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LA PARTICIPATION POLITIQUE

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Par   •  6 Février 2016  •  Dissertation  •  2 056 Mots (9 Pages)  •  2 481 Vues

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LA PARTICIPATION POLITIQUE

La participation politique occupe une place essentielle au sein des régimes démocratiques. Le caractère démocratique du régime en ce qu’elle permet et garantit, par l’élection. Le vote est un droit pour chaque citoyen. Cependant tous les citoyens n’ont pas le même rapport au vote. Selon les classes sociales, les riches et les pauvres ne voterons pas de la même manière, certain ne voterons pas du tout. Il existe aujourd’hui la persistance des inégalités structurées liées à des positions hiérarchiques. Nous tenterons d’expliquer les inégalités électorales entre les riches et les pauvres. Dans une première partie nous étudierons la participation électorale des classes sociales puis dans une deuxième partie nous étudierons les variables du vote.

  1. Participation des classes sociales
  1. Le vote dans les quartiers populaires

L’abstention est un fait très présent dans les quartiers populaires, en effet, l'abstention est d'abord liée au degré d'intégration sociale.

C'est ce que montre bien Alain Lancelot (L'abstentionnisme électoral en France, A. Colin 1968), "L'abstentionnisme participe tout d'abord d'une faible insertion sociale".

Si la hausse de l'abstention concerne tous les groupes sociaux et toutes les classes d'âge, Lancelot remarque que tous ne s'abstiennent pas dans les mêmes proportions.

L'abstentionnisme est le reflet de "l'intégration à la société"

En clair, plus le lien social est ténu, et plus on aura tendance à s'abstenir.

Statiquement, on constate en effet que le chômage, la précarité et la désaffiliation sociale (éloignement des structures sociales telles que la famille, l'école, la communauté religieuse) sont des éléments de fragilité socio-économique qui conduise à l'abstention et à la non inscription sur les listes électorales.

Il y a plusieurs explications : le degré de la compétence politique et l’intérêt pour la politique

L'abstention peut résulter d'un sentiment d'incompétence.

C. Braconnier et J-Y. Dormagen confirment cette analyse dans "La Démocratie de l'abstention" 2007

Plusieurs phénomènes jouent en défaveur de la participation politique des milieux populaires (cité des Cosmonautes, Saint-Denis).

D’une part, un éloignement géographique : le lieu d'inscription ou le lieu de vote pour les mal inscrits ne se situe pas toujours à proximité du lieu de résidence ce qui implique des déplacements couteux en temps et en argent. Un éloignement social : les démarches administratives pour s'inscrire et pour voter peuvent apparaître complexes et humiliantes pour des gens peux instruits qui n'ont pas de compétences politiques. Un éloignement politique : l'alternance droite/gauche n'a pas donné l'impression aux gens modestes que leurs conditions de vie avaient changés. Ils se détournent de plus en plus du politique. Un éloignement culturel : les personnes peu diplômées se sentent incompétentes pour comprendre les enjeux politiques qui ne sont accessibles qu'aux initiés. Les hommes politiques, qui ont des discours très technocratiques, leur semblent très éloignés de leurs préoccupations quotidiennes.

Ces auteurs démontrent que la faible politisation de la majorité de la population de ce quartier tiens à la diminution du lien sociale (chômage de masse), la dissolution des familles et aussi la quasi-disparition des associations politiques qui encadrent la population, processus d’individualisation de la société et l'éloignement des hommes politiques issus des milieux favorisés, ils ne se sentent donc pas représentés, ce qui légitime l'abstention.

  1. Le vote de Saint Denis à Neuilly

Dans les quartiers les plus bourgeois, le rapport à la politique est différent, le taux de participation est plus élevé, et le vote se fait nettement en faveur des partis de droite (particulièrement UMP). Si le taux de participation est plus élevé, il n’en reste pas moins qu’il semble, dans ces quartiers dits aisés que la politique se fasse sur un mode quelque peu dépolitisé. Les quartiers les plus riches participent beaucoup aux élections alors qu’il n’y a quasiment pas d’enjeu : on sait que la droite sera réélue. Plus on est riche dans ces quartiers plus on va voter à droite. Dans leur esprit la gauche est surtout un ensemble de partis qui défend les milieux populaires, et très peu les couches aisées (facteur social).
Facteur géographique aussi, parce que l’enjeu est de faire en sorte de limiter la mixité sociale : faire en sorte qu’il y ait le moins de métissage social. C’est la raison pour laquelle certains sociologues parlent de communautarisme pour Neuilly ou le XVIème, dans la mesure où la mobilisation de ces quartiers porte surtout sur le fait de limiter au maximum la mixité sociale.

La politique dans les beaux quartiers est une politique dépolitisée au sens où si l’on se mobilise pour voter, on répugne à trop parler de politique et de politique politicienne. L’un des signes qui atteste qu’on essaie de mettre à distance la politique, le jeu des partis, dans ces quartiers c’est que la plupart des campagnes électorales se passent dans des lieux privés.

  1. Les variables du vote

  1. Les variables démographiques

Les modèles écologiques d'analyse du vote cherchent à analyser les liens entre distribution des votes et caractéristiques d'un territoire (économiques, culturelles, démographiques).

Le travail fondateur d'André Siegfried inaugure la longue tradition de l'analyse écologique du vote. L'écologie est de manière générique, l'analyse du milieu où vivent les êtres vivants

Pour André Siegfried, les ressorts explicatifs du comportement électoral sont à trouver dans les caractéristiques de la structure sociale de l’unité territoriale d’appartenance. Il met ainsi un lien avec la géographie du sol.

Dans les zones où le calcaire domine, les espaces plats autorisent une forte densité démographique (avec des concentrations urbaines).

La société y est alors égalitaire et ouverte. L'influence de la religion est faible. Cette organisation sociale est favorable à la gauche. L'habitat des zones calcaires du sud de la Vendée est plus aggloméré ce qui favorise la vie de village contrairement aux zones de granit, au nord de la Vendée, dans lesquelles se déploient de grandes propriétés.

Au contraire, lorsque les sols sont dominés par le granit, la topographie vallonnée disperse les habitats et maintien de grandes propriétés foncières.

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