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NOTE SUR LA METAPHYSIQUE

Fiche : NOTE SUR LA METAPHYSIQUE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2016  •  Fiche  •  5 248 Mots (21 Pages)  •  620 Vues

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Notes sur La métaphysique

C’est par le doute méthodique puis par le cogito où l’esprit se saisit lui-même avant le corps qu’on parvient à l’abstraction radicale de la métaphysique, au-delà du sensible et même de toute image.

L’autodéfinition de la métaphysique fait partie de la métaphysique : c’est encore faire de la métaphysique que de chercher à en produire l’idée.

Popper : reproche des pseudos-sciences. La métaphysique étant observation de l’expérience, ses principes sont facilement vérifiables, d’où la critique de Popper : ce qui est gênant, c’est qu’elle ne rencontre jamais la réfutation.

« L’homme est un animal métaphysique » Schopenhauer

4 caractères principaux:

  1. L’universalité, la visée de totalité
  2. Le caractère fondamental
  3. Attachement à la distinction entre réalité et apparence
  4. Rapport au suprasensible

Étymologie :

  1. Par delà la nature : hors, au-delà du domaine de la physique ; séparé de la matière ; transcendance et séparation
  2. Antérieur par nature, postérieure pour nous : antérieur car elle renferme les premiers principes des autres sciences et les fonde, postérieure car l’effectivité de la connaissance humaine est nécessairement limitée, la science la plus claire est paradoxalement celle qui nous est la plus cachée ; postériorité de fait : en droit fondement des sciences et antérieure à elles toutes, en fait elle vient toujours après ou en plus, puisqu’elle ne se définit qu’à se déprendre d’elles.

Elimination de la métaphysique : le positivisme logique (Hume). C’est le non-sens qui discrédite la métaphysique, on s’attache au langage ici. « la stérilité de la tentative de transcender les limites de l’expérience sensible sera déduite non d’une hypothèse psychologique concernant la constitution réelle  de l’esprit humain, mais de la règle qui détermine la signification littérale du langage. […] mais qu’il produit des énoncés qui ne sont pas conformes aux conditions sous lesquelles seules une énonciation peut avoir un sens littéral » Ayer

  • Mais : «  Il n’y a pas de place, en métaphysique, pour des énoncés doués de sens, et cela résulte de l’objectif qui est le sien, à savoir : découvrir et présenter une connaissance sur laquelle la science empirique n’a pas de prise » Carnap

Critique de la métaphysique : KANT

  • « science des principes » = Existe-t-elle comme science tout court ? Critique portant sur sa légitimité : tribunal de la raison pure de Kant.
  • « illusion métaphysique » : on démonte l’illusion transcendantale sur laquelle repose l’idée de métaphysique, avec ses objets privilégiés (Dieu, le Monde, l’Âme)
  • « quelles sont les raisons du désordre qui règne dans la métaphysique ? » mais « comment la métaphysique est-elle possible comme science ? » = il ne s’interroge pas sur les conditions de la métaphysique effective, mais sur les conditions de la métaphysique idéale. C’est-à-dire qu’il invalide a priori toute construction qui se fonderait sur elle
  • Pour Kant, par purs concepts nous ne pouvons connaître que des expériences possibles. Or, si la métaphysique veut être une science d’observation, d’expérience, elle doit partir non pas de l’expérience possible mais de l’expérience réelle
  • Invalidée comme science du suprasensible, elle ne reste possible que comme tension vers le suprasensible

Dépassement de la métaphysique : NIETZSCHE et HEIDEGGER

  • Changement radical de perspective : Avec NIETZSCHE, dépasser la métaphysique c’est déplacer les catégories et les oppositions spontanées. Pour lui, la définition de la métaphysique doit être la plus simple et populaire = c’est la croyance en un « autre monde », et l’élaboration de cette croyance en une doctrine des « deux mondes ».
  • L’ici –bas et l’au-delà, l’apparent et le vrai = rapport hiérarchique et séparation ; l’idéalité du second fournissant au premier son fondement, son sens et son intelligibilité
  • Le Vrai : déterminations multiples. Tantôt le monde du philosophe, essences immuables et éternelles, formes et idées, concepts a priori de l’entendement (intelligible VS sensible). Tantôt celui du religieux, de la béatitude (le monde éternel). Tantôt celui  de l’homme moral, de la liberté pure sous la Loi (La République des justes)
  • C’est en réalité le platonisme qui se cache sous cette métaphysique à triple foyer, protéiforme.
  • HEIDEGGER : « parler du dépassement de la métaphysique peut signifier aussi que « la métaphysique » demeure le nom du platonisme » ; La métaphysique comme un a priori qui règle le rapport à l’être, c’est donc la croyance à l’antinomie des valeurs.
  • La geste heideggérienne de la métaphysique a aussi pour nom « oubli de l’être » : occultation de la transcendance par le transcendant, fixation du fondement en un objet ou un sujet privilégié : le rapport à l’existant se rabat sur une portion de l’existant. La métaphysique est fatalité : « une unique fatalité, mais peut-être aussi la fatalité nécessaire de l’Occident et la condition de sa domination étendue à toute la terre ».
  • Être de l’étant et étant : l’Europe Occidentale suspend les choses au milieu de l’étant, sans s’intéresser à l’être de l’étant lui-même. On a manqué la différence ontologique entre l’étant et l’être de l’étant, on a manqué le dernier dans sa différence avec le premier. On a demandé « qu’est ce que l’être », mais l’être n’est rien qui puisse se dire sur le mode où se disent les étants. En clair, la pensée de l’être-objet recouvre l’être lui-même, sa vérité sans fond. La pensée des transcendantaux l’a manqué car elle interrogeait encore l’être en vue de l’étant premier, donc encore dans l’horizon de l’étant. D’où l’idée d’un oubli de l’être.

  1. LA METAPHYSIQUE DES AUTRES

  1. KANT : « le champ de bataille où se livrent ces combats sans fin »

Le tribunal = Critique de la raison pure. Kant critique le pouvoir de la raison en général, considérée par rapport à toutes les connaissances auxquelles elle peut s’élever indépendamment de toute expérience, par conséquent la solution de la question de la possibilité ou de l’impossibilité d’une métaphysique en général.

« Toute la question ici soulevée est de savoir jusqu’où je puis espérer d’arriver avec la raison, alors que toute matière et tout concours de l’expérience m’est enlevé. »

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