Commentaire Du Monologue De Figaro dans la pièce de théâtre le mariage de Figaro de Beaumarchais

Beaumarchais est un célèbre dramaturge français auteur du Mariage de Figaro, second volet d'une trilogie. Ecrite en 1778, elle est censurée et ne peut être jouée qu'en 1784. L'auteur nous livre ici le plus long monologue de toute l'histoire du théâtre français. Figaro croit que Suzanne a accepté un rendez-vous avec le Comte. En réalité, c'est la Comtesse qui ira au rendez-vous sous le déguisement de Suzanne, mais Figaro l'ignore. Dans ce monologue, Figaro médite sur la situation, sur sa vie et ses mésaventures. Sa vie est une suite d'entreprises ratées mais la responsabilité de ses échecs incombe selon lui à la société. Nous commencerons par définir figaro en tant que personnage picaresque puis nous verrons que malgré ses talents il rencontre toujours l’obstacle social et comment Beaumarchais réussis à nous entrainer dans le registre comique tout en nous montrant la colère et l’évolution du personnage.

Figaro n’avait pas de statut social dans sa jeunesse, puisqu’il n’a ni « naissance » ni état civil du faite de son non affiliation. Comme ses modèles espagnols, l’ignominie sociale le caractérise. Toutefois, contrairement à Don Pablos dans El Buscón, il refuse de verser dans l’illégalité : il se " dégoûte " des mœurs des bandits et veut " courir une carrière honnête ". Il prône sa liberté de conscience.

Figaro, étant un picaro il a enchaîné les activités. Toute la partie dans laquelle il raconte ses péripéties est construit sur une parataxe, qui, en supprimant les liaisons temporelles, crée une forte impression d’accumulation. Ainsi, Figaro est d’abord " bandit ", puis étudiant, puis " vétérinaire ", puis auteur dramatique et philosophique, puis rédacteur, et enfin " banquier de pharaon ", le tout en passant par la prison. Cette variété de vies entreprises et la rapidité de leur enchaînement montrent la grande faculté d’adaptation de Figaro.

Figaro mentionne ses activités mais explique toujours pour quelle raison il les entreprend, il s’agit de survivre : « n’ayant pas un sou »" et, comme il faut dîner (...), je taille encore ma plume ". De même, la peur de perdre son bien être le pousse à produire un essai économico-philosophique : " Mes joues creusaient, mon terme (pour son loyer.) Était échu ; je voyais de loin arriver l’affreux recors " (espèce d'huissier). Devenu banquier de pharaon, Figaro constate amèrement sa réussite d’alors : " alors, bonnes gens ! Je soupe en ville ". On voit donc que l’accumulation des activités ne s’est pas forcément faite par goût du changement, mais plutôt par nécessité économique.

Figaro est un homme talentueux .On remarque qu’il a un bon fond : " élevé par des bandits ", il refuse de suivre leur voie. Il est intelligent, ce que montrent ses différentes études : " J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie ". On remarque qu’il n’évoque pas de difficultés, et le présent de narration allié à la brièveté de la phrase et à l’asyndète donne une impression de rapidité, évoque ici son aisance aux études. Ensuite, il est motivé : il se " jette à corps perdu dans le théâtre ". Enfin, il ne cherche pas les difficultés, il choisit un sujet qui ne remet pas en question la société espagnole : " je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupules ".

Malgré son talent la réussite ne lui sourit pas. Talentueux médecin, on lui donne tout juste une " lancette vétérinaire ", alors qu’il bénéficiait de " tout le crédit d’un grand seigneur ". Chacune de ses entreprises rencontre un obstacle : " partout je suis repoussé ". Le participe passif suggère une force s’opposant à

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