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Etre raisonnable est-ce renoncer à ses désirs ?

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Par   •  11 Novembre 2014  •  1 949 Mots (8 Pages)  •  3 835 Vues

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Sujet : Etre raisonnable est-ce renoncer à ses désirs ?

Notions : Désir/raison/morale/société

Introduction

« Sois raisonnable ! », on a tous entendu cette injonction lorsque nous ne faisons pas preuve de bon sens oubliant de fait de prendre en compte l’ordre social, les contraintes, le principe de réalité, plus simplement. Donner libre cours aux désirs et à ses errances risque de nous éloigner de toute exigence posée par la raison. Le désir souscrivant à un élan physiologique et psychique n’a, a priori, que faire de l’ordre et des restrictions, il ne supporte pas l’encadrement parce qu’il ne relève pas de la raison ou de la conscience. Soit désirer, soit être raisonnable, car la raison et le désir ne tolèrent pas ce type de compromis. 1- Etre raisonnable n’est-ce donc pas renoncer à ses désirs ? 2- Mais ne gagne-t-on pas cependant à les associer sans toutefois perdre en bon sens ? 3- Que reste-t-il de l’humanité si l’on renonce au désir ? Est-ce raisonnable d’arracher aux individus cette force surprenante et productive ?

Je suis partie d’un constat simple que tout un chacun a expérimenté dans son quotidien. J’ai ensuite défini le désir et l’attitude d’un homme raisonnable. Ce qui m’a permis de cerner le problème. J’ai enfin vu les trois moments de ma dissertation sous forme de questions.

Commencer chaque partie par une introduction partielle de la partie comme ce qui va suivre :

Nous vivons au sein d’une famille, d’une société encadrée par des lois explicites ou implicites que nous sommes supposés respecter. Sans cela, nous risquons d’être marginalisés ou sanctionnés. Nous avons affaire aux autres dans le cadre scolaire, professionnel, social en général. Or, lorsque l’individu est sous l’influence du désir, il fait généralement abstraction de tout ordre moral ou social, il n’est plus raisonnable.

Vous commencerez juste après cette introduction partielle votre partie

I- Etre raisonnable exclut le désordre du désir

a- L’ordre et la paix contre la violence du désir : Le désir ≠ la volonté, c’est la déraison ≠ la raison et la conscience ou le caprice ≠ le calcul et la faculté d’anticiper, de prévoir ou encore de penser. Le désir est atemporel et tout est pour lui de l’ordre du possible, il ne supporte pas le compromis alors que la raison calculatrice négocie, observe et reste vigilante. Référence : Hobbes pour qui les individus laissés à eux-mêmes, à leurs désirs de puissance enclenchent « la guerre de tous contre tous ». C’est la raison qui doit prendre le dessus et elle est incarnée par le Léviathan, le souverain éclairé par cette faculté et les hommes, pour gagner la paix renoncent volontairement à leurs désirs. C’est le prix à payer pour assurer la sécurité et ils le font (par le pacte social).

b- La raison fonde la liberté authentique alors que le désir nous aliène : Le désir est non seulement source de conflits, il est aussi celui qui me rend dépendant de l’objet désiré. Le désir est à l’origine aussi d’illusions sur ce que le monde peut nous offrir, sur nos capacités. Le désir est aveugle, il ignore ce qui peut le restreindre ou freiner son ardeur. C’est alors la perte de toute maîtrise de soi. Référence : les stoïciens qui nous invitent à recourir à la volonté et à renoncer aux désirs pour gagner en liberté intérieure et se bâtir une forteresse intérieure. Celui qui est raisonnable étudie le réel (theoria), et grâce à sa connaissance, il sait ce qui ne dépend pas de lui et ce sur quoi il n’a pas de prise. Il s’appuie sur sa raison et sa volonté et exclut tout ce qui l’empêche d’être souverain, autonome, devenant indifférent au règne des désirs, apathique.

c- Etre raisonnable c’est faire ce que l’on doit et non ce que l’on désire : Le devoir > répondre à l’ordre de la raison, avoir une conduite désintéressée. Le désir > intéressé, égocentrique, associé à l’individu. L’ordre de la raison est extérieur au corps, aux sens et aux impulsions, il les réprime consciemment pour agir en conformité avec les valeurs morales. Le désir > la démesure et tout est permis, pas d’interdits. Référence : Kant et « l’impératif catégorique », on agit selon la raison pure et l’autre est une fin et non un moyen.

Transition : Un homme raisonnable est celui qui agit en conformité avec sa conscience morale. Il reste vigilant soucieux de l’ordre social, d’autrui et tient compte des limites qu’impose la réalité dans laquelle il vit. Il exclut de fait tout ce qui peut engendrer son errance et sacrifie par conséquent ses désirs. Mais, faut-il forcément rejeter tous nos désirs, quels qu’ils soient, au nom de la mesure et de la prudence ?

II- Le désir éclairé par la raison et la raison nourrie par le désir

Introduction partielle : Les désirs ne se ressemblent pas mais encore faut-il les connaître, en prendre conscience. Le désir insatiable est de toute évidence déraisonnable et insolvable. Cependant, le désir d’être heureux, d’aimer et d’être aimé peut parfaitement s’associer à l’exigence de la raison.

a- Le désir discipliné par la raison : tous les plaisirs ne se valent pas car certains comme les désirs non naturels et non nécessaires (quête des honneurs) et les désirs naturels et non nécessaire (un repas raffiné) ne sont pas source de bien être, de vrai plaisir. Référence : Epicure, le recours à la raison, à la philosophie permet de classifier les désirs et de retenir celui qui nous offrira l’ataraxie. La doctrine eudémoniste est raisonnable sans pourtant répudier le désir.

b- Le désir qui donne de la densité à la raison : Le désir amoureux qui ne se réduit par au plaisir des sens. Il peut nourrir le regard, donner du relief au monde,

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