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Tocqueville, "Conversation que j'ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851"

Commentaire de texte : Tocqueville, "Conversation que j'ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851". Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 101 Mots (5 Pages)  •  2 115 Vues

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        « L'Empire, c'est la paix », de Napoléon III. Le Second Empire de Louis Napoléon Bonaparte s’intercale entre deux Républiques. En effet, celui-ci intervient entre la IIème et la IIIème République, s’étendant de 1852 à 1870. Napoléon, alors Président de la IIème République, fait un coup d’état le 2 décembre 1851 approuvé massivement par le peuple. Cela marque la fin de la IIème République. Le 24 février 1848, le gouvernement provisoire qui s’est spontanément formé au bout de l’insurrection déclare : « Le gouvernement provisoire veut la République, sauf ratification par le peuple, qui sera immédiatement consulté ». La formule retenue indique la gêne du gouvernement quant à l’attitude à adopter face à la pression du peuple parisien. La rédaction de ce texte de Constitution est la conséquence du soulèvement populaire de février 1848, qui a amené le Roi Louis-Philippe à abdiquer. Suite à l’euphorie générée par ce soulèvement, et par crainte d’un retour à la monarchie comme en 1830, la république est proclamée. Le 4 mai la mobilisation aux urnes de nombreux électeurs apporte à la république son caractère officiel, à travers une nouvelle Assemblée nationale. Suite à cette élection, une commission de 5 membres est créée, et elle se voit attribuer la tâche de rédiger une nouvelle constitution. Les célèbres Lamartine et Le dru Rollin, prennent part à cette commission. Le 20 décembre 1848 est le jour d’élection du premier président de la République élu au suffrage universel direct, en la personne de Louis Napoléon Bonaparte qui, quatre ans plus tard deviendra empereur du Second Empire.

Dans quelle mesure Napoléon III effectue-t-il le passage de la IIème République au Second Empire ?

La République devient impossible (partie I) qui amène à la nécessité de sortir de la Constitution, et cela se traduit par une adoption massive du peuple (partie II).

I. LA RÉPUBLIQUE IMPOSSIBLE

Louis-Napoléon Bonaparte, alors Président de la IIème République, se mue contre l’Assemblée (A) ce qui va amener à son isolement a posteriori (B).

A. Le Président contre l’Assemblée

        * « Pour raffermir la République menacée de tant de côtés par l’anarchie ; pour assurer l’ordre plus efficacement qu’il ne l’a été jusqu’à ce jour ; pour maintenir à l’extérieur le nom de la France à la hauteur de sa renommée, il faut des hommes qui, animés d’un dévouement patriotique, comprennent la nécessité d’une direction unique et ferme, et d’une politique nettement formulée ». Napoléon adresse ce message à l’Assemblée qui marque une rupture décisive dans l’application de la constitution.

        * Dès lors, l’histoire politique de la deuxième République se réduit à celle des tensions entre le Président et l’Assemblée, tensions qui s’exacerbent début janvier 1851 avec la révocation du général légitimiste Changarnier et qui ne contribuent pas à apaiser l’échéance cruciale de 1852.

        * Au printemps 1851, les préfets mettent en action une vaste vague de pétition des citoyens en faveur de la révision, mais aussi des propositions de révisions parlementaires mais dans les bureaux se révèlent des divergences en la matière.


B. L’isolement de l’Assemblée

        * La stratégie présidentielle vise à diviser l’Assemblée, en isolant les conservateurs tout en s’attirant les sympathies des républicains, hostiles à toute révision et représentant plus d’un quart de l’Assemblée. De plus, il y a un refus d’abroger la loi électorale du 31 mai 1850.

        * Cette loi électorale prend place dans un ensemble de lois antirépublicaines qui, en l’année 1850, frappent les libertés essentielles : liberté de l’enseignement, de la presse ou encore de réunion. Effrayée par la large victoire remportée par les républicains aux élections législatives complémentaires des 10 mars et 28 avril 1850, l’Assemblée, ne pouvant violer directement le suffrage universel, entreprend de restreindre l’exercice du droit de vote par des voies détournées.

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