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Sociologie et psychologie sociale dans le domaine du droit

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Par   •  25 Octobre 2018  •  Cours  •  25 957 Mots (104 Pages)  •  506 Vues

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Sociologie

Présentation générale :

La problématique centrale de la sociologie est d'étudier la société, un groupe d'individus. Pour délimiter le champ de la sociologie, on peut s'appuyer sur 2 citations : « L'enfer, c'est les autres » de Sartre (Huis Clos) et « Un homme est toujours en mauvaise compagnie » de Valery (L'idée fixe) : les autres sont pénibles, mais vivre sans les autres est impossible. Mais en même temps, vivre sans les autres est quasiment impossible. Les autres sont pénibles pour au moins deux raisons :

- les autres sont différents. Les autres ne font pas comme moi. L'autre, parce qu'il est différent, me propose une façon de faire différemment : peut-être que jusqu'à présent j'ai eu tort, je vais devoir changer → je vais devoir faire des efforts. Donc la ≠ de l'autre est porteuse d'une remise en cause de mon identité, elle est peut-être fructueuse : c'est peut-être une chance mais c'est d'abord un ennui.

- les autres sont contrariants. Les autres peuvent nous empêcher de parvenir à notre fin, d'atteindre les objectifs que l'on s'est fixé. Par exemple, quand je vote, je suis convaincu de voter pour le meilleur candidat et il y a une chance que ce candidat soit élu. Il peut aussi arriver que ce soit l'autre camp qui soit élu, porté au pouvoir. Plus de la moitié des votants n'ont pas la même conviction que moi. Ils vont me fixer un candidat que je ne veux, qui n'a pas les mêmes convictions que moi.

Si les autres sont insupportables, les autres sont également indispensables. Vivre seul pour la quasi-totalité d'entre nous est impossible. Chateaubriand dans Rancé, Thoreau dans Walden, Krakauer et Penn dans Into the wild (vie de christophe McCandless) et Les fôrets de Sibérie de Tesson sont des témoignages de vie en solitaire. Le premier enseignement à tirer est que l'isolement n'est jamais total pour au moins 2 raisons :

- d'abord, même si on est isolé (même parfois parce qu'on est isolé), on reçoit des visites. Des gens passent devant notre lieu, ils passent nous voir quand on est retirés : le paradoxe, c'est qu'on attire les autres. L'isolement n'est donc jamais total.

- les autres, même si ils ne sont pas présents en personne, ils le sont indirectement. L'exemple le plus simple est la liste des livres empruntés par Sylvain Tesson : il était en compagnie avec les auteurs de ces livres. C'est aussi « l'autre » qui avait produit les instruments, les habits qu'il portait etc. C'est la seconde raison pour laquelle la vie solitaire n'est jamais totale, elle est généralement partielle.

Le second enseignement est que l'isolement est insupportable. Très généralement, l'isolement est temporaire, il doit cesser : les solitaires, les ermites éprouvent le besoin de revenir à la vie collective. D'un côté, on trouve les autres insupportables, mais d'un autre, on est obligés d'admettre qu'ils sont indispensables. À partir de là, la question centrale de la sociologie est là : comment fait-on pour se supporter les uns les autres ? Puisqu'on a pas le choix de vivre séparément, comment fait-on pour se supporter ?

5 phénomènes : famille, école, travail, comportements électoraux, pratiques et croyances religieuses.

  1. Chapitre 1 : La famille

La famille est une réalité à la fois universelle et générale (Durkheim). C'est une vérité universelle et générale d'abord parce qu'il n'y a pas de société sans famille. De plus, dans chaque société, chaque individu a une famille. La production artificielle d'embryons est à ce jour impossible. De surcroît, l'intérêt du sujet tient au fait que chaque individu est une réalité marquant. Il est rare qu'avec des membres de notre famille on ait des relations neutres : on a des relations qui impliquent des émotions, des passions (positives ou négatives) mais on est jamais indifférents les uns des autres. La réinterprétation du complexe d'Oedipe par Freud est marqué par des relations de désir et conflits avec les parents (Sophocle).

Quand on ne connaît pas sa famille, on aspire à la connaître. Cette réalité centrale est marquante. Cela dit, l'importance de la famille peut aussi être questionnée, débattue pour au moins deux raisons très différentes :

- le poids de la famille sur les comportements individuels a pu être regrettée voire condamnée. Platon, dans La république, souhaite qu'on retire l'éducation des enfants à leurs parents. La capacité biologique de reproduire n'est pas liée à la capacité intellectuelle d'élever, d'éduquer un enfant. Il souhaite qu'on retire les enfants aux parents pour les confier à des experts pédagogues : Platon condamne l'influence de la famille.

- ce qu'on appelle « famille » varie considérablement d'une société à l'autre. Ensuite, dans une société donnée, ça varie d'un individu à l'autre. Dans quelles mesures on parle toujours du même phénomène lorsqu'on parle de famille ?

  1. I. Une caractérisation de la famille

Au sens large, une famille est un ensemble d'individus unis par des relations de parenté.

Au sens étroit, une famille est un ensemble d'individus unis par des relations de parenté et résidant ensemble.

Les relations de parenté sont soit des rapports biologiques (mère → enfant) soit la conséquence d'alliance (alliance au mariage, adoption).

Si la définition de famille est floue, c'est parce qu'il existe une très grande diversité culturelle et familiale. Il existe une seule constante, un seul invariant : c'est la prohibition de l'inceste.

  1. 1) La diversification du phénomène familial

La famille prend des formes extrêmement différentes d'une société à l'autre. Cette diversité du phénomène familial peut être illustrée par le cas particulier des relations conjugales. De par le vaste onde, il y a de nombreuses façons de constituer un couple et apparaît sous au moins 4 angles.

A travers le nombre de conjoints qu'on peut avoir :

- la monogamie : alliance entre exactement 2 personnes. Elle est soit « de droit » (on ne peut épouser qu'une personne) soit « de fait » (on a le droit d'épouser plusieurs personnes mais on en épouse qu'une seule).

- la polygamie : alliance qui implique au moins 3 conjoints, il en existe de 2 types. Premièrement, la polygynie, quand un homme épouse plusieurs femmes (sociétés africaines ou musulmanes). Ensuite, la polyandrie , quand une femme épouse plusieurs hommes (société traditionnelle tibétaine et aussi certaines tribus inuites)

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