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Commentaire Cicéron les Lois livre I-XVI

Commentaire de texte : Commentaire Cicéron les Lois livre I-XVI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  786 Mots (4 Pages)  •  822 Vues

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Dans ce texte tiré de l’œuvre de Cicéron les Lois (livre I - XVI), la nature est présentée comme ultime guide de l’homme dans sa distinction du bien et du mal, de la vertu. Universelle et encrée en chacun, elle doit selon lui être la seule référence régissant le droit et permettre à l’homme d’accéder à la raison, la sagesse. La nature fait alors obstacle à la manipulation, l’interprétation et les intérêts personnels qui pourraient être portés par l’opinion de la majorité si une morale naturelle innée n’existait pas.

Ainsi, Cicéron fait un éloge de la nature. En effet, d’après lui, celle-ci est la seule à pouvoir guider l’homme dans sa distinction de l’honnête et du honteux, du juste et de l’injuste. L’homme suivrait alors une unique règle, celle de la nature, qui définit en lui ce qui est vertueux ou vicieux. La nature permettrait de promouvoir dans notre fort intérieur et ce, dès notre naissance, la notion d’honnêteté que constituent la sagesse (σοφία, sapientia), la justice bienveillante vis-à-vis d’autrui (δικαιοσύνη, iustitia), le courage et la grandeur d’âme (ἀνδρεία, fortitudo) et enfin la tempérance (σωφροσύνη, frugalitas). La nature mène alors, d’après Cicéron, un combat contre l’opinion, le droit et le sens commun définit selon la collectivité. Pour l’auteur, l’opinion sert des intérêts personnels et une interprétation du droit qui peut se servir de la manipulation des ignorants ; elle altère notre jugement. En se fiant au droit instauré par l’opinion, on pourrait faire basculer la morale naturelle encrée en nous, le mal pourrait alors devenir bon et salutaire : «la loi qui de l'injuste peut faire le juste, d'un mal ne pourrait-elle pas faire un bien ? » . Ainsi, seule la nature peut et doit faire le juste du droit : « La bonté [...], ne réside point dans l'opinion, mais dans la nature ». L’homme qui appartient à la nature possède grâce à elle, un sens commun juste et vertueux s’opposant à celui de l’opinion qui laisse libre cours au mal. La nature nous a inculqué ce qui est bon, elle définie une morale naturelle qui reste pour l’homme objective et bienveillante. C’est elle qui donne à l’homme la faculté de discerner le droit juste et bon dans les sociétés. En conséquence, on peut penser que l’homme est naturellement bon, mais il est pourrait être perverti par la société.

Il est donc évident pour l’auteur que la nature doit régner, régir les lois et les institutions pour prôner l’honnête et faire barrage à ce qui est pernicieux. Le droit ne doit pas se fonder sur les expressions de l’opinion : « les volontés des peuples, les décrets des chefs de l'État, et les sentences des juges » car le bien serait renversé. Il faut donc la domination d’une loi juste et honnête : la nature est impartiale et intègre, on ne peut ni la manipuler, ni la corrompre. C’est donc son objectivité et son universalité chez tout les êtres vivants qui la rendent indispensable dans la détermination du droit. La Bonté est ainsi déterminée par la nature pour ne pas laisser place à la convoitise : « la faire dépendre de l'opinion, au lieu de la placer dans la nature, c'est une démence ». Une seule loi doit donc définir la justice et proscrire ce qui en vient à l’encontre, à savoir celle qui

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