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Étude de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte I scène 1

Étude de cas : Étude de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte I scène 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Décembre 2013  •  Étude de cas  •  1 553 Mots (7 Pages)  •  910 Vues

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BEAUMARCHAIS LE MARIAGE DE FIGARO ACTE 1 SCENE 1

INTRODUCTION

La première scène du Mariage de Figaro donne, comme traditionnellement la scène d’exposition, les informations essentielles à la compréhension de l’intrigue et oriente le ton général de la pièce. Les deux valets, Suzanne et Figaro, annoncent « la plus badine des intrigues » en même temps qu’ils illustrent le renouveau de l’écriture théâtrale mis en œuvre par Beaumarchais, [notamment sous l’influence des théories de Diderot sur le drame] : dimension romanesque et épaisseur des personnages, utilisation originale de l’espace, nouvelles fonctions assignées aux objets, recherche systématique des effets. Ce sont tous ces éléments que contient en germe la scène d’exposition. Début d’une « folle journée », la première scène fonctionne comme une ouverture en informant sur le genre, le style, le ton de la pièce.

Problématique : comment grâce à la mise en espace de la scène et à la vivacité des dialogues, Beaumarchais donne une nouvelle dimension à la comédie

Lecture

Annonce du plan :

I. L’espace scénique : du jeu au symbole

II. Le début d’une folle journée

III. Une comédie

I. L’espace scénique : du jeu au symbole

Contrairement au théâtre classique, le théâtre de Beaumarchais donne de nombreuses indications scéniques (didascalies). Eléments du décor, actions, position des personnages, costumes, rien n’est laissé au hasard, de telle sorte que le dramaturge a pu être considéré comme le père de la mise en scène écrite. Toutes ces précisions ne sont pas qu’esthétiques, elles ont aussi une fonction symbolique.

A. Le décor : une chambre conjugale

Les didascalies du 1er acte situent l’action dans  une chambre à demi démeublée. Dans cette chambre se trouvent Figaro et Suzanne, l’un mesurant le plancher avec une toise, l’autre se regardant dans une glace. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une chambre nuptiale même si le lit conjugal n’est pas présent. La pièce s’ouvre sur un tableau charmant, celui des futurs époux. Comme le confirme la 2ème réplique de Figaro,  le matin des noces, le cadre spatio-temporel est donné dès le lever du rideau et en fait le décor n’a pas seulement une valeur décorative. La pièce commence donc in medias res.

Le lit conjugal, mentionné avec insistance par Figaro,  ce beau lit que Monseigneur nous donne , est une métonymie du désir et contribue à donner une indication sur la félicité attendue, celle du mariage de Figaro.

Cette hypothèse de la chambre nuptiale est confirmée par le  chapeau de la mariée  et  le petit bouquet de fleurs d’orange : les fleurs d’oranger sont le symbole de la virginité et de la féminité, Suzanne apparaît comme une jeune fille coquette, féminine et donne fraîcheur et gaieté à la scène.

 Au milieu  de cette salle  un grand fauteuil de malade  semble inutile pourtant sa fonction se révèlera essentielle dans la suite de la pièce (dans l’acte 1 scène 8).

Les objets que constituent les accessoires et le mobilier sont donc représentatifs d’un milieu intime que chacun des personnages cherche à s’approprier.

B. La fonction symbolique de l’espace : un espace menacé

A la vision plutôt statique de Suzanne, s’oppose celle, dynamique, de Figaro mesurant l’espace de la chambre. Pour lui, cette chambre est  la plus commode du château.

Figaro paraît se satisfaire de sa condition de valet puisqu’il accepte d’être logé et meublé par son maître. Le lieu que lui attribue son maître est un lieu qui lui plait, comme le soulignent un vocabulaire laudatif : bonne grâce,  beau lit, et l’utilisation du superlatif : la plus commode.

Cela témoigne de son manque de lucidité car Figaro ne voit pas que cet espace est miné et piégé. Suzanne a compris que si sa chambre est à côté de celle du Comte c’est pour que celui-ci puisse aisément profiter d’elle. Ce lieu est symbolique de l’ordre social puisque la femme est enfermée et elle est au service du seigneur, comme une proie qui ne peut pas échapper au désir du Comte.

La pièce s’ouvre ainsi sur une réflexion sur le statut des femmes, sur les privilèges qui conduisent aux abus : c’est le  droit du seigneur,  ce droit honteux  que dénoncent les deux protagonistes. Suzanne insiste en effet sur l’impuissance de la femme à se défendre : « seul à seule » « secrètement » « en secret ».

Cette chambre est le lieu de convergence de tous les conflits : conflits des désirs, de l’argent, du pouvoir.

Conflits des désirs : Figaro / Suzanne le Comte/ Suzanne

Conflits d’argent : histoire de la dot  Tu croyais, bon garçon, que cette dot qu’on me donne était pour les beaux yeux de ton mérite ? 

Conflits de pouvoir : contradiction d’intérêt entre Figaro et

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