Plan commentaire remords posthumes, Baudelaire

Un sonnet issu d’un des recueils de poésie les plus connus du 19e

siècle, les Fleurs du Mal. L’ouvrage a causé un immense scandale. Baudelaire a dû

faire face à un procès. Publié en 1857, le poète est condamné à une lourde

amende pour immoralité. Des textes sont censurés. Ils ne sont devenus

accessibles qu’en 1949. Avec ce poème, Baudelaire s’inscrit dans une longue

tradition poétique, tant sur la forme (le sonnet) que sur le fond (le thème

du carpe diem). On se demandera donc comment le poète s’y prend pour

renouveler une forme ancienne et un thème antique (le carpe diem).

(Variante : on se demandera comment le poète cherche à susciter l’angoisse

de la jeune femme et à la culpabiliser. )

I) Une femme sensuelle mais entravée

1) la femme aimée est interpellée directement (tutoiement,

pronom possessif). L’originalité se situe dans l’emploi du

futur (caractère prophétique), un futur angoissant, puisqu’il

imagine la femme morte mais consciente. Les poètes du

carpe diem donnent à voir d’habitude la femme dans sa

vieillesse. Baudelaire radicalise l’idée : ce ne plus la

vieillesse, c’est la mort

2) Un dialogue à plusieurs: entre le poète et la femme qu'il

aime et le tombeau.

3) Une femme évoquée dans sa sensualité.

4) Une femme entravée par la mort.

-> On note l'ambiguïté du sentiment amoureux : le poète

insiste sur les charmes de la femme aimée et sur le fait qu’elle

est entravée… par la mort. Dialogue beaucoup plus angoissant

entre le tombeau et la femme morte.

II) Une vision terrifiante de la mort

1) Omniprésence de la mort : champ lexical. Etrangeté de la

thématique du macabre dans un poème d’amour.

2) Monument, minéralité, immobilité

3) insomnie/ conscience

4) Une torture infinie : un bourreau (le tombeau) et son

adjoint, le ver

->La mort envisagée par le poète est un véritable cauchemar:

elle se caractérise par la conscience intellectuelle et

l'impossibilité de bouger. En outre, la morte est torturée par

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