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Tristan et Iseult

Commentaire de texte : Tristan et Iseult. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 731 Mots (7 Pages)  •  1 327 Vues

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Séance 8 : Tristan et Iseult, la mise en avant du héros médiéval

Ce n’est qu’au XVIIème siècle qu’apparaît en français le terme de Moyen-Age qui s’étend de 476 (chute de l’Empire romain) jusqu’en 1453 (chute de Constantinople) ou 1492. Trois grands moments se dégagent de cette période : le Haut Moyen-Age (succession d’invasions), le Moyen Moyen-Age (du XIème au XIIIème : renouveau intellectuel, politique, économique) et le Bas Moyen-Age (grands troubles avec désordres religieux, épidémies, guerre de Cent Ans). Les structures de la société reposent sur un système féodal qui se définit par un réseau d’obligations mutuelles. Dans une civilisation où la transmission orale joue un rôle essentiel, le récit médiéval est moins la création d’un auteur que le produit de variantes qui transforme la même histoire et lui redonne vie à chaque récitation. Ni le jongleur, ni le copiste n’hésite à modifier le texte source. La notion de texte invariable n’existe pas encore, ni la propriété littéraire : ainsi, plusieurs auteurs rivalisent ou se succèdent pour traiter d’un même thème comme Béroul, Thomas ou Marie de France pour Tristan et Iseult. La « matière » est ce qu’on appelle le fonds d’histoires authentiques ou légendaires issues de la culture savante ou populaire que clercs ou jongleurs adaptent en roman pour un public laïc. On distingue trois matières :

- la matière de France qui est constituée de légendes relatives à l’époque carolingienne et qui compose la trame de la chanson de geste (La Chanson de Roland) où on exalte les hauts faits d’une aristocratie guerrière encouragée à s’engager au nom de la foi dans les croisades.

- la matière antique, liée à l’entreprise de vulgarisation menée au XIIème siècle.

- la matière de Bretagne : ce sont des fables véhiculant le folklore celte ancien et on module un motif et des personnages d’un nouveau type de récit dans lequel on ne prétend pas la vérité historique. Ainsi se constitue peu à peu le genre du roman comme une œuvre fictive.

L. 1 à 4

- commence par la narration avec le passé simple et la référence aux combats à venir avec « se fit armer »

- adjectif antéposé « haute » pour « haute aventure » + « courtepointe de cendal » : moment particulier, tenue de cérémonie à laquelle il se prépare

- rapidité à entrer dans l’action avec « au jour dit »

- on poursuit le cérémonial avec le vocabulaire des armes médiévales : préparatifs du combat

- vocabulaire médiéval avec adjectif substantivé « le preux »

- rivalités apparaissent entre Tristan et les barons, la couardise (la lâcheté) et la félonie de ces barons sont mises en avant

= ironie sur la première proposition avec un jugement péjoratif, une condamnation sur ces barons (antithèse entre « le preux » et « honte ») : effet accentué par un parallélisme de structure

- discours direct qui donne de la vivacité : hypocrisie des barons est mise en avant avec l’exclamative dans l’interjection (« Ah ! ») + opposition se fait entre les pronoms (« je » / « toi ») qui marque le courage de Tristan et la lâcheté des barons + « hardi baron, belle jeunesse » vocable mélioratif qui fait office de flatteries à l’égard de Tristan

= sorte de question oratoire avec un constat

- nouvelle exclamative (hypocrisie avec une phrase qui se veut flatteuse) : ils minimisent leur vie et leur mort en comparaison à Tristan pour le mettre en avant mais tout ça est complètement feint

L. 4 à 6

- présent de narration à même valeur que le passé simple du début pour être ancré dans le récit, sans mise à distance

- progression pour mettre en avant Tristan avec une dramatisation, on va construire l’action (côté théâtral avec les sonorités, le visuel...)

= « cloches qui sonnent » : jour historique très particulier

- référence à la population « ceux de la baronnie et de la gent menue » : Tristan est soutenu par l’ensemble de la population (à l’exception des barons qui se moquent)

- participé présent qui ralentissent le rythme, pause sur cette foule inquiète qui a l’impression d’accompagner Tristan vers sa mort

- narrateur omniscient

- « ils » réunit toute la population : communion autour de Tristan

- imparfait duratif qui décrit les sentiments et rappelle cette « pause »

- proverbe dans la deuxième proposition avec un présent de vérité générale, le lecteur est mis dans une situation d’attente

= métaphore avec la « chétive pâture »

L. 7 à 9

- passé simple et des verbes d’action : retour à la narration

- adjectif « seul » » : on insiste sur son courage et sa vaillance

- deux propositions brèves pour accélérer l’action

- opposition entre Tristan et le Morholt avec le « mais » : mise en place des deux combattants

- référence à la « voile de riche pourpre » pour le Morholt montre son assurance

- « aborda dans l’île » : Tristan attend son combattant

- opposition des positions des personnages sur leur façon d’empêcher la suite : Tristan essaye de repousser la barque vers la mer (clairvoyance, il n’est pas impressionné par le Morholt)

= il crée l’effet de surprise comme le montre la structure de la phrase avec la circonstancielle qui marque la rupture

L. 10 à 13

- « Vassal » : absence ce lucidité du Morhlolt car il ne comprend pas le geste de Tristan = particularité de Tristan (aucun adversaire précédent ne s’est comporté de la sorte) + le Morholt se met en position de supériorité

- « Vassal » de Tristan : petit jeu, assurance du héros qui ne sent pas du tout en position d’infériorité

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