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La fidélité

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Par   •  13 Janvier 2018  •  Dissertation  •  2 251 Mots (10 Pages)  •  1 687 Vues

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« La fidélité »

Introduction :

La fidélité est communément tenue pour être une grande vertu qui nous ancre dans la possibilité de changer notre vie. Elle peut se définir comme la constance d’une parole, par rapport à des tiers ou à soi-même, excluant toute forme de trahison. Il y a en effet fidélité chaque fois que je conforme à la fois mon attitude et ma conduite à un engagement personnel, c’est-à-dire que, de manière plus générale, l’homme fidèle reste constamment dans la ligne qu’il s’était d’abord fixée. La fidélité apparait comme un acte de moralité, disposant ainsi donc d’une valeur pleinement morale. Or, nous pouvons être fidèle à de multiples choses. Et, au cours de notre existence, on assiste à une mise en concurrence évidente des différentes causes auxquelles nous nous sommes engagés. Donc, au-delà d’une définition pure et simple de la « fidélité », il apparait légitime de se demander si « être fidèle » semble cohérent, en nous référant aux changements auxquels nous sommes confrontés au cours du temps. Ainsi, la fidélité est-elle une vertu intemporelle ? Quel est, en ce sens, le paradoxe que le terme de fidélité contient en soi ? Et, enfin, en quoi les contraintes que posent l’idée de fidélité peuvent-elles être dépassées pour aboutir à une valorisation de la chose envers laquelle nous nous engageons, de l’engagement lui-même, et au concept-même de fidélité ?

PARTIE 1 ; Proposer travail de définition de la fidélité dans ses aspects positifs.

1) La fidélité par rapport à la pensée (à soi-même, désirs, valeurs, convictions politiques/morales/idéologiques…)

La fidélité ressort du domaine de l’approfondissement. Etre fidèle à moi-même implique que je sois pleinement conscient de mon identité et de ce qui la fonde. Cela suppose que je sois en quelque sorte « transparent à moi-même » : je dois, pour être fidèle à moi-même, savoir d’abord qui je suis, je dois savoir s’il m’est possible de connaître ma propre nature, afin de déterminer si je peux entretenir une relation constante avec moi-même dite de fidélité.

Dès lors que je confère fidélité à moi-même, je me dissipe du reste de la communauté qui m’environne en donnant libre cours à ma liberté d’agir, d’opinion et de jugement. Mes principes et valeurs peuvent alors être pleinement illustrés et engagés dans le sens où je recentre ma vie autour de ma personne. La fidélité à sa propre personne offre alors une indépendance inédite, qui détache de tout conflit ou interaction extérieurs. En demeurant fidèle à mes opinions, valeurs et principes, je me dédouane de ce qui pourrait venir s’interposer entre ceux-ci et le reste du monde.
 Etre fidèle à soi-même, c’est avoir une vie, un comportement en totale cohérence avec ses pensées. Et, du fait de changements de vision du monde et d’opinion, cette cohérence implique des changements. En effet, le moi correspond à celui que je suis aujourd’hui. Pourtant, il ne sera pas le même que celui que je serai demain. Ainsi, la fidélité implique la durée, et une dimension temporelle à travailler, qui remet en cause la permanence à soi dans le temps. Cela mènera notre réflexion vers des contraintes que nous poserons plus tard.

Transition ; Si l’on peut, comme l’on vient de le voir, percevoir le concept de fidélité comme un rapport à soi, ce concept présuppose en lui-même la nécessité de la présence ou de l’existence d’une personne, d’une cause ou d’un objet à qui être fidèle.

2) La fidélité par rapport à l’autre (mariage, relation, religion, secte)

Etre fidèle témoigne d’un engagement envers quelqu’un ou quelque chose. Cela peut se faire aux yeux de la loi, dans le cadre d’un mariage, c’est-à-dire dans le cadre d’une relation entre deux personnes se portant, dans le sens d’aujourd’hui, une affection particulière réciproque. Aussi, dans le cadre d’une relation entre deux protagonistes pourtant non promis l’un à l’autre peut se retrouver au coeur la fidélité. C’est ce qu’on appelle l’amour courtois, dont elle est l’une des caractéristiques emblématiques. C’est également au sein d’une relation amicale que la fidélité se pose comme une valeur importante non négligeable, d’ailleurs souvent couplée à la loyauté. Le corps populaire dit que le chien est le meilleur ami de l’homme, notamment de par sa fidélité incontestable et spontanée. Quoi que le langage soit absent de cette relation qui unit homme et animal, la fidélité se montre alors comme étant une valeur d’exception qui n’a pas besoin de poser de cadre ni de règle, mais qui doit au contraire apparaitre spontanément, telle une évidence ou un outil indispensable dans la quête d’une évolution positive de la relation.

Selon les stoïciens, l’engagement ne se pose que dans le présent.

Transition ; Comme toute vertu du monde, la fidélité doit faire face à des contraintes, qui peuvent être de différentes natures.

PARTIE 2 ; Se soulève alors la problématique de la temporalité.

1) Les contraintes de la fidélité par rapport à la pensée

Etre fidèle à soi-même peut-être quelque part considéré comme étant la définition du narcissisme. Et, quelquefois, il s’impose comme une nécessité d’être infidèle à soi-même, à un temps donné. Si la réalité vient à la contredire, si les évènements viennent à la remettre en question, alors, à ce moment-là, que dois-je faire ? La fidélité semble ressortir du domaine de l’approfondissement. Si l’on transforme notre fidélité en routine quotidienne de ce que nous avons connu ou été un jour, alors effectivement, en ce sens, la fidélité n’aurait pas de sens. Mais, dès lors que l’on se projette dans l’avenir et que l’on se fidélise à un engagement qui, certes, renvoie au passé, mais qui n’a de sens que s’il peut être vécu chaque jour, alors la fidélité récupère tout son sens.

En outre, si l’on ne s’adapte pas au temps, alors la fidélité serait même mortifère car elle nous emprisonnerait dans des promesses passées et interdirait le mouvement de la vie qui est par nature changeant. Des convictions politiques par exemple trouvent parfois la nécessité d’être changeantes en fonction des évènements extérieurs. La fidélité à ses convictions est

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