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Avons-nous besoin de la vérité pour vivre ?

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Par   •  3 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 044 Mots (9 Pages)  •  1 644 Vues

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AVONS-NOUS BESOIN DE LA VERITE POUR VIVRE ?

Notre vie est une longue quête de la vérité. En effet de tout temps les hommes ont recherché cette dernière comme un accomplissement, une fin en soi considérant qu’il ne peut rien avoir au-delà d’elle, ni rien de plus important. Ici la vérité signifie la connaissance, le savoir absolu sur le monde,  sur les choses qui nous entourent et sur nous, les Hommes.  Cette quête d’un accord entre un objet et l’esprit qui le juge peut donc sembler dans un premier temps naturelle et innée à l’homme. Cette idée peut sembler abstraite mais peut facilement être illustrée : lorsque que nous observons l’évolution de l’homme au fil des siècles, il est passé d’un chasseur- cueilleur à un agriculteur au néolithique puis à contrôlé son milieu lors de la révolution industrielle et après l’avoir domestiqué il est maintenant capable de voyager en dehors de sa planète.  L’homme, par son expansion  veut donc conquérir la vérité.  Mais celle-ci n’est que la relation établie par l’homme entre un objet et un jugement sur celui-ci, l’idée que nous avons de la vérité ne peut alors découlée que d’un point de vue humain et nous pouvons nous demander si au fil des siècles l’homme ne s’est pas éloigné de la vérité en s’éloignant de la nature par exemple. De plus cette recherche du réel consiste à cacher l’impuissance et l’ignorance de l’homme en se rapprochant de la religion. Cela signifie alors que la vérité n’est qu’une croyance, un rapport de force. Donc faut-il rechercher à tout prix la connaissance même si celle-ci nous offre en contrepartie un éternel doute sur nous même, sur nos capacités ou alors ne faut-il pas se contenter de l’ignorance du milieu dans lequel nous vivons pour ainsi espérer le bonheur que nous recherchons tant?  Chaque vie humaine cherche le bonheur comme une absence de souffrance à la fois du corps mais aussi de l’esprit, par un esprit qui n’est pas inquiété. L’effort que nous demande la vérité, avec une éternel remise en question de se que considérons comme vrai est de ce fait pas en adéquation avec le bonheur.

Ainsi pour répondre à cette question nous nous intéresserons tout d’abord à l’importance que se donne l’homme de se rapprocher du réel pour faciliter son rapport à l’autre et inversement que se rapprocher de l’autre permet de se rapprocher du réel. Par ailleurs nous pouvons envisager qu’atteindre la vérité nous assure un progrès technique et moral qu’elle atténue nos angoisses.         Or la quête de la vérité invite à la souffrance, à une insatisfaction car celle-ci ne peut être que partielle, ainsi l’homme doit se conforter dans son ignorance.                                            Mais cependant la volonté de vérité est inné à l’homme et la société dans laquelle nous vivons aurait été impossible sans connaissance réel du monde qui nous entoure, un monde sans vérité serait donc un monde archaïque.                    

La quête de la vérité plus que la vérité elle-même est bénéfique à l’homme car elle est la base de notre société et permet par une remise en question constante de nos acquis de faire évoluer nos mentalités.                                                                                                                                                            Tout d’abord il faut redéfinir la notion de vérité car le langage entretient une confusion entre l’opinion et la vérité. Pour sortir de cette confusion il faut admettre que ce que nous disons ne peut être que probablement vrai car comme l’affirme Platon « l’opinion est un intermédiaire entre la connaissance et l’ignorance ». Toutefois Les hommes sont des êtres qui doivent vivre en sociétés, il faut ainsi que nous nous accordions sur une même définition du réel pour nous comprendre et donc communiquer. Ici la définition de la vérité n’est que relative aux hommes, une chose que nous considérons comme la vérité n’est pas forcement une vérité en soi seulement un consensus des hommes pour faciliter leurs rapports.  Ainsi ces vérités rassemblent les hommes en fonction des époques. C’est nécessaire même si cela est à l’origine de beaucoup de confits. Lorsqu’un consensus est validé par une majorité de personne et par une autorité forte (état, Eglise…) un fait polémique qui vient le contrarier est beaucoup plus difficile à faire admettre. Ce fut le cas de Galilée par exemple qui a été condamné par l’Inquisition pour avoir soutenue l’héliocentrisme et réfuté le géocentrisme. Ainsi vérités relatives à la société ne sont pas des vérités mais seulement des opinions que nous considérons comme étant la vérité. L’évolution des connaissances humaines sera en mesure, dans le futur de confirmer ou de réfuter ces théories. Cependant les opinions sont importantes car elles permettent par le dialogue d’aboutir à ce que Kant appelle le sens commun. Le sens commun est indispensable pour que les esprits s’accordent mais demande deux conditions : le premier consiste à penser par soi-même sans se contenter de répéter ce qui à été entendu. Le second repose sur le fait de changer de point de vue, sortir de soi pour se mettre à la place des autres interlocuteurs. Kant conclut que la véritable connaissance n’est pas solitaire, c’est un processus où chacun accueille le point de vue de l’autre et élargie voir modifie son opinion. Certes cette démarche n’est pas évidente et demande un effort sur soi-même mais elle garantit un accès à la vérité en s’éloignant du dogmatisme, qui est le fait d'affirmer un fait sans discussion, sans prouver ce que l'on avance. La publicité par exemple fait souvent appel au dogme qui manipule l’opinion pour faire croire aux consommateurs que l’objet qu’ils proposent est primordial. Les politiques sont également d’excellents manipulateurs d’opinion qui de par leurs éloquences qui font paraitre des faits très discutables comme des vérités.  Le dogme est donc très dangereux lorsqu’il est utilisé pour agiter les foules.                                                                                                         Il est naturel pour homme de chercher à améliorer ses conditions de vies. Cela ne peut se faire qu’en s’appuyant sur des acquis, des choses perçues comme sûr. Descartes parle de la maîtrise de la Nature dans la dernière partie de son discours de la Méthode. L’auteur démontre que « l’homme est comme maître et possesseur de la nature » : Selon lui, Dieu a crée la nature et seul l’homme est capable de l’organiser afin de l’utiliser à son avantage. L’homme doit ainsi arrêter d’être esclave de la nature, qu’il peut la rendre, en améliorant ses connaissances, utile à son propre développement. Par exemple c’est en analysant la lumière émise par le soleil que nous pouvons créer une énergie renouvelable, ou en améliorant notre technique de production (comme le fordisme, le toyotisme) que nous pouvons améliorer notre productivité et ainsi baisser les prix. Nous pouvons également prendre l’exemple de pétrole dont on a estimé dans les années 1970 une pénurie dans les années 2000, cependant grâce à la technique on a découvert d’autres gisements et le progrès a permis au fil du temps de diminuer la consommation que demande une voiture par exemple. Donc les connaissances, les vérités scientifiques ont un vrai objectif, celui du progrès technique. Celui ci améliore nos conditions de vie, notre confort. Cependant deux difficultés peuvent être soulevées : la première est que cet essor de la connaissance scientifique nuit à l’écosystème et au bon équilibre de notre planète et que donc le progrès n’est pas durable. Certains répondront à cette difficulté comme Bill Gates que la technique, par la connaissance sera en capacité de trouver des solutions (Un capteur de dioxyde de carbone capable de le transformer en biocarburant). La seconde difficulté est celle que si nos vérités scientifiques sont axées sur le progrès afin de garantir à l’homme un meilleur confort alors la vérité n’est-elle pas seulement centrée sur le point de l’homme en oubliant tout ce qui peut lui desservir ?

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