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Corpus sur conte philosophique de Voltaire Candide ,« Guerre »du Dictionnaire Philosophique , et du roman de Céline Voyage au Bout de La Nuit.

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Par   •  2 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  890 Mots (4 Pages)  •  2 405 Vues

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Le corpus qui est proposé à notre réflexion comprend trois extraits de textes argumentatifs, plus précisément il s’agit du conte philosophique de Voltaire Candide, mais aussi de l’article « Guerre »du Dictionnaire Philosophique du même auteur, et du roman de Céline Voyage au Bout de La Nuit. Or ces trois écrits, bien que d’époques différentes, poursuivent la même visée : dénoncer avec la plus grande force la guerre, son absurdité et les atrocités qu’elle engendre. Compte tenu de cette intention commune nous pouvons nous interroger sur leur efficacité argumentative. Nous pouvons formuler l’hypothèse suivante : les textes de fiction qui relèvent de l’argumentation indirecte s’appuient sur des procédés semblables, alors que le texte explicatif n’emploie pas la même stratégie pour convaincre.

En effet, [les deux personnages Bardamu et Candide sont confrontés à la bataille], mais le premier apparaît comme un simple témoin naïf, peu lucide car dès la première phrase nous notons ces détails et commentaires : « rien n’était si beau, si leste, si bien ordonné » tout se passe comme si nous assistions à un spectacle. Alors que Bardamu, narrateur interne, souligne « la torture » du régiment, cette réalité se confirme par la suite : ils sont « torturés par une horde de fous vicieux » (l.4). Par ailleurs dans le conte nous sommes choqués dans la suite du récit par l’énumération des instruments, certes présents sur le champ de bataille mais secondaires, et par l’emploi du mot « harmonie » or ce terme est ironique car il est complété par un terme opposé « enfer ». Ainsi c’est à travers des antiphrases que sont dénoncées l’absurdité et l’horreur du conflit : « il se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque.» A l’inverse de l’apprenti philosophe, Bardamu raisonne, réfléchit, tente d’analyser la situation dans laquelle il est plongé, les phrases au discours direct en témoignent : « le colonel c’était donc un monstre… il n’imaginait pas son trépas » (l.6- 7). La prise de conscience est progressive et explicite : « je le concevais, je m’étais embarqué dans une croisade apocalyptique » (l.17-18). Là encore, nous assistons à un renversement ironique, les gradés et les combattants deviennent « des enragés », « des fous héroïques déchainés et armés jusqu’aux cheveux » ; tandis que le personnage principal s’interroge : « serais-je donc le seul lâche sur la terre ? » Les accumulations, le langage hyperbolique mais aussi le rythme haletant de la phrase l.13à 16 dénoncent avec violence ce chaos général. Voltaire a recours aussi aux accumulations et aux hyperboles mais met l’accent sur des images d’horreur, en « gros plan ». Celles-ci défilent devant les yeux de Candide et du lecteur : « village brûlé, vieillards criblés de coups, filles éventrées, cervelles répandues » ce sont autant d’actes barbares qui soulèvent notre pitié et notre indignation.

Le dictionnaire philosophique se définit à la base comme un texte didactique et explicatif et c’est bien la démarche de Voltaire qui généralise son propos en employant de nombreux pluriels et termes génériques : « Le Prince , les autres princes, des peuples » il semble donc décrire et expliquer la réalité qu’est la guerre et le recours au présent de vérité générale confirme qu’il

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