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« Conversation que j’ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851 » Tocqueville, in souvenirs

Cours : « Conversation que j’ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851 » Tocqueville, in souvenirs. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2023  •  Cours  •  2 078 Mots (9 Pages)  •  403 Vues

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Commentaire de texte : « Conversation que j’ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851 » Tocqueville, in souvenirs.

« L’empire c’est la paix » Napoléon III. Empereur sous le second empire. Le second empire voit son avènement avec le coup d’état du 2 décembre 1851 par Louis Napoleon Bonaparte et se trouve entre la seconde république et la troisième. Tocqueville, un homme politique, philosophe, écrivain, a été, sous la II république, Ministre de l’Europe et dans les affaires étrangères de la France ainsi que président de la commissions parlementaire. Commission confié à Louis Napoléon Bonaparte. En 1893, un ouvrage reprenant sa pensée est publié « souvenirs » . Cet ouvrage analyse et témoigne sur les événements des années 1848 et suivantes. On y retrouve notamment une discussion entre Louis Napoleon Bonaparte et lui même qui s’intitule « conversation que j’ai eu avec le Président de la République le 15 mai 1851 » La seconde république est caractérisée par sa courte durée. Instaurée en 1848 après l’abdication de Louis Philippe et la proclamation de la république, elle se termine 4 ans plus tard par le coup d’état de louis Napoleon Bonaparte le 2 décembre 1851. Cette seconde république est rythmée par deux tendances, les socialistes dont Louis Blanc, Albert et flocon avec le journal « la reforme » ainsi que les républicains modérés dont Lamartine, Arago et d’autres avec le journal le national ». Elle apporte aussi de nouveaux principes tels que la fraternité en plus de la liberté et l’égalité déjà suscités par la I république, mais aussi le suffrage universel le 24 février 1848. Les débuts de cette dernière repose sur un gouvernement provisoire avec une nécessité d’élire un président. C’est alors avec les élections présidentielles de décembre 1848 que Louis Napoléon Bonaparte devient Président de la République. Il y arrive par le biais de Thiers qui pensait se servir de lui mais qui s’est retrouvé écarté par ce dernier. En mai 1849, c’est les élections législatives qui ont lieu, ce sont les républicains conservateurs qui récoltent le plus de voie. Les désaccords viennent s’installer entre le pouvoir législatif, les républicains conservateurs et le pouvoir exécutif avec le président Louis napoleon Bonaparte. Pour ce dernier, la république ne va pas tenir face à ce corps législatif. C’est alors que Tocqueville, président de la commission, dans sa conversation avec le président va tenter de comprendre les intentions de ce dernier. Au regard de cette conversation, comment Louis Napoleon Bonaparte envisage-il d’établit son coup d’état ?

Pour établir un coup d’état, il va de soit que Louis Napoléon Bonaparte sorte de la constitution, pour ce faire il fait face à différents moyens (I) pour par a suite évoqué ses ambitions concernant cette sortie (II)

I-Une sortie de la constitution par différents moyens

Tocqueville débute la conversation avec le président en établissant, les différents moyens pour lui de quitter la constitution en expliquant les conséquences qu’ils peuvent produire. Dans un premier temps, il peut le faire par l’assemblée mais sera moins concevable étant donné la situation (a) ou encore par lui même, par ses propres pouvoirs mais plongerait le pays dans une crise (b)

A-Une sortie moins réalisable par l’assemblée

Pour commencer, Tocqueville établit, face au président, son éventuelle sortie par l’assemblée. Pour lui, l’utilisation de l’assemblée ne semble pas être une chose qui pourrait fonctionner « je crois qu’à l’heure qu’il est, il faut renoncer à cet esprit » effectivement, Tocqueville évoque le conflit qui se présente entre la majorité parlementaire, les républicains conservateurs et le président. Louis Napoléon Bonaparte depuis juin 1849, mené une politique plus personnelle, laissant de coté les avis des parlementaire. De plus, la république est instaurée, le pouvoir du législatif est posé et peut accorder au président certaine disposition « majorité qui ira jusqu’à dire que la constitution doit être révisée » Tocqueville met en avant la commission parlementaire. Le président obtient de l’assemblée la création de cette dernière pour des révisions de la constitution. Cependant, il n’en reste pas moins que l’assemblée bien qu’elle accorder des demandes du président n’ira pas « jusqu’à violer la constitution » la constitution du 4 novembre 1848 repose sur la prééminence du pouvoir législatif et la subordination du pouvoir exécutif, les parlementaire ne vont pas suivre Louis napoléon Bonaparte dans un coup radical si la volonté principale est la subordination de ce dernier. En outre, Tocqueville continue son argumentait selon lequel la sortie par l’assemblée n’est pas réalisable par l’affirmation qu’il a du rôle des ministres «  Tous ceux qui vont diront qu’en changeant vos ministres et en en prenant d’autres vous obtiendrez ce résultats, se trompent » Par là, il exprime le fair que même si l’ensemble des ministres dépend de Louis Napoléon Bonaparte, il n’en n’aura pas ce qu’il veut avec le poids du pouvoir législatif face à l’exécutif. Tocqueville évoque alors la quasi-impossibilité pour le président de sortir de la constitution par l’aide de l’assemblée et en fait sa première impression « qu’il a à peu près renoncer (pas complètement) à arriver à son but par l’assemblée » par cette impression, il laisse place à la possibilité que le président n’envisage pas cette éventualité.

Le président pourrait alors sortir de la constitution mais cela, selon les dispositions faites par Tocqueville, serait plutôt compliqué au regard de la situation conflictuelle entre le corps législatif et l’exécutif. Il pourrait alors envisager de faire le coup d’état par lui même.

B-Une sortie dangereuse par lui même

Tocqueville évoque la possibilité pour le président d’effectuer son coup d’état de manière plus radicale, par ses propres moyens. Il pose que le pouvoir qu’il détient est « le pouvoir que l’exécutif dispose. » Si le président souhaite faire un coup d’état par ce moyen, c’est par le pouvoir exécutif donc lui et les ministres. Tocqueville avec cette précision, rappelle au président qu’il n’est pas seul dans l’exercice de ses pouvoirs, que le pouvoir ne lui ait pas attribué uniquement à lui. Pour Tocqueville, l’éventualité d’un coup d’état par

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