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Dans quelle mesure la conscience est-elle un signe distinctif entre l’humanité et l’animalité ?

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Par   •  3 Avril 2016  •  Dissertation  •  3 165 Mots (13 Pages)  •  1 989 Vues

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Mardi 09 Octobre 2012

Dissertation philosophique : « Dans quelle mesure la conscience est-elle un signe distinctif entre l’humanité et l’animalité ? »

    Sur un plan scientifique, l'animal mais en particulier le mammifère et le singe, est l'être vivant se rapprochant le plus de l'homme. En effet sur un plan physiologiques, c'est à dire sur le fonctionnement du corps et donc des besoins primaires tels que : boire, manger, se reproduire, on distingue de fortes ressemblances.  Certains y vont même à considérer l'homme comme un sur-animal tandis que d'autres les dissocient totalement malgré les similitudes.   Descartes soulève ainsi l'hypothèse de l'animal-machine qui consisterait à voir l'animal comme un objet. La conscience est la connaissance, l’intuition ou le sentiment qu’un sujet possède de lui-même, de ses actes, et de ses états. De plus la conscience est aussi la capacité à formuler un jugement moral et à distinguer le bien et le mal. Ainsi pour Descartes, l’animal serait dénué de conscience et  effectuerait une suite de tâche préprogrammé par la nature de par son comportement et ses réactions. Il s'agirait donc d'un comportement instinctif basé sur ses besoins primaires. Cette hypothèse fut dès son énoncé fortement critiquées et contestées car nombreux sont ceux qui croit en un forme de conscience chez l'animal de par ses réactions et son comportement. En effet, l’animal est par définition un être animé et agit ainsi parfois de manière inattendue et qui suggère qu’il possèderait une certaine forme d’intelligence et donc de conscience.
Dans quelle mesure la conscience est-elle un signe distinctif entre l'humanité et l'animalité?
Il existe différent type de conscience, on peut alors se demander quelle est celle ou quelles sont celles qui permettent une distinction? De quelle manière marque-t-elle la différenciation des deux espèces ? Est-ce vraiment une différenciation bien délimité ou la conscience n’est-elle pas sous une certaine forme commune aux deux ?

  Nous verrons dans un premier temps que l’animal diffère de l’Homme par son absence de conscience.  Dans un second temps nous verrons que l’animal possède tout de même une certaine forme de conscience que nous qualifierons. Et enfin nous verrons que ce qui différencie l’homme de l’animal est une conscience plus globale, plus complète mais aussi la définition que nous donnons à cette conscience.

              La principale différence que l’on peut relever entre l’Homme et l’animal, c’est que ce dernier se caractérise par son absence de conscience.
 Quand le sujet de la conscience du monde est en vigueur, on parle du sujet qui a conscience du passé et du présent, il use de sa mémoire et de ses souvenirs en tant qu’expérience. Ainsi, l’Homme a lui conscience de son passé, a conscience de son vécu. Il s’en sert pour écrire son présent. L’animal lui ne possède pas de souvenir, certes il peut reconnaitre des odeurs il est donc  facile de penser qu’il s’en souvient mais ce n’est pas un souvenir. Il ne pourra pas se rappeler d’où il l’a senti. De plus, l’animal ne prévoit rien et n’a pas conscience de son avenir, de ce fait il ne fait que vivre l’instant présent. S’il se lève à l’heure de la promenade, ce sera un phénomène issu d’un automatisme.
Descartes, appelle ce phénomène l’animal-machine. Il considère en effet l’animal comme un objet qui n’aurait pas de conscience, il agit par des pulsions naturelles procurées par la nature. Si l’animal est donc bien un objet, il me semble bien qu’il ne peut avoir conscience de son passé et encore moins de son avenir. Au contraire, l’Homme lui peut anticiper le futur, le prévoir à partir de ses connaissances et de ses choix. C’est un des aspects qui anodin permet de délimiter la frontière entre animalité et humanité : une conscience du temps qui s’écoule et qui va s’écouler, de ce qu’on a fait, de ce qu’on va faire, qui peut se faire.
  Si l’animal n’a pas conscience du temps, il n’a pas non plus conscience de la fin et donc de la mort.

    En effet, la mort serait la fin de la vie, le moment où le corps succomberait, que les fonctions vitales s’arrêteraient. Les animaux fuient le danger par instinct mais ils n’ont pas pour autant conscience de la mort puisqu’ils vivent l’instant présent et n’ont pas conscience de l’avenir. Ils ne savent pas à quoi il correspond, ni ce qu’il signifie. Ils vont ainsi ressentir la douleur mais rien d’autre. Platon fait ainsi dire à Socrate : « Philosopher, c’est apprendre à mourir ». De ce fait, pour lui la conscience de la mort s’associe à une interrogation philosophique. Or d’après Descartes pour penser il faut avoir une conscience ce dont d’après ses dires les animaux ne possèdent pas. Il me parait normal de dire que si les animaux n’ont pas de conscience, ils ne peuvent penser et par conséquent ne peuvent ni réfléchir et ni comprendre une interrogation philosophique. En comparaison avec l’espèce animal, l’Homme a lui conscience de la mort, par un raisonnement logique, il constate que tout ce qui vit autour de lui finit par disparaitre, par mourir, il comprend donc qu’il finira lui-même par mourir. De plus à mon avis, si l’animal n’a pas conscience de la vie, il serait incongru de penser qu’il ait conscience de la vie. On en revient alors encore une fois à la théorie de l’animal-machine de Descartes. L’animal n’est régit qu’un par des besoins naturels et n’agit que dans le but de les accomplir.
 Si on a vu que l’animal n’a pas de conscience du monde, du temps, et de la mort, on verra dans un dernier paragraphe qu’il n’a également pas conscience de lui-même ou du moins pas entièrement.

   L’animal vit mais n’a pas conscience d’exister. La conscience de soi c’est savoir que l’on existe et être capable de se représenter en soi et dans le monde. L’animal n’est donc pas capable de se représenter dans le monde, mais il n’est également pas capable de se représenter en soi. Or, Proust vient à dire : « Cette conscience de soi, peut-être ne l'ont-ils pas au même niveau que nous? » et c’est sur cette question que le débat à une plus grande portée. Néanmoins comment peut-on répondre à cette question ? Le test du miroir a été mis en place par des scientifiques pour savoir comment réagirait un animal s’il se voyait. Chez l’Homme, il faut attendre 18 mois avant que l’enfant ne se reconnaisse, on peut donc déduire, que la conscience de soi est quelque qui s’acquiert avec l’âge. On remarque alors que seuls une poigné d’espèces arrivent à se reconnaitre. Mais se reconnaitre veut-il dire qu’on a conscience de soi, le miroir n’est-il pas simplement considéré comme une extension de soi ? Les animaux n’ayant pas recours aux mêmes moyens de communication de nous nous ne pouvons le dire. En revanche on notera bien que la majorité des animaux ayant eu recours à ce test ne se sont pas reconnus, les chiens ont aboyés face à leur reflet, comme si qu’ils étaient face à un ennemi.

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