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En quoi la politique monétaire peut-elle stimuler la croissance économique ?

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Par   •  10 Novembre 2015  •  Dissertation  •  2 762 Mots (12 Pages)  •  5 502 Vues

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Dissertation

Sujet : En quoi la politique monétaire peut-elle stimuler la croissance économique ?      

   

        Selon la banque centrale européenne, en décembre 2013, en zone européenne,  la valeur des billets en circulation était de plus de 950 milliards d’euros. L’Euro devient ainsi  la première monnaie fiduciaire au monde.

       La politique monétaire est l’ensemble des mesures qui sont destinées à agir sur les conditions du financement de l’économie. Cette politique est mise en place par la banque centrale du pays. Cependant en Europe depuis la mise en place de l’euro, c’est la banque centrale européenne (BCE) qui s’en charge. De plus, la banque centrale crée contrairement aux banques commerciales, de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire les billets et pièces. La mission officielle de la banque centrale européenne est de procurer à l’économie la quantité de monnaie nécessaire pour favoriser la croissance tout en préservant la stabilité et la  valeur de la monnaie. Pour cela, la BCE doit maintenir le taux d’inflation inférieur à 2%.

      La politique monétaire doit éviter d’avoir une masse monétaire trop élevée qui pourrait entrainer une hausse des prix (soit une inflation) et à la fois un taux d’intérêt trop élevée qui pourrait conduire à une impossibilité de rembourser les crédits et donc à une crise .        Ainsi répondre à cette question, (en quoi la politique monétaire peut-elle stimuler la croissance économique), nécessitera de s’interroger sur les raisons de l’action de la politique monétaire et de démontrer de quelle manière elle le fait.

     En nous limitant à la zone Euro et aux Etats-Unis entre 2008 et 2015, après avoir analysé  les causes pour lesquelles la politique monétaire a été modifiée, nous démontrerons les conséquences engendrées par ses actes.

  1. Les facteurs de la défaillance économique qui amène la politique monétaire à agir

          Après avoir analysé l’effet de la crise sur la politique monétaire de la banque centrale européenne, nous étudierons, de même, le comportement de la politique monétaire par rapport à l’inflation.

  1. Croissance des taux intérêts

            Les taux d’intérêts correspondent au coût de l’emprunt pour l’emprunteur et la rémunération d’un placement pour les créanciers. Ainsi, ces taux d’intérêts permettent de prendre en charge le risque de crédit et de non-remboursement. En effet, lors de l’emprunt, le créancier ne dispose plus de cet argent, on dit qu’il renonce à la liquidité. De plus,  le préteur prend le risque de ne pas être remboursé ou de ne pas l’être à l’échéance donnée.   Cela peut arriver lorsque ces taux sont si élevés que l’emprunteur ne puisse payer son crédit. Nous avons donc affaire à une crise monétaire c’est-à-dire une crise économique qui touche un ou plusieurs pays. Nous pouvons citer comme exemple la crise des subprimes de 2006 qui a affecté de nombreux pays. Celle-ci était due au fait que le taux d’intérêt aux Etats-Unis avait flambé (augmenter fortement) et les ménages ne pouvaient plus rembourser leurs dettes. Une chaine est alors apparue ; les individus du monde entier qui avaient  achetés les titres se retrouvent à posséder des titres toxiques.  Ce phénomène s’appelle le  « crédit crunch », phénomène selon lequel les banques augmentent  le taux d’intérêt du crédit de l’emprunteur. Les taux d’intérêts ont donc des répercutions sur l’économie. Ainsi, un taux d’intérêt faible va inciter les consommateurs à investir et va accélérer la croissance, au contraire, une hausse du taux d’intérêt va freiner l’investissement et la croissance économique par la suite. En effet, lorsque le taux d’intérêt est élevé, la demande sera inférieure à l’offre et les entreprises se retrouveront alors en situation d’excédant.

           Afin de résoudre la possibilité de devoir faire face à une crise monétaire, la banque centrale emploi comme politique monétaire la : quantitative easing, autrement dit une politique expansionniste opposée à celle du  « crédit crunch ».  Cette politique agit sur l’offre et la demande de biens et de services. Selon Mario Draghi (doc 2), cette méthode permettrait de relancer la croissance économique. Ainsi d’après Alter Eco, la création monétaire c’est-à-dire l’augmentation de la masse monétaire permettrait aux ménages d’avoir un pouvoir d’achat plus important, le crédit deviendrait alors moins cher pour eux et les entreprises, dont leur solvabilité est élevée, pourraient s’endetter afin d’investir à l’étranger.  De même, la présence d’une confiance dans  l’économie, c’est-à-dire un  taux d’intérêt bas sur une longue période, inciterait les ménages à s’endetter pour consommer. La politique expansionniste consiste donc de la part de la banque à baisser le taux d’intérêt. Ainsi, afin de pouvoir agir sur ces taux, les banques centrales utilisent le taux directeur. Ce taux correspond au taux d’intérêt que les banques doivent payer sur les sommes qu’elles empruntent. Par la suite, ce sont les banques commerciales  qui appliquent ce taux aux crédits qu’elles accordent aux clients. Le taux directeur mis en place par la banque a donc une grande importance puisqu’il est facteur des crédits distribués. En conclusion, lors d’une crise ou lorsque le taux d’intérêt commence à être élevé, la banque centrale diminue son taux directeur afin que les taux d’intérêts des crédits des clients soient moindres.

Hausse de la création monétaire

              La création monétaire est le processus par lequel la masse monétaire s’accroît. Cette masse monétaire correspond à la quantité de monnaie en circulation à un moment donné dans l’économie. La masse monétaire étant principalement constituée de monnaie scripturale (chèque, virement, prélèvement etc.), la création de monnaie est essentiellement faite par les banques commerciales. On dit qu’elles créent de la monnaie «  ex nihilo », c’est-à-dire qui n’existe pas. En effet, cette monnaie est créée par un simple jeu d’écriture. Les banques centrales gèrent donc la quantité de monnaie en circulation dans l’économie. Si la quantité de monnaie est faible, les agents devront limiter leurs consommations, au contraire, si la création monétaire est très élevée, les agents disposeront d’un pouvoir d’achat supérieur à la quantité de biens disponibles. Ainsi, lorsque la demande  est supérieure à l’offre, une pénurie a lieu et les entreprises augmentent donc les prix des biens et services. Cette hausse de prix va alors générer une inflation c’est-à-dire une perte du pouvoir d’achat. Depuis le traité de Maastricht, la banque centrale européenne doit maintenir ce taux d’inflation  à 2 %. Celle-ci va donc contrôler le « robinet ». Selon les principes de l’économie, la banque centrale se comporte comme un aspirateur. En effet, comme les banques commerciales ne créent pas la quantité de monnaie qui maintiendrait l’économie au plein-emploi sans voir l’inflation augmenter, ce sont les banques centrales qui interviennent pour assécher le marché interbancaire d’où cette métaphore.

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