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Somme Nous Prisonnier Du Langage ?

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Par   •  26 Juin 2013  •  2 117 Mots (9 Pages)  •  5 052 Vues

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« Sommes nous prisonnier du langage »

D’après la légende de Babel, à la création du monde, les hommes voulurent créer une seule et même ville pour pouvoir tous s’y rassembler. Mais Dieu les en empêcha en dotant chaque hommes d’une langue différente ce qui fut un obstacle a leur communication et donc a leur désir d’une seule et même ville pour tous. Cette légende montre que l’action de l’Homme fut stoppée par la communication ce qui pose le problème de savoir si nous sommes esclave ou non du langage. Le mot langage au sens large du terme signifie tout système ou ensemble de signes qui permettent l’expression ou la communication. Mais il reste au sens strict une institution universelle et spécifique de l’humanité qui comporte des caractéristiques propres a l’Homme. De plus, le terme « prisonnier » tend à démontrer le fait qu’avant nous étions libres de nos mouvements, de nos actions et que dorénavant sommes-nous captifs, privée de nos libertés ? Cela nous amène à nous interroger sur le fait de savoir si l’homme est limité dans l’expression de ses pensées ou est ce seulement propres à chaque personne selon sa personnalité ? Est ce les mots qui nous rendent prisonnier ? En d’autres termes, être humain est-ce être esclave des outils aliénants permettant la relation aux autres ? Nous verrons tout d’abord que l’expression de la pensée passe par la communication dune part mais que celle-ci est nécessaire à l’homme pour qu’il puisse s’intégrer pleinement ou non dans la société. Et enfin, que le langage reste parfois une barrière au bon « développement » de l’homme.

Comme le disent les célèbres vers de Boileau, « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et le mots pour le dire arrivent aisément », peu importe la pensée, le langage suivra. En effet, si la pensée est la représentation du réel (je pense ce qui existe), le langage sera représentation de la pensée (je dis ce que je pense). Donc, le langage sera alors par conséquent une représentation de représentation. On identifie le concept (l’idée) et le signifié (représentation de l’idée). En effet, en apprenant à parler, j’apprends aussi à penser. La parole, ou autres formes de langage, me permet donc d’exprimer ma pensée. Si je pense que j’ai faim, je vais dire « j’ai faim » ce qui me permettra donc de mettre des mots sur mes envies et donc par conséquent d’assouvir mon besoin. L’enfant lui, lors de son jeune âge, ne sait pas parler. Il doit donc faire comprendre aux autres de manière différente pour montrer ses envies. S’il a faim, il ne pourra donc pas LE dire mais le montrer par différentes manières comme les pleurs, ou l’agacement. Et quand il se rend compte que son appel fait venir sa mère et que sa demande lui fait obtenir quelque chose, cela change tout pour l’enfant, cela prend une tournure tout de suite plus « magique » pour lui.

De plus, l’expression de la pensée ne sert pas seulement à montrer ce qu’on le veut mais à aussi désigner quelque chose. Ce peut être un objet, ou bien une personne, ou bien un sentiment, une action… toutes choses qui peut être assimilée a un mot, une idée. Je vois quelqu’un qui marche vite, je pense et dit donc qu’il court. Puisque l’on peut nommer la chose, elle aura alors une existence dans le monde où l’on habite.

A l’origine, le langage était utilisé sous formes de cris, il n’y avait pas de phrases, pas de mots, c’était un langage bref, monosyllabique, qui exprimait les besoins naturels (langage enfantin). Puis le langage s’est construit par des phrases exprimant la passion, pour qu’au final il soit fait à base d’idées générales, un langage abstrait exprimant les besoins rationnels. Autrement dit, le langage a exprimé les besoins du corps puis le besoin de l’âme et enfin les besoins de la pensée.

L’homme étant le seul être doté de la parole, il est donc le seul capable de pouvoir mettre une représentions linguistique sur sa pensée. L’animal lui, n’étant pas doté de la parole ne peut exprimer clairement ce qu’il veut comme par exemple chasser, tout ses besoins naturels. On pourrait également en faire un lien avec les personnes sourdes et muettes qui elle ont la possibilité et la capacité de penser mais qui ne peuvent représenter, parler leur pensée, idée mais qui finissent toute fois par avoir leur propre langage.

On remarque donc que la pensée est étroitement liée au langage et que le langage comporte une infinité de formes sous lesquelles il peut se représenter pour une multitude de facteurs qui peuvent l’exprimer et qui permette donc de communiquer.

L’action de communiquer, est une chose que l’homme a acquise tout au long de sa vie, mais plus en particulier lors de son enfance ce qui permet son intégration. En effet, le langage a un fort pouvoir dans la vie d’un homme. Le langage n’est pas seulement un moyen de communiquer, il est aussi un moyen de dominer et d’agir. Dire c’est faire, c’est exécuter une action. Par exemple quand je dit « oui, je le veux » (lors du mariage) on ne répond pas seulement a une simple question posée, on prend tout ce qui va avec, c’est à dire épouser la femme a laquelle on a déjà posée cette question au départ. C’est prendre toutes les actions que l’on fera ensuite par cette simple réponse, comme habiter avec cette femme, vivre avec elle, vieillir avec elle… Mes propositions ne constatent pas mais tendent à accomplir quelque chose. Elles énoncent une fonction de faire et non de dire. On distingue donc le langage que l’on constate (quand je dit « il fait beau » ou « il pleut » cela ne change rien au monde) et le langage actif (quand je dit « donne moi ci » ou bien « va me cherche ça » il y a action).

L’homme peut être parlant. Grâce aux mots, il s’exprime et communique et il s’intègre donc dans la société. En effet grâce au pouvoir de mots, l’Homme va pouvoir s’exprimer, créer des dialogues, des sujets de discussions… tout ce qui vont lui permettent le rapport avec les autres et donc de créer des liens. Les choses, objets, sentiments… n’ont d’existence que si ont leur attribuent une représentation, une valeur. Les peuvent alors aussi remplacer la chose. Par exemple, les mots peuvent faire peur (« tuer ») ou rassurer, ils peuvent soulager ou bien faire mal… Grâce aux

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