Bts synthese SEUL AVEC TOUS

SYNTHESE

Dans notre société ou l’échange est démultiplié, la collaboration entre les individus semble primordiale. La prise en compte de l’aspect social et environnemental dans nos modes de consommation bouleverse nos pratiques et habitudes. Au travers d’un corpus composé de deux articles récents “La société collaborative : Mythe ou réalité ?” et “Coworking, mode d’emploi”, d’un texte de Jean Giono datant de 1938 “Lettres aux paysans sur la pauvreté et la paix” et d’une illustration de Rémi Malingrey paru dans Libération nous verrons que l’émergence de pratiques collaboratives semble bénéfique à l’ensemble de la population mais quelles sont les répercussions réelles de ces bouleversements ? Dans une première partie nous verrons que ces pratiques récentes témoignent d’un progrès social et s’opposent au modèle capitaliste puis nous verrons les désillusions autour du phénomène voir ses effets néfastes.

La croissance fulgurante des pratiques collaboratives ces dernières années démontre une volonté de rupture avec la société de consommation, ce phénomène attire de plus en plus pour Emilie Daudey et Sandra Hoibian dans “La société collaborative : mythe ou réalité”, c’est un effet de mode. Le coworking séduit également pour Andreani Facchin et Antoine Maestre, ces espaces fleurissent à travers le globe et de plus en plus d’entreprise s’y convertissent. De la même manière le covoiturage s’est développé ces dernières années, comme en témoigne l’illustration de Rémi Mallingrey, les utilisateurs sont multiples et variés, la solution de covoiturage est de plus en plus privilégiée. Ainsi les individus sont poussés à collaborer, à partager leurs ressources et compétences en rupture avec le texte de Jean Giono dans lequel un artisan du 20ème siècle se contentait de son savoir-faire et de ses connaissances sans intermédiaire pour réaliser son travail et parvenir à son but.

Les principes de cette société collaborative semblent ainsi transigés avec les modèles connus et développés depuis la révolution industrielle. Les travailleurs ne sont plus uniquement des forces de travail ou des consommateurs potentiels, leur bien-être semble davantage considéré. L’échange, le partage, la coopération entre les individus est alors nécessaire pour entrer dans une démarche plus solidaire basée sur l’entraide et le soutien : les avantages tirés de ces actions sont également la protection de l’environnement, l’interaction avec d’autres acteurs (sociabilisation) ou avec l’environnement local (circuits courts), ces actions contribue également à rendre la société meilleure selon le graphique du CREDOC “conditions de vie et aspirations” repris dans l’article d’Emilie Daudey et Sandra Hoibian. Le coworking créerait ainsi des communautés de personnes travaillant ensemble, accentuant le lien social comme le covoiturage qui permettrait un trajet convivial et un instant de partage mutuel.

Outre ces effets bénéfiques, la société collaborative semble utopique et désillusionne nombre de ses partisans. Dans “La société collaborative” la monétisation de procédés autrefois gratuit, ou la réduction des services proposés à un gain monétaire désenchante le phénomène. Dans les espaces de coworking, la concentration des usagers est difficile, l’atmosphère peut être pesante et la création de lien inexistante ou intéressé par l’aspect financier une nouvelle fois : prospection d’autres coworkers.

Certains aspects de la vie de l’ouvrier en opposition à celle du paysan dans “Lettres aux paysans sur la pauvreté et la paix” apparaissent finalement comme une régression

...