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Devoir 3 BTS Culture Générale

Dissertation : Devoir 3 BTS Culture Générale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Juin 2017  •  Dissertation  •  2 933 Mots (12 Pages)  •  928 Vues

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1. Analyse des documents et extraction des idées à retenir :

1.1 présentation du document 1 :

Le premier document étudie, intitulé Le Banquet Chrétien au Haut Moyen Âge, est un article universitaire paru dans la revue Sénéfiance en 1996. Signé de Jacques Voisenet, il est de type argumentatif. En s’appuyant sur l’exemple d’un banquet donné par un riche seigneur de Germanie, l’auteur veut démontrer tout ce qui se passait à l’époque médiévale et précisément dans le milieu aristocratique.

Les formes du banquet ne laissent rien à l’improvisation : longtemps pensé par le seigneur lui-même, le repas a lieu un dimanche et la confection des mets est confiée à un esclave que le riche Germain a acheté. Les plats semblent raffinés, mais l’essentiel est d’offrir de la viande, en particulier des volailles, en abondance. À cela s’ajoutent des cadeaux pour les invités allant de l’épée au cheval. Ces derniers sont des membres de la famille, des amis et des pairs du seigneur, ce sont donc tous de puissants aristocrates. Les fonctions du banquet sont au nombre de trois. Tout d’abord, il s’agit de paraître et d’étaler ses richesses dans une société de pénurie. Par ailleurs, ces fastueux repas jouent un rôle politique : le seigneur tient à manifester son pouvoir, à faire savoir qu’il peut égaler le roi et, d’autre part, à l’occasion du banquet, il rétablit ou fortifie des alliances avec d’autres seigneurs qu’il a invités à sa table. En quelque sorte, on prépare une stratégie en vue d’éventuels conflits. La troisième fonction est de montrer que les aristocrates savent être généreux, ce qui se traduit par des présents fastueux, souvent déclinés par les invités qui font ainsi preuve de générosité réciproque.

1.2 Présentation du document 2 :

Extrait du roman L’Assommoir, paru en 1877 et œuvre de Zola, le document 2 est une page de type narratif. L’auteur y peint l’énorme festin donné par Gervaise, dans sa boutique de blanchisseuse, à l’occasion de sa fête, festin auquel sont conviés des amis et des voisins appartenant tous au milieu ouvrier parisien de la fin du XIXe siècle.

Les formes du banquet sont simples : il est prévu à l’avance puisqu’il s’agit d’une date précise, mais c’est un repas qui ne fait appel à aucun personnel extérieur. Le mari sert le vin, un invité découpe l’oie. Le décorum est totalement absent : les convives sont installés sur le lieu de travail de Gervaise, une boutique qui ouvre sur la rue ; les bouteilles vides jonchent le sol et les déchets de table sont jetés sur ces cadavres. Tout est focalisé sur la nourriture elle-même et le vin, en extrême abondance : on note la quantité des viandes – bœuf, veau, porc, oie – et celle de la boisson de mauvaise qualité : c’est de la piquette. La première fonction de ce repas de fête est de s’empiffrer et de s’enivrer jusqu’à n’en plus pouvoir dans un milieu toujours menacé par la faim. Plus globalement, il s’agit d’un moment qui rompt avec les normes moroses du quotidien. La troisième fonction de ce festin est sociale. On se retrouve entre soi ; c’est un banquet fait par des ouvriers pour des ouvriers qui, l’espace du repas, défient les autres couches de la société. Ils se sentent aussi gras que les riches et considèrent le vin comme une invention biblique réservée aux vrais travailleurs.

1.3 Présentation du document 3 :

Le document 3 est un article de Jacqueline Lalouette, publié par la revue CLIO en 2006. Il est de type informatif, même si, pour l’essentiel, le passage est constitué d’exemples à caractère historique. Jacqueline Lalouette éclaire non seulement le rôle des banquets politiques tenus, en France, par les opposants au

régime de Louis-Philippe aux alentours de 1848, mais surtout la place qui était octroyée aux femmes lors de ces manifestations.

Les formes de ces banquets ne laissent aucune place à l’improvisation, des invitations sont lancées et les participants sont en nombre impressionnant : plus de 1 500 hommes. Il en va de même pour les quantités de nourriture, surtout constituée de viandes et poissons divers, et on compte deux litres de vin par convive. Le décor, quant à lui, est assuré par les femmes qui, disposées telles des plantes dans des tribunes à part, voire aux fenêtres, et privées de toute alimentation, constituent une charmante toile de fond. Les fonctions de ces banquets sont surtout politiques ; à eux seuls, ils manifestent la force de l’opposition au régime en place. Si le pouvoir s’avise d’empêcher la tenue d’un de ces festins, l’acte est alors considéré telle une censure qui peut conduire à des mouvements beaucoup plus forts comme la Révolution de 1848. Toutefois, malgré les déclarations de ceux qui disent soutenir des avancées sociales et démocratiques, force est de constater que ces dernières ne concernent que la gent masculine, les femmes étant sommées de contempler les convives, de se taire et d’être belles.

1.4 Présentation du document 4 :

Le document 4 est un extrait de l’essai L’Homme et le Sacré, publié en 1938 et écrit par Roger Caillois. C’est un texte argumentatif. L’auteur veut démontrer que, même si, dans la première moitié du XXe siècle, la fête a perdu un peu de sa superbe folie, elle conserve ce qui fait son essence, à savoir qu’elle reste l’espace de tous les excès permis et nécessaires : alcool, nourriture, danse et chant.

Les formes de la fête, en 1938, sont plus discrètes, moins éclatantes, moins collectives ; chaque groupe organise la sienne de son côté, ce qui tend à diluer les manifestations de folie débridée. Mais les ingrédients de base restent identiques :

on s’enivre, on se gave de nourriture, on danse, on chante sans la moindre modération jusqu’à être malade. Les fonctions de la fête restent immuables quelle que soit l’époque concernée. Elle sert d’exutoire au temps ordinaire ; c’est un moment de rupture qui permet de se défouler et de transgresser tous les interdits qui jalonnent la vie quotidienne faite de contraintes sociales. On peut se livrer à toute sorte de « débauches » sans être jugé selon les critères qui régissent les relations sociales courantes. En ceci, elle maintient la cohésion sociale en permettant à chacun de

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