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Toulouse : son micro climat, sa biodiversité et le changement climatique.

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Par   •  11 Janvier 2020  •  TD  •  2 272 Mots (10 Pages)  •  643 Vues

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Neïla Stahl

TD GEO101

06/12/19

ENVIRONNEMENT SOCIETES ET TERRITOIRES

EXERCICE TRANSVERSAL

        Toulouse est une ville emplie de son Histoire liée à la Garonne. L'urbanisation de cette ville retranscrit les nombreux questionnements que posent le rapport de cette ville et de ce fleuve : rupture et continuité, contrôle ou laisser aller, méfiance ou cohabitation. Et tout ces liens que la société locale de Toulouse entretien avec ce fleuve se retranscrit aussi dans la faune, la flore, l'agriculture qui l'entoure. Par la lecture des usages, des façades mais aussi des digues, des prairies et des ponts on parvient à cerner ce rapport complexe et diversifié, et un lien particulier se crée entre la ville de Toulouse et la Garonne où l'un et l'autre influent sur leur morphologie respective, le premier par la force technique, le second par ses fluctuations naturelles et irrémédiables. Mais un autre facteur rentre en compte avec lequel la société doit composer, le changement climatique et les conséquences qu'il implique. Se pose alors la question des évolutions et adaptations au réchauffement climatique dans le contexte du micro climat toulousain, et ce toujours dans son rapport à la Garonne.

        Les recherches climatologiques montrent indéniablement une hausse de la température, considérée importante en Occitanie, qui pourrait être maintenant considérée comme faisant partie d'un climat méditerranéen. Et cela se fait encore plus ressentir sur Toulouse de par l'effet de micro-climat que connaissent les grandes villes. Ce micro-climat se voit par une température plus élevée qu'en zone rurale la nuit, phénomène causée par la réfraction du bitume et des masses de bâti qui libèrent la chaleur accumulée en journée, mais aussi le chauffage et la lumière des foyers. Ce réchauffement et le micro-climat toulousain ne sont pas sans conséquences sur le tronçon de la Garonne qui traverse la ville et les espèces qui lui sont liées. En effet ce changement climatique implique des périodes chaudes plus longues et plus arides alors que les périodes froides de pluie et de neige ne semblent pas changer. Il y aurait donc un assèchement des sols, une réduction du débit de la Garonne ainsi qu'une température plus élevée de l'eau sur la période de fin de printemps et été. Cela poserait notamment des problèmes de toxicité de l'eau, aggravée. Bien sûr il ne faut pas confondre l'appauvrissement en faune et en flore des zones humides lié à une urbanisation peu réfléchie et le réchauffement climatique, mais ce sont des faits accentuant cette situation de sécheresse à prendre en compte. Cette perte de biodiversité ne se remarque pas seulement dans ces zones humides mais aussi dans la ville où pendant longtemps à régné une vision hygiéniste de la gestion des rues, des friches et des prairies et jardins. Et dans ce contexte d'urgence climatique où les services éco-systémiques sont de plus en plus reconnus, la biodiversité des villes revient au goût du jour, d'autant plus que Toulouse et toute la région Occitanie est particulièrement riche en la matière.  

        La biodiversité de Toulouse et de ses environs est d'une grande richesse et s'explique par une diversité de milieux notamment aux abords de la Garonne. Les différents lits du fleuves donnent lieu à la formation de milieux spécifique tels que des zones humide comme des ripisylve au niveau du lit moyen qu'atteigne des crues régulières emmenant des alluvions enrichissant les sols. On dénombre également un grand nombre de prairies telle que la fameuse prairie des Filtres. L'île du Ramier bien qu'aménagé a des nombreux espaces laissés en friche qui concentrent une grande diversité végétale mais aussi animale. En effet cette richesse en espèces n'est pas juste réservé aux abords de la ville, mais aussi à son sein. Et bien qu'on y pense peu les trottoirs et les arrières cours de bâtiment sont aussi un lieu de grande biodiversité. Un recensement de la biodiversité toulousaine à d'ailleurs été faite et on dénombre près de 1200 espèces. Sans même s'appuyer sur ce recensement il est facile d'apercevoir de nombreux animaux différents surtout le long de la Garonne à des endroits tel que la passerelle longeant les Abattoirs, l'usine EDF etc. Pour autant, données à temporiser, cette diversité reste quand même majoritaire dans les pourtours de Toulouse et pour ce qui est de la ville en elle même elle se concentre dans les parcs et les friches. La ville de Toulouse reste une zone urbaine minérale peu propice au maintien de cette biodiversité d'autant plus que les milieux sont coupés les uns des autres et ne permettent pas la circulation des espèces et donc l'enrichissement ou le simple maintient respectif de leur biodiversité. Sans compter que toute cette diversité de milieux est menacée par une urbanisation qui à pu tendre à oublier le fleuve ou le défier, et des usages qui ont oublié la notion de cycle, de système.

        L'histoire de Toulouse est profondément lié à son usage de la Garonne et aux sautes d'humeur de cette dernière. Ces usages historiquement sont principalement à but technique, productif et commercial. Et comme souvent dans les villes fluviales, on voit une différence urbanistique entre la rive gauche et la rive droite (on peut penser à Nantes et Lyon où les rives gauches sont des quartiers plus  « populaires » que celles de droites) liée aux méandres du fleuve. En effet les crues récurrentes de ce fleuve marquent profondément les usages de la ville car la rive droite est protégée des crues tandis que la rive gauche elle, les subit régulièrement. De se fait la première se distingue par ses hautes digues et ses quais tandis que l'autre se distingue notamment par ce que l'on nomme aujourd'hui la prairie des Filtre. Ce nom lui est valu car autrefois ses alluvions permettaient de filtrer l'eau de la Garonne pour le Château d'eau au niveau du pont neuf, toujours existant et patrimoine de Toulouse. Ce Château d'eau à vu accueillir plusieurs autre fonction tel que l'exposition de photos mais aussi l'accueille d'oeuvre d'art lors du Printemps de Septembre par exemple. Aujourd'hui la prairie des Filtre est un espace de loisir pour les Toulousains. Cette évolution des usages le long de la Garonne n'est pas un cas isolé, en effet sur cette même rive l’Hôpital de la Grave et les Abattoirs sont eux aussi devenus des lieux attractifs bien que leur usage premier n'en présageait rien. Le premier en plus de ses fonctions renferme un musée de la médecine et comme le château accueille parmi les plus grandes installations du printemps de septembre, le second est maintenant un musée d'art contemporain aménagé de manière à ce que son parc offre un point de vue élevé sur la Garonne. En face, le quai de la Daurade autrefois quai commercial est aujourd'hui également un lieu de loisir aménagé à cet effet. L'ancienne usine EDF, usine hydro-électrique maintenant lieu culturel et hébergeant un ascenseur à poisson, est la marque du patrimoine historique des moulins du Bazacle qui se trouvaient autrefois sur ce gué. En plus des berges, les ponts sont aussi très présent dans cette ville, le pont neuf tient une place particulière puisqu'il est le seul a avoir été construit et ayant résisté aux nombreuses crues, notamment la crue de 1875, une des plus destructrices. Il marque peut être le début de l'apprivoisement du fleuve par l'homme. Au vu de la place centrale du fleuve autrefois dans les activités économiques et aujourd'hui dans l'attractivité de la ville, il va de soi que dans le contexte actuel de prise en compte de l'environnement et du climat il ai une place particulière.

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