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La conscience de soi est elle trompeuse?

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Par   •  10 Décembre 2017  •  Dissertation  •  4 071 Mots (17 Pages)  •  12 865 Vues

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La conscience de soi est-elle trompeuse ?

L’homme est un être vivant mais avant tout un sujet doté d’une propriété qui le rend singulier parmi les autres espèces vivantes : la conscience de soi, c’est à dire qu’il pense et qu’il sait qu’il pense. Au sens général, la conscience de soi est le savoir intérieur immédiat que l’homme possède de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. Étymologiquement,conscience"cumsciens" signifie "avec connaissance, accompagné de savoir". En effet, par cette faculté, l’homme peut se saisir lui même saisir ce qui se passe hors de lui, c’est la conscience de soi immédiate , ou saisir ce qui se passe en lui , c’est la conscience réfléchie. La conscience de soi se définit alors comme une forme de connaissance de soi, de son existence et du monde qui m’entoure. Cependant, avoir conscience de soi, ce n’est pas lire en soi comme dans un livre ouvert. Souvent je doute, ma conscience semble me jouer des tours. J’ai alors l’impression de me tromper sur moi ,sur les autres, de mal me connaître. On peut donc soulever la question suivante : La conscience de soi est-elle trompeuse, source d'illusions ou bien au contraire permet-elle d'avoir une réelle et fiable connaissance de soi, des autres et du monde dans lequel je vis ? Que m’apporte telle vraiment ?

Dans un premier temps, nous nous demanderons quelles sont les différentes formes de la conscience de soi permettant à l’homme d’avoir effectivement accès à la connaissance de son existence , de son moi intérieur et du monde extérieur. A contrario, nous verrons ensuite pourquoi la conscience de soi semble être trompeuse. Pour finir, nous nous demanderons comment les limites de la conscience viennent pourtant servir l’homme dans sa quête de connaissance de lui et du monde.

Comment définir la conscience de soi ? Quelles en sont les différentes formes ? La conscience de soi, peut elle amener à l’homme une connaissance certaine et indéniable de lui-même et de ce qui l’entoure ?

Premièrement, l'homme est un sujet doté d’une propriété principale : la conscience de soi c’est à dire qu’il est capable d’avoir des idées abstraites de penser par lui même et sur lui même. Cette conscience de soi peut alors se définir comme la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. Mais aussi la capacité qu'a l'homme de faire un retour sur ses pensées ou ses actions.  Par ailleurs, cette conscience de soi peut prendre deux formes principales. Tout d’abord, La première forme de conscience de soi est la conscience immédiate, c'est-à-dire la. C’est en fait le sens le plus simple : ici être conscient, c’est être éveillé, et attentif . Dans la vie connaissance instantanée que l'homme a de se qu’il pense, de se qu’il ressent et de ce qu’il fait courante, le sujet ne pense pas à lui ,mais plutôt à ce qu'il est entrain de faire ou ce qu’il voit. On peut donc dire que sa conscience « voit » ses actes et ses paroles. Quand je vois un chien, je suis sûr que je le vois, il n’y a aucun doute. Cette réalité est indubitable . Dans cette situation je m’oublie tout en ayant conscience de mes actes et de ce qui m’entoure : « J’existe, et j’ai des sens par lesquels je suis affecté. Voilà la première vérité qui me frappe et à laquelle je suis forcer d’acquiescer».Rousseau,L’Émile. Ici, pas besoin de raisonnement, il suffit d'éprouver, de sentir. Alors, j’ai conscience de mon existence propre parmi les choses qui nous entourent. Si je suis présent dans ce monde auquel je fais attention, je ne suis ni englouti ni confondu par celui ci. Je ne suis pas un objet, mais bel et bien un sujet. On en arrive donc bien à la possibilité de connaître son existence par la conscience immédiate. « Je pense , donc je suis » Descartes méditations métaphysiques. Pour en arriver à cette affirmation, Descartes s’est mis à douter de tout ce qui lui paraissait évident . Or, au final, ce qui résiste au doute, c’est la certitude de notre existence, garanti par le fait de penser et d’avoir conscience. En d’autre termes si je doute je pense et si je pense j’existe, donc je suis . Cette conscience immédiate de soi présente à chaque sujet la première vérité c’est à dire la plus évidente. Être conscient, c’est donc être présent à soi et au monde, être là, sentir , prendre acte (dehors il fait froid) .La conscience de soi immédiate m’apporte donc à la fois une vrai connaissance de moi en tant que sujet dans le monde qui m’entoure , et une connaissance de ce monde dans lequel je vis.

2 Mais si cette conscience immédiate de soi fait qu’on se sait être , « je », une personne, elle ne me dit pas qui je suis . En effet, l’homme a conscience de lui même, c’est à dire qu’il se « voit » en train de penser. Il s’agit donc de la deuxième forme de la conscience de soi : la conscience réfléchie. Ce phénomène, correspond à certain moment où je réfléchis à moi, je pense à moi notamment pour essayer de me connaître de l’intérieur, c’est en fait le retour sur ce dont on a une conscience immédiate. Mais alors sous quelles formes s’exprime cette conscience réfléchie ? Dans la vie , je peux l’expérimenter dans mon quotidien : si je me lève un matin et que je ne trouve pas ma chaussure, je suis tout à fait capable de me rappeler consciemment les différents gestes effectués la veille pour élaborer une recherche efficace. Je suis donc capable d’aller dans mon passé , de faire appel à mes souvenirs , pour intervenir sur mon présent . Il y a donc bien un mécanisme qui se met en place. La conscience de soi acquiert donc ici une capacité réflexive, et permet alors à l’homme de faire un retour sur ses pensées ou ses actions pour ensuite les analyser puis agir . D’un autre coté, cette conscience réfléchie est omniprésente chez l’homme dans sa quête du « qui suis-je ? »En effet, lors d’un moment de calme ,seul chez lui ,confortablement installé dans un fauteuil,l’homme se met à penser à lui , se pose des questions sur sa vie actuelle et ce qu’il aimerait changer dans sa vie future. En fait, on peut dire qu’il se contemple de l’intérieur, se met à distance de lui même pour se « voir» comme dans un miroir, car réfléchir est synonyme de de refléter. C’est ce que l’on appelle le dédoublement de soi. Dans cette situation, je suis en train de parler à mon moi intérieur , me parler à moi même . Dans ces moments , je prends du recul par rapport à moi, cela signifie que « je » et mon « moi » intérieur se distinguent.. C’est pendant ces moments,

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