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Comment les politiques conjoncturelles peuvent-elles agir sur les Fluctuations économiques?

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Par   •  1 Décembre 2014  •  1 621 Mots (7 Pages)  •  1 903 Vues

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La politique économique désigne un ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics afin d’atteindre, grâce à l’utilisation de divers instruments, certains objectifs concernant la situation économique.

La théorie keynésienne justifie l’intervention de l’État par le refus du "laissez-faire" du marché.

-> On oppose souvent la politique conjoncturelle qui vise des objectifs à court terme et la politique structurelle qui vise des objectifs à moyen et long terme.

-> La politique structurelle modifie en profondeur et durablement les structures de l’économie (aménagement du territoire, politique agricole, privatisations. . .).

-> Les objectifs de la politique conjoncturelle sont le plein emploi, la stabilité du niveau général des prix, la régularité et l’intensité de la croissance économique ainsi que l’équilibre des échanges extérieurs.

Le carré magique est une représentation graphique de ces 4 objectifs. Les principaux instruments de la politique conjoncturelle sont la politique budgétaire et la politique monétaire.

I – Les politiques conjoncturelles de relance permettent de limiter l'ampleur des ralentissements économiques ou des récessions

Les politiques conjoncturelles sont le plus souvent contra-cycliques et ont pour objectif de limiter l'ampleur des fluctuations économiques. C'est vrai pour les politiques budgétaires de relance (A), mais aussi pour les politiques monétaires expansionnistes (B). Cependant, on peut noter que l'efficacité de ces politiques est limitée par de nombreuses contraintes (C).

Une politique budgétaire de relance permettent de limiter l'ampleur des récessions et de lutter contre le chômage

• Objectif d'une politique budgétaire de relance : limiter la récession ou le ralentissement économique, de stimuler la croissance économique lorsqu'elle est jugée trop faible (notamment si le chômage est élevé)

Par exemple : en cas de croissance économique ralentie et de chômage élevé

→ situation française de 2009 (document 3) : 10 % de la population active au chômage, PIB en baisse de 2 % sur

l'année.

• Mécanismes : soutien de la demande globale grâce à la hausse des dépenses publiques et/ou la baisse des prélèvements

obligatoires.

→ Augmentation des dépenses publiques : hausse des dépenses sociales (minima sociaux, revenus de transferts...) permet de soutenir la demande des plus pauvres, et donc leur consommation. Hausse des dépenses d'investissement : le carnet de commande des entreprises privées se remplit, elles embauchent pour pouvoir répondre à la demande, investissent, ce qui a un effet multiplicateur sur la demande globale (Keynes) et permet de faire diminuer le chômage.

→ Illustration : tous les pays développés ont mené des politiques de relance budgétaire massive pour contrer les effets de la crise des subprimes américaine. Exemple du creusement du déficit budgétaire des États-Unis (passé de -2,7% du PIB en 2007 à -10% en 2010), de l'Allemagne (passée d'un excédent budgétaire de +0,2% en 2007 à un déficit de -5% en 2010) ou de la France (de -2,7% du PIB en 2007 à -7,4% en 2010) (document 2).

→ Baisse des prélèvements obligatoires : hausse du pouvoir d'achat et de la consommation des ménages, restauration des profits des entreprises, ce qui stimule l'investissement.

Au final, en soutenant la demande globale en période de croissance ralentie, les politiques budgétaires de relance permettent de limiter l'ampleur du ralentissement ou de la récession.

B. Une politique monétaire expansionniste a pour objectif de soutenir l'activité

• Objectif d'une politique monétaire expansionniste : soutenir l'activité en favorisant la création monétaire.

• Mécanismes : favoriser la création monétaire des banques commerciales en diminuant le taux d'intérêt ou le montant des réserves obligatoires (ce qui diminue le coût de refinancement et incite les banques à accorder davantage de crédits aux particuliers et aux entreprises).

→ Exemple : la Banque centrale américaine (la Fed) comme la Banque centrale Européenne (la BCE) ont mené des politiques expansionnistes suite au ralentissement de 2001 : les taux d'intérêts directeurs de la Fed passent en quelques semaine de 6,5% à 1,75%, ceux de la BCE passant de 4,75% à 2% sur la même période (document 1). On peut noter au passage que la Fed a davantage assouplit ses taux que la BCE.

→ De même, une politique monétaire expansionniste est menée à partir de 2008 aux États-Unis et en Europe. Les taux américains sont passés en-dessous de la barre des 1% début 2009, tandis que les taux européens ont été baissé à 1% à partir du deuxième trimestre 2009. (document 1).

→ La baisse des taux facilite l'accès au crédit pour les ménages, qui peuvent financer une partie de leur consommation (crédit à la consommation, crédit automobile, crédit immobilier). Les entreprises peuvent aussi financer leurs projets d'investissement, plus rentables du fait de la diminution du coût du crédit.

• C'est donc la demande globale qui se trouve stimulée par la baisse des taux d'intérêts directeurs des banques centrales, répercutée par les banques commerciales.

C. Cependant, la mise en œuvre des politiques de relance est soumise à des contraintes qui en diminue l'efficacité

• La contrainte extérieure limite les marges de manœuvre des États dans la conduite de leur politique économique. En effet, l'interdépendance des économies et les échanges commerciaux limitent l'efficacité

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