Sociologie Et Psychologie Social

PARTIE 1 : Le lien familial

Le lien familial est un lien social fondamental, un lien que l’on peut analyser comme un lien intime entre les individus (correspond à tous les rapports d’émotions, d’affection et d’intimité). Jusqu’à présent, le thème de la famille est un thème assez fondamental car, comme le pensait déjà Durkheim, c’est un lien qui permet de maintenir l’unité de la société. La sociologie classique place dans ce lien familial le poids de contraintes sur les individus. C’est donc un lien qui permet l’intégration et le partage de valeurs communes. C’est un objet naturel en sociologie, correspondant au lien nécessaire entre individus et sociétés.

Il y aurait 4 grandes réponses sur la fonction du lien social, 4 conceptions de l’autonomie de l’individu et de l’acquisition des normes.

1. La tradition de l’intégration sociale (Durkheim dans « le suicide ») cherche à savoir comment un individu acquiert une norme notamment par la famille, par l’environnement social et permet de savoir comment les individus s’approprient et intègrent les règles de vie en société (= instances d’intégration). Cette première tradition sociologique analyse donc la manière dont les individus intègrent les normes de la société par la tradition holiste, tradition permettant la cohésion sociale et l’acceptation.

Société => normes => individu

2. Les sociologies de l’action sociale (souvent opposées à la tradition de l’intégration sociale). La question reste la même que pour la tradition de l’intégration sociale mais la réponse n’est pas du tout la même. En effet, dans cette sociologie de l’action sociale, l’acteur est plus actif, plus stratégique et dispose de plus de capacités cognitives (sociologie individualiste, bureaucratique, administrative - Weber). Ici l’acquisition des normes n’est pas une acquisition mécanique mais une acquisition volontaire et réfléchie.

Individu => normes => Société

3. Les sociologies constructivistes. Dans ces sociologies, on va insister sur la manière dont les individus s’inscrivent dans les structures sociales qu’ils contribuent à faire émerger. (Vision horizontale de la vie en société). => Comment l’individu va être à la fois contraint par la structure familiale et comment il va pouvoir jouer avec cette contrainte : ni entièrement passif ni totalement actif. L’acteur va être contraint par des structures sociales va aussi transformer ces structures sociales (Bourdieu avec l’habitus).

=> Dans constructivisme, on a le mot « construction », cela ne veut pas dire invention, mais cela implique que l’individu va transformer les structures sociales.

4. Les sociologies de l’identité sociale. Ici, on va s’interroger sur la manière dont l’individu ou les individus sont confrontés à des expériences sociales quotidiennes et la manière dont ces mêmes individus confèrent un sens à ces expériences sociales. On se situe au niveau du micro, des petits groupes, et ici la société et perçue comme un agglomérat. On ne va pas s’intéresser à un point de vue global, au point de vue de l’acteur, des contraintes… mais aux interactions entre les acteurs. On pense dans ce courant que la norme va se manifester d’une façon ou d’une autre.

La question qui se pose aujourd’hui est celle de la reconstruction de ce lien social fondamental et plus largement la question de la transformation des modes de socialisation.

(Comment inculque-t-on des normes ? Comment ces normes se transmettent-elles ? Comment s’imposent-elles aux individus ?)

Cette question est d’autant plus importante que les modes classiques de socialisation sont remis en cause par les transformations sociales.

Une question se pose : celle de l’autorité, de la légitimité. Il y a deux visions qui s’opposent concernant cette crise (notamment celle du lien familial) :

D’un côté, le discours de sens commun qui considère la société comme totalement permissive et qui pense que la restauration de ce lien passerait par le respect de ces règles collectives et le renforcement des règles d’autorité.

D’un autre côté, on voit plutôt immerger des sociétés post-modernes, post-industrielles, qui seraient porteuses d’un nouveau contrat social, de nouvelles formes de solidarité et de nouvelles formes de socialisation.

Comment organiser la socialisation des individus à partir d’un phénomène majeur qui est la compétence critique des individus ?

Aujourd’hui, le sens commun nous dit que la société actuelle est une société permissive, surtout si on creuse la différence entre jeunes et adultes. D’un autre côté, on peut également dire que les sociétés contemporaines sont porteuses d’un nouveau contrat social, de nouvelles formes de solidarités. Sur le plan sociologique, cela implique que l’on change de contexte, de langage. En effet, aujourd’hui, les nouvelles approches sociologiques nécessitent un nouveau vocabulaire et l’analyse du lien familial en fait partie.

De nos jours, il est vrai que l’on assiste à une rupture dans l’analyse sociologique des relations sociales par rapport aux analyses que pouvaient faire des sociologues tels que Marx ou Weber, mais également une rupture marquée par un terme : l’incertitude. Il est vrai qu’actuellement, les réseaux sociaux intimes qui constituent la base de toute société (liens amoureux, familiaux… tout lien d’affection) sont marqués du sceau de l’incertitude lié aux nouvelles conditions sociales (on change de famille mots). Il n’est donc plus possible d’étudier les phénomènes sociaux de la même façon qu’avant : la société et les conditions sociales sont différentes de celles qu’analysaient les anciens sociologues.

En résumé, les sociologues actuels ont besoin de nouveaux termes afin de décrire

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