Droit civil/ Economie Politique / analyse Keynésienne

L1 - 1er semestre

EcoPol – Economie Politique

Marie Merlateau        SEMAINE 7 (Cours 31 à 33)

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Semaine 7 - Les prolongements de l’analyse Keynésienne (2) - 4 vidéos Cours n°31 : La fonction de consommation keynésienne Cours n°32 : La courbe de Phillips et la loi d'Okun Cours n°32bis : Le carré magique de Kaldor

Cours n°33 : Les théories de la croissance

Section IV. La fonction de consommation keynésienne

La consommation des ménages se situe au cœur de l'analyse keynésienne. Comme nous l'avons vu pour K, il existe une loi psychologique fondamentale selon, laquelle le consommateur consomme en fonction de son revenu.

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1. Résultat de ces vérifications empiriques

On peut représenter cette fonction de consommation dans un plan en mettant en abscisse le revenu et en ordonnée la consommation. On trouve une droite affine C=AY+B, ce que l’on avait déjà étudié

Après la 2de guerre mondiale, de nombreuses études statistiques ont essayé de vérifier le bien-fondé de cette fonction à partir de données empiriques.

1. Réactions de différents économistes        -Duesenberry
2. -Friedman
3. -Modigliani

1. Les vérifications empiriques

2 méthodes sont utilisées pour vérifier empiriquement la forme de la consommation K, on peut *soit effectuer une étude en série chronologique, *soit une analyse en coupe instantanée.

Une analyse en séries chronologiques ou séries temporelles

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Permet de tester l'évolution simultanée dans le temps de la consommation et du revenu des ménages. On utilise en général des données annuelles ou trimestrielles.

Une analyse en coupes instantanées ou coupe transversale

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Consiste à tester l'évolution de la consommation en fonction des différentes tranches de revenus de la population. On se situe, cette fois-ci, une année précise ; On découpe la population en différentes tranches de revenus et pour chaque tranche de revenus, on évalue la consommation. Les études empiriques effectuées on engendrer des résultats contradictoires.

Etudes sur le court terme (2 ou 3 ans) : une fonction de consommation de type affine C=aY+b (avec b>0 et 1>a>0) qui validait les hypothèses keynésiennes Globalement, celles menées sur le court terme (2 ou 3 ans), ont trouvé une fonction

de consommation de type affine qui validerait donc des hypothèses keynésiennes.

Etudes sur le long terme : droites linéaires passant par l'origine En revanche, les analyses effectuées sur le long terme obtiennent des droits linéaires passant par l’origine.

Etude de Kuznets sur les données américaines entre 1869 et 1938 C'est en particulier le cas de l'étude conduite Kuznets conduite sur données américaines entre 1869 et 1938. Elle invalide alors la fonction de consommation K et remet donc en question l'analyse K.

Quelles conséquences pratiques impliquent ces 2 formes différentes de consommation ?

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Si la fonction de consommation est une droite affine, cela signifie que lorsque le

revenu baisse, la part de la consommation a tendance à augmenter. Ainsi en coupe instantanée :

- plus un individu est aisé, plus il est épargne et moins il consomme (en proportion bien sûr)

-au contraire, une personne pauvre concerne une partie beaucoup plus grande de son revenu.

🡺Donc toute politique de redistribution des riches vers les pauvres engendre une augmentation de la consommation.

Au contraire,[pic 8]

si la fonction de consommation est linéaire, cela signifie que la part de la consommation dans le revenu est stable, quel que soit son niveau de revenu 🡺on consomme donc la même proportion.

Un certain nombre de travaux a eu alors pour objectif de reformuler la fonction de consommation keynésienne afin de concilier les différents résultats. L'idée c'est que la consommation courante ne dépendrait pas seulement du revenu courant, mais également d'autres variables (II- III- IV).

1. L'analyse de Duesenberry

James Stemble Duesenberry (1918-2009)

Economiste américain

Publie les résultats de plusieurs de ses travaux entre 1948 et 1949

Teste de reformuler la théorie K pour la rendre compatible avec les faits

Met alors en évidence l'importance de la position sociale à travers 2 théories :

-la théorie du relatif        1

-la théorie des habitudes acquises        2

1. la théorie du revenu relatif

Selon cette théorie, le niveau de consommation des individus proviendrait d'un effet d'imitation. La société est stratifiée en différentes classes sociales, selon les niveaux de revenus des individus. Ces derniers ne consomment pas en fonction de leurs revenus propres mais ont tendance à s'aligner sur les habitudes de consommation des individus qui, selon eux, appartiennent à la même catégorie sociale. La consommation des individus dépend donc de leur revenu relatif au sein d’un groupe.

1. La théorie des habitudes acquises

Selon cette théorie, la consommation dépend non pas directement du revenu disponible de la période, mais du niveau de revenu le plus élevé atteint dans le passé. S'il y a une crise économique ou une récession, les consommateurs s'efforcent donc de garder malgré tout le même style de vie que précédemment.

Il apparaît alors un effet de rémanence ou effet de cliquer. Lorsque le revenu baisse, la consommation tend donc à être rigide à la baisse. Les individus préfèrent donc réduire leur épargne ; en revanche, toute augmentation du revenu implique une hausse de la consommation.

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