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Dissertation droit et morale

Dissertation : Dissertation droit et morale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 428 Mots (10 Pages)  •  937 Vues

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Intro :

« Qui dit morale, dit plutôt obligation du fort intérieur ; qui dit droit, dit obligation du fort extérieur » cette citation de René Demogue (juriste de fin du XIXe, début du XXe siècle) montre l’opposition entre le droit et la morale.

Le Droit correspond à l’ensemble de règles de conduite édictées et sanctionnées et qui régissent la vie en société. C’est ce que l’on appelle le Droit objectif. La morale quant à elle renvoie aux règles qui orientent le comportement et la conduite des individus dans la société, elle édicte des normes de comportements en distinguant le bien du mal (logique manichéenne). Ainsi, il parait intéressant de savoir si le Droit et la morale sont opposés ou s’ils comportent tous deux des caractères communs, si l’un d’entre eux est plus important dans la société que l’autre.

Il s’agit par conséquent, de se demander si le droit réduit-il la valeur de la morale ? Les développements s’articuleront autour de deux idées, d’une part le caractère coercitif du Droit (I) avec la crainte de la sanction (A) et le manque de représentants du peuple pour édicter les lois (B) et d’autre part la non-conformité du Droit par rapport à la morale (II) avec le caractère autonome de la morale (A) et l’évolution des mœurs propres aux individus dans la société (B).

I- Le caractère coercitif du Droit

Le droit peut être caractérisé par l’obligation et la contrainte. La règle de droit est une règle contraignante et sanctionnée en cas de non-respect. L’État dispose du monopole de la violence légitime, il est un instrument de domination sur les Hommes car c’est lui qui par l’intermédiaire de tribunaux et juge fait régner la justice. Depuis toujours l'homme vit en société, en compagnie de ses semblables. Aucun groupe ne peut survivre si ses membres agissent selon leur bon vouloir. La vie en communauté doit être encadrée et exige le respect d'une discipline, d'où la nécessité d'imposer des règles de conduite.

A- La crainte de la sanction

Il faut des sanctions derrière les règles, sinon il y a un fort risque que les individus n’appliquent pas ces lois et règles. La sanction peut prendre différentes formes : une privation de libertés avec des emprisonnements, de dommages et intérêts en versant des dommages et intérêts aux victimes ou à l’État, ou encore l’annulation d’un acte juridique comme un testament par exemple. Les Hommes alors conscients de ces sanctions n’obéissent que par peur d’une possible répréhension, plus ou moins forte en fonction de la gravité de la règle ébranlée, et non pas par obéissance.

Certains peuvent également craindre quelque chose dont ils n’ont peut-être pas conscience par manque de connaissance. De plus, ce n’est pas le peuple lui-même qui rédige ces lois.

B- Le législateur, seul éditeur des lois

La loi est considérée comme l’expression unique de la souveraineté et donc du parlement.

Selon Diderot la loi occupe une place très importante dans la société. Il est donc nécessaire qu’elle soit mise en œuvre par quelqu’un qui dispose d’une autorité légitime, selon l'article

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