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ECO 3004 - Formation et compétitivité économique

Analyse sectorielle : ECO 3004 - Formation et compétitivité économique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Septembre 2019  •  Analyse sectorielle  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  553 Vues

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ECO 3004

Formation et compétitivité économique

FEUILLE D’IDENTITÉ

TRAVAIL NOTÉ 3

Le kaizen et les cercles de qualité

Le modèle japonais de formation des compétences est axé sur la formation en entreprise.  Il est basé sur un cheminement structuré d’apprentissage sur les lieux de travail que complète un système de rotation de tâches […] ainsi, l’apprentissage se fait surtour par la pratique, en milieu de travail (Tremblay, 2014, p.391).

Comme l’indique la professeure, Diane-Gabrielle Tremblay dans la vidéo sur Pratt et Whitney Canada disponible sur le module d’apprentissage de la TÉLUQ, le travail en équipe et la polyvalence joue un rôle clé dans les organisations japonaises qui cherchent à réduire sans cesse le temps de fabrication.  Les compétences sociales, de communications, ainsi que les relations interpersonnelles saines sont fondamentales dans ce contexte.  La vision du monde industrielle est différente au Japon, alors l’intégration d’une approche kaizen dans les entreprises d’Amérique du Nord doit se faire en fonction des réalités et styles opérationnelles propre à l’occident.

Dans le cadre de cette recherche, nous approfondirons un aspect de la formation en entreprise au Japon, la démarche kaizen.  Premièrement, nous aborderons l’introduction de la méthode kaizen en Amérique du Nord, plus spécifiquement chez Pratt et Whitney Canada.  Nous adresserons ensuite plus profondément en quoi consiste la démarche kaizen.  Puis, au final, nous exposerons les différents impacts au sein des organisations.

Introduction de l’approche kaizen en Amérique du Nord

Le kaizen trouve son origine dans TWI, « Training Within Industry » mis au point par les Américains pendant la guerre de 1940-45 pour permettre de faire face aux énormes besoins des armées en guerre et importé en 1945 par le Général Mac-Arthur au Japon pour aider à la reconstruction de l’industrie japonaise. Il est actuellement difficile de faire la différence entre ce qu'on appelle kaizen, ce qu'est TWI et ce qu'en a fait TOYOTA.  La "Méthode Toyota" va cependant plus loin que le kaizen proprement dit, en prenant en compte, en plus du kaizen, les trois notions de "priorité donnée au marché", de "just in time" et de kanban (ISD Community, 2017).

Les écrits font rarement mention de l’origine du kaizen.  Il est entre autre très rare qu’ils font mention du fait que le kaizen part d’une idée américaine.  On a tendance à dire qu’il a été développé par des entreprises japonaises dont au premier plan les fabricants automobiles, d’où la présence du ‘’Modèle Toyota’’, aussi appelé le Toyotisme.

René Lalande, directeur général de chez Pratt et Whitney Canada mentionne qu’ils se sont fortement inspirés du système initialement utilisé chez TOYOTA, avec le principe du ‘’just in time’’.  La méthode kaizen fût adaptée par cette entreprise en engageant des consultants japonais pour former et mettre en place le système, ainsi qu’en impliquant des employés de plusieurs départements confondus.

Il faut comprendre que les entreprises américaine ne perçoive pas la main-d’œuvre de la même manière que les japonais.  Selon le professeur, Hiroshima Suzuki, de l’université de Waseda à Tokyo, les entreprises américaines considèrent la main-d’œuvre comme un instrument, alors l’implantation de la formation en entreprise via la démarche kaizen est un aspect positif à intégrer issue des pratique de formation japonaise où la formation est intégrante dans le développement de carrière de la mian-d’œuvre.

En quoi consiste la démarche kaizen?

Le kaizen est un processus d’amélioration continue qui vise à stimuler l’initiative et la discussion sur l’amélioration de la productivité et de la qualité (Imai, 1990, p.8).  Le kaizen part de l’idée que tous les processus sont infiniment perfectibles et que tous les employés sont touchés par l’amélioration.  En pratique, les activités kaizen traversent l’entreprise de manière verticale et horizontale en formant des groupes ad hoc chargés d’examiner des problèmes particuliers.  La participation dépend des compétences des employés et des problèmes à l’étude (Tremblay, 2014, p.396).

Il est intéressant d’analyser la décinaison du mot kaizen, afin de comprendre la source de cette nomenclature.  Le portail de l’ordre des CRHA en fait la démonstration dans un article de 2010.

KAI (continue) + ZEN (amélioration) = KAIZEN

Kaizen signifie amélioration, mais amélioration sans gros moyens, en mettant à contribution tous les acteurs, des directeurs aux ouvriers, et en utilisant surtout le bon sens. La démarche repose sur des petites améliorations faites jour après jour, mais constamment; c'est une démarche graduelle qui s'oppose au concept occidental de réforme brutale du type « on jette tout et on recommence en neuf ». Le kaizen peut être initié de différentes manières. La plus commune consiste à changer les opérations des exécutants pour rendre leur travail plus productif, moins fatigant, plus efficace et sûr. Les activités kaizen sont réalisées par une équipe composée des personnes les plus motivées à apporter les améliorations : les membres du personnel (Portail RH, 2010).

Le ministère de l’économie, des sciences et de l’innovation (MESI) sur le site web du Gouvernement du Québec nous offre un guide lié à la démarche kaizen qui nous permet d’en comprendre les rouages de A à Z.  

Basée sur le travail d’équipe, la démarche kaizen constitue une méthodologie visant à analyser et à améliorer un processus ou un aménagement d’usine ou d’entrepôt, ou encore à résoudre une problématique liée à la qualité en s’attaquant principalement aux activités à non-valeur ajoutée (ANVA).

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