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Quelles certitudes me donne la conscience ?

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Par   •  14 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 587 Mots (7 Pages)  •  393 Vues

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Maïlys                                                                                          14/10/2020

L’OLERON                                                                                                T05

Dissertation n°1

Quelles certitudes nous donne la conscience ?

        La conscience se définit en deux sens principaux. La conscience morale est caractérisée par la petite voix intérieure qui nous permet de distinguer le bien du mal, de juger nos actions et celles des autres. Elle est éprouvée à travers le remord, la culpabilité… La conscience au sens psychologique comporte elle deux degrés. Le premier concerne la conscience spontanée, qui se fait involontairement sans que nous ayons à faire d’effort. Le second degré, lui, a rapport avec la conscience réfléchie. Elle se définit par l’analyse de notre propre conscience, qui s’observe elle-même. La notion de certitude caractérise le sentiment de posséder la vérité et s’oppose par définition à l’erreur et aux doutes.

Si l’on considère que la conscience nous donne des certitudes, comme le laisse entendre le sujet, alors cela signifierait qu’il n’est pas nécessaire ni légitime de la remettre en doute, et qu’à ce titre elle ne peut pas nous tromper. Peut-on se limiter à cette idée ? On remarquera qu’il arrive parfois que la conscience soit à l’origine d’illusions, et par conséquent source d’erreurs. Notre problème est donc le suivant : La conscience nous donne-t-elle uniquement des certitudes auxquelles on peut se fier ou doit-on s’interroger régulièrement en remettant en doute ce qui semble réel à nos yeux ? Si oui, la conscience elle-même ne nous permet-elle pas de corriger nos erreurs ?

Avant d’examiner ce dernier point, nous allons commencer par exposer les raisons qui pourraient justifier la thèse selon laquelle la conscience ne nous donne que des certitudes fiables.

        Il pourrait sembler évident que la conscience nous donne des certitudes, nous permettant de nous représenter le monde qui nous entoure, et d’avoir le sentiment de notre propre existence. C’est ce que va démontrer René Descartes, mathématicien et philosophe français né en 1596 et mort en 1650,  à la recherche d’une vérité absolue qu’il est impossible de mettre en doute. Pour ce faire, il va mettre en doute toutes les vérités qu’il a appris jusqu’à présent. Le première certitude qu’il va découvrir va le faire parvenir au Cogito, locution latine employée par Descartes dans le Discours de la méthode (1637), dont la formule est « Je pense donc je suis ». En effet, je ne peux pas douter du fait que je suis en train de douter. Or, le doute est une forme de pensée. Et pour penser, il faut bien être quelque chose. Donc le fait de douter me donne la certitude que j’existe, d’où la formule du Cogito « Je pense donc je suis ».

Descartes va déduire deux conséquences principales du Cogito. La première est que toute pensée est consciente, et qu’il n’existe donc aucune pensée inconsciente. En effet, selon lui, lorsque nous raisonnons, désirons ou imaginons, nous en sommes conscients, ce qui signifie que que nous savons que nous sommes en train de le faire. C’est pourquoi Descartes prononcera la phrase suivante : « Il n’y a aucune pensée de laquelle, du moment qu’elle est en nous, dont nous n’ayons une actuelle connaissance ».

La deuxième conséquence que Descartes va déduire du Cogito est que derrières toutes les pensées se succédant dans notre esprit, il existe un Moi, qui demeure identique ou qui ne change pas. Par exemple, malgré le fait que mes pensées changent au cours de la journée, j’ai bien conscience d’être la même personne qui est actuellement en cours que celle qui est entrée au lycée. Le fait d’être conscient d’être le même à travers les changements de l’existence s’explique par la mémoire, qui se définie comme une conservation et accumulation du passé dans le présent. Henri Bergson, philosophe français né en 1859 et mort en 1941, expliquera d’ailleurs cela dans « La conscience et la vie » provenant de son ouvrage L’Énergie Spirituelle par la phrase « Conscience signifie d’abord mémoire. ».

Il peut donc paraître évident grâce aux deux conséquences principales déduites du Cogito de Descartes que la conscience nous donne des certitudes auxquelles nous pouvons nous fier sans le moindre doute.

        Cependant, il arrive parfois que la conscience soit à l’origine d’illusions et qu’elle soit donc source d’erreurs de notre part. Descartes va lui-même le montrer grâce à sa démarche visant à découvrir une vérité absolue qu’il est impossible de mettre en doute. Effectivement, celle-ci se décompose en trois temps qui vont permettre de mettre en évidence trois vérités dont il faut douter. Tout d’abord, la première vérité qui peut être source d’erreurs est l’information qui nous est transmise par les sens. En effet, ceux-ci sont à l’origine d’illusions en nous donnant l’impression que notre perception du monde qui nous entoure est forcément réelle. Nous avons tous déjà fait l’expérience d’avoir été trompés par la perception visuelle. De ce fait, lorsque je vois le Soleil occuper différentes positions dans le ciel, comme je ne sens pas le mouvement de la Terre, je devrais en conclure que le Soleil tourne autour de la Terre qui est elle immobile, ce qui est bien sûr une erreur. Nos sens sont donc capables de nous tromper et ne peuvent pas constituer une source absolue de certitude.

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