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Voltaire "Guerre" et la guerre dans la littérature

Dissertation : Voltaire "Guerre" et la guerre dans la littérature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 428 Mots (6 Pages)  •  472 Vues

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QUESTION DE REFLEXION

Voltaire, « Guerre »

     Publiée anonymement en 1764, la première édition du Dictionnaire Philosophique est un peu partout interdite et brûlée.

Cet extrait écrit par Voltaire, intitulé « Guerre » est empreint d'ironie et a pour vocation la dénonciation de la guerre à travers l'exemple d'un prince désirant annexer un territoire.

Afin d'appréhender au mieux ce texte, une première partie sera consacrée à développer par quels moyens Voltaire dénonce la guerre. Puis une seconde partie mettra en lumière les rapports que la littérature entretient avec ce sujet. Enfin, la dernière partie s'attardera sur la portée réflexive des types d'arguments.

     Au moment où Voltaire publie le Dictionnaire Philosophique en 1764, la Guerre de 7 ans, premier conflit à l'échelle mondiale, est encore très présente dans les mémoires. Dans son article « Guerre », Voltaire fait une évocation sans filtre de cette guerre qu'il présente comme un conte merveilleux sous couvert duquel il dénonce les horreurs et surtout l'absurdité de la guerre.

     L'ouverture de l'article peut se lire au premier degré comme un conte.Tout commence comme Candide , parmi les « princes » et autre « comte ». Le champs lexical de l’aristocratie est donc très présent, presque épique. L'évocation du « prince et de son conseil » nous rappelle d'ailleurs le Roi Arthur entouré du conseil de ses chevaliers.

     Mais cette noblesse n'est que faux semblant et ces héros sont rapidement comparés à des conquérants cruels et sanguinaires comme Gengis Khan ou Tamerlan.

Caractéristiques propres du conte, l'utilisation du présent de narration nous plonge immédiatement dans le récit  et l'absence de temporalité précise crée un univers hors du temps.

     Il est même surprenant de lire comme la guerre est décrite comme un carnaval. La description de cette équipée guerrière semble presque festive tant elle est colorée, en mouvement comme un défilé.

     La guerre est évoquée comme un jeu où les guerriers feraient leurs mise : « qui n'ont rien à perdre », « cinq à six sous par jour »,  « gagner », « partie », « trois contre trois », « deux bandes ».

     On retrouve aussi dans cet extrait l'ironie voltairienne qui permet de mettre en avant la cruauté de la guerre.

La guerre est mentionnée par Voltaire comme une « équipée ». Le parallèle avec le terme « épopée » est bien évident dans leurs sonorités proches mais leurs sens sont bien distincts. L'épopée caractérise des actions héroïques et victorieuses alors que l’équipée se rapproche d'une démarche audacieuse mais très souvent infructueuse. Le recours à l'ironie a visée à inviter le lecteur à reconsidérer ses convictions sur la société et ceux qui la dirigent.

     Nous voyons ainsi que le siècle des Lumières voit apparaître une réflexion sur la nécessité de la guerre, thème régulièrement abordé dans la Littérature.

     Étudier les difficultés de la guerre, c'est étudier l’humanité dans ce qu'elle a de plus sombre et inquiétant. Les guerres ont, de tout temps, inspiré les auteurs. Ces périodes terribles rassemblent en condensé tous les sentiments, toutes les qualités et les défauts de l’être humain.

     Le phénomène de la guerre a été approché par différents genres littéraires comme le roman ou la poésie. Certains de ces récits laissent parler simplement les faits : raconter l’horreur, c’est combattre la guerre. D’autres, avec beaucoup de subtilité, tentent d’accéder à la psychologie des acteurs de ces drames. Quoiqu’il en soit, chaque écrit interroge, à sa manière, les causes et les conséquences, les raisons et les effets de la guerre.

     Jusqu'au milieu du XIXe siècle environ, les romans montraient  surtout la bravoure et les hauts faits des combattants et mourir au champ d'honneur pouvait apparaître comme la plus belle des morts.

    Au siècle précédent,Voltaire en particulier s'élevait déjà pour dénoncer ce qu’il considérait comme une absurdité humaine. Dans le conte philosophique Candide, l'auteur insiste sur l’horreur des combats qu’il s’attache à détailler pour mieux en détourner les hommes. Le chapitre III en est le parfait exemple, l’épouvantable bain de sang n’a plus rien d’héroïque au cœur de la bataille.

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