : « J’ai pris le train vendredi 18h à Limoges pour Paris ».
- Débute entre 3 et 5 ans, liée à l’identité personnelle et autobiographique.
- Se transforme progressivement en connaissances générales (mémoire sémantique).
Types de mémoire
- Épisodique : souvenirs autobiographiques.
- Sémantique : connaissances générales, vocabulaire.
- Procédurale : automatismes (vélo, musique).
- Fonction de l’oubli : vitale, évite surcharge.
- L’hippocampe n’est pas le siège unique de la mémoire, mais essentiel à la mémoire déclarative.
Autres structures : cortex, amygdale, noyaux gris centraux.
- IRMf → met en lumière les réseaux distincts pour mémoire épisodique, sémantique, procédurale.
Maladies de la mémoire et cas célèbres
Patient H.M. (étude Brenda Milner)
- Lésions hippocampiques → incapable de former de nouveaux souvenirs déclaratifs.
- Capacités intellectuelles et langage conservés.
- Peut effectuer tâches implicites (Tours de Hanoï) → amélioration progressive sans souvenir conscient de l’apprentissage.
Larry Squire (1941), Cohen (1980)
- Distinction mémoire déclarative (explicite, « savoir quoi ») vs non-déclarative (implicite, « savoir comment »).
- Mémoire implicite survit à une atteinte de l’hippocampe (habituation, conditionnement), mais dépend d’autres structures comme le noyau caudé.
Apprentissage
19e siècle
- Vision mécaniste : listes de mots, mesures quantitatives → mémoire vue comme unitaire
- Behaviorisme : conditionnement.
- Cognitivisme : représentation mentale, but.
- Facteurs : habituation, motivation, langage, transmission sociale, intelligence, métacognition, contraintes structurelles/fonctionnelles.
- Plasticité : neurosciences (Dehaene) → lecture réorganise le cerveau.
Apprentissage et soins
Éducation thérapeutique du patient (ETP)
- Contexte : progression des maladies chroniques → nécessité d’apprendre à « vivre avec ».
- Processus continu de soins intégrant :
- Le patient
- L’entourage
- Les associations
Objectifs
- Sensibilisation
- Information
- Apprentissage
- Accompagnement psychosocial
Actions de soins
- Transmission de connaissances
- Apprentissages gestuels (gestes techniques liés à la maladie)
Moyens pédagogiques
- Lieu : calme, adapté.
- Moment : respect du rythme de vie (ex. hôpital).
Rôle du soignant
- Centrer le processus sur :
- Habitudes de vie du patient.
- Conséquences physiques et cognitives de la maladie.
- Marge de liberté dans les choix de vie.
- Créer une relation basée sur l’adhésion et la confiance entre patient et équipe soignante.
Communication
Communication animale
- Tinbergen : parade amoureuse.
- Von Frisch : danse de l’abeille (distance/direction du pollen).
- Singes : cris d’alerte spécifiques pour prédateurs.
- Objectifs : survie, hiérarchie, reproduction, socialisation.
Modèles de communication
- Shannon (1952) : linéaire → transmission signal point A → B (ingéniérie, rendement).
- Palo Alto (Bateson) : systémique (famille, société) → relation circulaire (sans début ni fin).
- Langages familiaux : paradoxe, secret, méfiance, sacrifice, corps, agir.
Watzlawick (5 axiomes)
- On ne peut pas ne pas communiquer.
- Tout message = contenu + relation.
- La relation dépend de la ponctuation des échanges.
- Deux modes : analogique (non-verbal) & digital (verbal).
- Communication = symétrique (égalité) ou complémentaire (différence).
L’apport des neurosciences récentes
Découverte des neurones miroirs
- Rizzolatti (années 1990, Parme) : neurones moteurs chez le singe s’activent :
- Lors de l’exécution d’une action.
- Mais aussi à l’observation de cette action.
- Donnent une représentation interne de l’autre → base de l’empathie, lien social, communication.
- En communication et en soins : qualité relationnelle > technique → climat humain primordial.
Cerveau et émotions
Cerveau émotionnel
- Siège : système limbique (amygdale, hippocampe, structures profondes) + cortex préfrontal.
- Les émotions (joie, peur, tristesse, frustration, plaisir) alertent et orientent nos interactions.
Antonio Damasio (1944-…)
- Étudie rôle des émotions dans les décisions.
Cas Elliot
- Méningiome frontal → intelligence intacte mais personnalité altérée.
- Difficulté à prendre décisions, désorganisation → absence de signaux émotionnels.
Cas Phineas Gage (1848)
- Accident avec barre à mine → lésion du cortex préfrontal.
- Conscience, mémoire, langage préservés mais personnalité transformée → grossier, irresponsable, inadapté socialement.
- Hanna Damasio → reconstruction par imagerie → cortex orbito-frontal = rôle crucial dans le contrôle émotionnel.
Hypothèse de Damasio
- Décisions sociales adaptées nécessitent des marqueurs somatiques (signaux corporels émotionnels).
- Cortex préfrontal ventro-médian → contrôle émotionnel (pas production).
- Amygdale : intégration sensorielle des émotions.
Cerveau émotionnel
- Comprend :
- Système limbique
- Cortex préfrontal
- Tronc cérébral
- Les émotions aident à « penser juste ».
Vieillissement et maladies
- Capacités socio-émotionnelles diminuent avec l’âge.
- Pathologies (ex. Alzheimer) → anomalies amplifiées : certains malades ne reconnaissent plus leurs proches, voire eux-mêmes.
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