La Conscience

La conscience distingue l’être humain des autres êtres de la nature car elle le rend capable de « se penser », d’accompagner ses idées et ses sentiments, d’un « Je pense ». Ainsi, s’il est bien un sujet que l’on suppose connaître parfaitement c’est « soi-même ». Dès lors la question « Doit-on apprendre à devenir soi-même ? » nous interpelle. Ne possédons-nous pas en effet dès notre naissance ce qui compose notre « moi » profond ? Comment pourrait-on devenir soi-même ? Cette connaissance de soi est-elle jamais complète ?

Afin de répondre à ce questionnement nous étudierons dans un premier temps le « soi-même » ancré dans le domaine de l’inné, dans un second temps la progression et la construction du « soi-même » de l’homme et enfin si devenir « soi-même » est réalisable et souhaitable.

Dès sa naissance, chaque être possède un patrimoine génétique, un héritage physique, qui lui permet d’être unique, d’être lui-même. Tout ce qui compose son identité, ses nom et prénom, sa date de naissance, l’identifient également en tant que tel. De même, il reçoit un héritage psychologique, des traits de caractères, une histoire familiale, qui en font une personnalité à part entière. Cet héritage est irréversible. Il ne correspond pas à un choix mais influe sur notre être durant toute notre vie. Notre condition d’être humain nous rend conscients de cet état et nous permet également de « nous penser ».

C’est ce que démontre Descartes notamment lorsqu’il affirme « Je pense donc je suis ». Cherchant une vérité absolument certaine sur laquelle fonder la science, Descartes entreprend de douter de tout ce qu’il entreprend. Or ce qui résiste au doute, c’est la certitude de notre existence, garantie par le fait même de penser et d’avoir conscience.

Pour autant, l’homme a besoin d’un apprentissage pour évoluer et maîtriser sa connaissance intime.

Ainsi, toute connaissance nécessite un apprentissage : l’enfant doit apprendre le langage pour exprimer ses émotions et surtout se projeter. L’enfant qui ne maîtrise pas encore le « je » parle de lui à la 3ème personne et n’a donc pas encore conscience de lui-même. La faculté de dire « je » relève déjà d’une connaissance de soi et d’une prise de conscience de ses états d’âmes. Selon Kant la conscience est une activité qui distingue l’être humain qui « a la faculté de se penser » et va le pousser à évoluer.

De même, la multiplicité des regards extérieurs va pousser l’homme à se perfectionner, à faire évoluer sa personnalité. C’est d’abord le regard des parents qui aide l’enfant à se connaître, à devenir lui-même. Mais c’est aussi tout le rôle du système éducatif qui va sans cesse développer de nouvelles capacités et ressources personnelles de l’individu.

Ce regard d’autrui aide également l’individu à poser sur lui-même un regard plus objectif. Ainsi, Sartre montre que l’on doit passer par le point de vue d’autrui pour se voir plus objectivement même si cela implique une épreuve comme la honte. Celle-ci permet la « reconnaissance de soi », le fait d’admettre être comme autrui nous voit.

Ainsi, nous sommes capables de remise en question.

La sagesse telle que

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