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La participation politique se limite-t-elle au vote ?

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Par   •  14 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 427 Mots (10 Pages)  •  3 079 Vues

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La participation politique se limite-t-elle au vote?

     « Il y a une tristesse ouvrière dont on ne guérit que par la participation politique » Georges Navel , Travaux (1985).

      La participation politique désigne l’ensemble des activités d’ordre politique que peuvent avoir des individus au sein d’une société. Selon Philippe Braud dans « Sociologie politique » la participation politique se définie comme « un ensemble des activités, individuelles ou collectives susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement du système politique ». Une citoyenneté dynamique est synonyme d’une participation politique idéale.

      Dans cette participation politique on observe deux formes nettement distinctes , une participation politique conventionnelle et une participation politique non conventionnelle. La première forme ne remet pas en cause la légitimité du système , et l’ensemble des activités politiques composant cette forme conventionnelle reste dans un cadre légal , on peut notamment cité le vote , les discussions politiques avec un pair , l’engagement à un parti politique , ou la participation à une vie associative.  A l’inverse , la seconde forme de participation politique remet en cause la légitimité du système , cette forme non conventionnelle est souvent situé à la marge de la légalité , on peut notamment citer des actions protestataires ( légales ) : manifestations , grèves , boycott , mais également citer des actions illégales : désobéissance civile , violence , séquestration. Néanmoins ces deux formes distinctes sont variables et ce selon l’époque dans laquelle on se situe ( les normes changent ) ,de plus , les limites ne sont pas les même selon les pays.

          Dans la notion de participation politique il faut bien entendu distinguer les actions individuelles ( conventionnelles ou non conventionnelles ) comme voter , adhérer à un parti , graffiti , collage d’affiche … , des actions collectives comme distribué des tract , organiser ou participer à un meeting , manifestation , grève.

          La notion de «  répertoire d’action collective » élaborée par Charles Tilly en 1986 selon lui « Toute population a un répertoire limité d’actions collectives, c’est- à-dire des moyens d’agir en commun sur la base d’intérêts partagés. [...] Ces différents moyens d’action composent un répertoire, un peu dans le sens où on l’entend dans le théâtre et la musique, mais qui ressemble plutôt à celui de la commedia dell’arte ou du jazz qu’à celui d’un ensemble classique. On connaît plus ou moins bien les règles, qu’on adapte au but poursuivi » Un répertoire d’action est donc en d’autres termes un ensemble prédéterminé de moyens d’action connus et utilisables par les individus dans le cadre de leur participation politique au sein d’une société donnée à une époque donnée , celui ci peut être définie comme «  répertoire d’action politique » notamment afin d’y introduire les actions individuelles. Ce concept de « répertoire d’action collective » permet de démontrer deux choses primordiales , dans un premier temps , la participation politique ne se limite pas au vote , puisque d’après Tilly un répertoire est composé de différents moyens d’action. Dans un second temps , les individus sont affectés socialement par la présence de répertoire prédéfinis.

          Les participations non conventionnelles ont été très longtemps inexploitées et obstruées , cela mettant en avant les participations conventionnelles et surtout les activités  électorales et partisanes comme seules et uniques formes de participations. Il convient alors de se demander si , une évolution des répertoires politiques a permis l’émergence de nouveaux mode d’actions individuels ou collectifs.

          Les participations conventionnelles sont incarnés en grande partie par l’activité électorale , mais d’autres modes de participation sont à prendre en compte et ce conformément au système (I). Les participations non conventionnelles bien que sous exploitées , sont en plein essor , et l’évolution du répertoire d’action politique au fil du temps et du lieu vient redéfinir la participation politique dans son entièreté. (II)

       I) La participation politique conventionnelle , des modes multiples face à l’activité électorale

Bien que le vote soit prépondérant par son aspect rituel et symbolique au sein d’une citoyenneté dynamique (A) , il n’en reste pas moins que d’autre formes de participations politiques ne remettant pas en cause la légitimité du système soient observable ainsi qu’en progrès constant (B)

 

A) Le vote , un symbole et un rituel fort de la démocratie

Le fait que le vote soit une forme de participation renouvelé à des intervalles réguliers ( dates habituelles ) en fait un rituel particulier dans la vie politique des individus. Le vote est un moyen de manifester et d’exprimer son opinion notamment dans une démocratie représentative afin d’élire les représentants politiques. Celui ci est codifié spécifiquement et même si il est un mode d’action individuel il peut facilement être raccroché à une action collective.

le vote a un aspect symbolique qui protège les valeurs citoyennes , et qui permet à l’individu de jouir de ses droits et de ses devoirs civiques et politiques en accord avec sa nationalité. Le vote est symbolique par son égalité entre tous les individus , c’est un instrument de participation politique pacifique permettant une relation propre entre les gouvernés et les gouvernants. De plus l’activité électorale est un mode simple d’application , permettant à chaque individu politisé ou non d’exprimer son opinion sans réel difficulté. Même si l’individu est incompétent politiquement , celui ci pourra défendre ses intérêts politique par le biais de ce mode de participation politique. Par son évolution , ce mode d’action politique a permis la modification du répertoire d’action en condamnant la violence , et ainsi la pacification de la vie politique en général.

En France , ce moyen de participation politique est selon 65% des français la participation politique la plus efficace. Elle est donc indispensable au bon fonctionnement de la vie politique mais n’est pas l’unique forme de participation politique notoire.

B) L’essor d’autre mode de participation politique légitime au système

Les discussions politiques avec un pair , l’engagement à un parti politique , ou la participation à une vie associative , toutes ces actions sont des modes de participation politique. D’après Charles Tilly un répertoire est composé de différents moyens d’action , ainsi cette notion permet de développer une diversité au niveau de la participation politique d’un individu. Le vote ne peut donc pas entièrement composer un répertoire d’action politique. De plus ces modes plus spécialisés comme l’engagement à un parti politique peut permettre une professionnalisation politique. Le militantisme est une forme de participation politique , mettant d’autant plus en avant les intérêts politique d’un individu que l’activité électorale en elle même. Le militantisme ou l’engagement à un parti politique permet non seulement une professionnalisation du « métier de politique » mais aussi un prestige social et un un honneur particulier que ne peut pas mettre en avant le vote. Ces autres modes de participations sont donc d’autant plus bénéfiques que ce soit au niveau du système politique ou de l’individu acteur de l’action politique.

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