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Sommes-nous en capacité de maitriser notre bonheur, d’être maître de celui-ci ou si face à certains facteurs extérieurs sur lesquels nous n’avons aucune influence nous ne pouvons agir sur celui-ci et sommes par conséquent, impuissants ?

Résumé : Sommes-nous en capacité de maitriser notre bonheur, d’être maître de celui-ci ou si face à certains facteurs extérieurs sur lesquels nous n’avons aucune influence nous ne pouvons agir sur celui-ci et sommes par conséquent, impuissants ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Décembre 2022  •  Résumé  •  2 589 Mots (11 Pages)  •  235 Vues

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« Le bonheur est un idéal de l'imagination et non de la raison » déclare Kant dans son ouvrage philosophique s’intitulant Fondement de la métaphysique des moeurs, publié en 1785.

Le bonheur est depuis l’Antiquité, un idéal recherché et désiré par l’Homme. Considéré comme la finalité principale de l’existence, il se place au centre des réflexions philosophiques.

On peut définir le bonheur comme un état de satisfaction complet, durable, physique et mental. Cependant, ce bien-être est souvent lié aux circonstances sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle comme par exemple notre santé, notre situation sociale, le comportement des autres à notre égard etc.. Néanmoins, réussir a atteindre le bonheur c’est à dire être heureux c’est tout d’abord l’état d’esprit que nous adoptons en fonction des événements et de leurs circonstances. En effet l’homme heureux doit être en mesure de se contenter de ce qu’il possède afin de perpétuer ce bonheur.

Nous nous demanderons alors si nous sommes en capacité de maitriser notre bonheur, d’être maître de celui-ci ou si face à certains facteurs extérieurs sur lesquels nous n’avons aucune influence nous ne pouvons agir sur celui-ci et sommes par conséquent, impuissants ?

Nous présenterons dans un premier temps la responsabilité que nous possédons sur notre bonheur et la manière dont nous pouvons atteindre celui-ci puis dans un second temps, nous montrerons l’impact que peuvent avoir nos désirs et certains facteurs extérieurs que nous ne maîtrisons pas sur notre bonheur et enfin, nous présenterons les conditions nécessaires pour atteindre le bonheur et ainsi, nous verrons que le seul véritable obstacle au bonheur est l’homme lui-même.

De prime abord, nous pouvons distinguer le bonheur du plaisir. En effet, tout deux correspondent à un état de satisfaction cependant, leur durée, leur intensité et leurs causes sont différentes. Le plaisir est un état de satisfaction partiel et éphémère provenant d’une raison particulière tandis que le bonheur quant à lui, est un état de satisfaction globale et durable venant d’un constat sur la vie en général. Selon le philosophe Aristote, le bonheur est considéré comme une fin de soi. Il affirme que le bonheur n’est pas un don, c’est le fruit de notre travail et de notre réflexion, il est singulier et recherché pour lui-même et non afin d’accéder à autre chose. Aristote le nomme ainsi le «  bien souverain ». À partir du moment qu’un de nos désirs est satisfait, un sentiment de joie nous envahit or, la joie est éphémère alors que le bonheur lui, est durable. Donc, nous pouvons penser que pour atteindre ce bonheur durable il faudrait que tous nos désirs soient satisfaits et cela, continuellement. C'est ce que l’on nomme l’hédonisme. L’hédonisme est une doctrine selon laquelle le bonheur réside dans la satisfaction de tous nos désirs. Ainsi, en assouvissant tout nos désirs, nous pouvons être heureux. Cependant, la réalisation de cette doctrine s'avère compliquée en effet si l’on définit le bonheur comme satisfaction de tous les désirs il y a de fortes chances qu'il soit impossible d'atteindre le bonheur or nous pouvons constater que certaines personnes se disent heureuses donc que le bonheur existe. C'est ce paradoxe entre cette doctrine et les faits qui poussera de nombreux philosophes à essayer de trouver une autre définition du bonheur qui pourrait expliquer ce qu'on entend par être heureux mais qui ne peut pas être la satisfaction de tous les désirs car l'homme étant insatiable, c'est un idéal impossible à atteindre. Les philosophes de la Grèce antique vont avancer une nouvelle définition, négative du bonheur à partir du concept d’ataraxie ( absence de troubles de l’âme ).

Ainsi, pour atteindre le bonheur et être heureux, nous devons être en mesure de savoir ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. C’est ce que l’on nomme le stoïcisme. Le stoïcisme est un courant philosophique fondé par Zénon de Citium né vers 300 avant J.-C et touchant à sa fin avec le stoïcisme romain autour de 200 après J.-C.

Epictète, père du stoïcisme déclare qu’il faut « Rendre parfait ce qui dépend de nous, et prendre les autres choses comme elles viennent. » Avec cette citation, il affirme que nous devons agir sur ce qui dépend de nous ( les pensées, désirs, actes etc…) et ne pas s’attarder sur ce que l’on ne peut atteindre, qui est hors de notre portée ( notre corps, la mort, la possession… ) car ce qui n’est pas à notre portée peut nous rendre faible et entraver la réussite de notre bonheur. Ainsi, l’unique chose que nous devons maîtriser et pouvons maitriser est d’après les stoïciens, notre réaction et notre état d’esprit face aux événements rencontrés, aux aléas de la vie. Il nous suffit de suspendre notre jugement, ou de ne faire que des jugements positifs, préservant ainsi notre ataraxie, pour être heureux. Le bonheur ne provient pas d’un attachement matériel ou relationnel mais de l’unique chose que nous maitrisons : nos actes. Donc, il dépend de nous d’être heureux, dès lors que nous savons que notre pouvoir d'agir ne peut que s'exercer sur ce qui dépend de nous. Par conséquent, nous devons éviter de vouloir maitriser ce qui nous échappe. Nous sommes responsables de notre bonheur tant que nous ne cherchons pas à contrer la fatalité ou le destin.

Par ailleurs, à la différence de Blaise Pascal qui lui, estime que c’est la recherche du bonheur en elle-même qui nous condamne au malheur, Epicure ne partage pas la même opinion. En effet selon lui, le bonheur est atteignable par la philosophie c’est à dire que nous devons analyser et comprendre les causes du malheur humain afin d’y remédier. L’épicurisme est une école de philosophie fondée par Épicure à Athènes, en Grèce. Cette doctrine prône un comportement équilibré ainsi que modéré guidé par des plaisirs simples et minimalistes. Ce courant philosophique est centré sur la recherche du bonheur et de la sagesse afin d’atteindre l’ataraxie, qui se définit par l’absence des troubles de l’âme.

Épicure distingue trois types de désirs :

Les désirs naturels et nécessaires à notre corps et âme comme par exemple se nourrir et boire lorsque l’on a faim et soif, se protéger lorsque l’on a froid nous permettant ainsi d’atteindre l’ataraxie ( l’absence de douleurs )

Les désirs naturels mais non nécessaires quant à eux, ne sont pas nocifs car naturels mais ne sont pas indispensables à notre survie comme par exemple manger lorsque nous n’avons pas faim, consommer de la nourriture

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