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Therese Raquin

Mémoires Gratuits : Therese Raquin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2014  •  1 794 Mots (8 Pages)  •  832 Vues

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Thérèse Raquin est le premier grand roman d’Émile Zola, il est publié en 1867. Il a actuellement 27 ans.. Il connu des adaptations théâtrales en quatre actes, au théâtre de la renaissance, mais ne bénéficia pas d'un certain succès.

Thérèse Raquin est l'enfant d'une union entre un capitaine de l'armée française en Algérie et d'une femme africaine. Sa mère meurt. À deux ans, Thérèse est confiée à sa tante — Madame Raquin, la soeur de son père — pour qu'elle s'occupe d'elle. Madame Raquin a un fils, Camille, fragile et souvent malade. Les deux enfants vont grandir ensemble.

Quand Thérèse a 21 ans, elle épouse Camille. Ce mariage satisfait Madame Raquin

Le titre du roman Thérese Raquin, nous informe l'importance donnée à ce personnage. C'est la névrose et l'hystérie de Thérèse qui tiennent le rôle principal. Zola, l'a décrit comme ayant un profil pâle et grave ( page 16-17. Son front est bas et sec, et son nez long. ( page 17 ). Quant à ses lèvres, deux minces traits d'un rose pâle, laissait entrevoir, un menton court et nerveux, tenu au cou par une ligne souple et grasse ( page 17 ). Elle est également dotée d'un tempérament nerveux, et n'est souvent pas le libre arbitre dans ses prises de décisions ( Mariage avec son cousin, meurtre de Camille... ). Elle est caractérisée parfois, comme une personne hystérique, mais capable de se maîtriser d'elle même, au point de jouer la comédie de la « veuve inconsolée » ( page 132 ). Zola lui fait assumer le mal, sans que celle-ci ne se révolte.

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Thérèse est une héroïne-type du « nouveau roman » réaliste au XIXe siècle

Dans l'œuvre de Zola on y retrouve la triangulation romanesque (le mari, la femme, l'amant.

Dans ses confidences sur sa méthode de travail, Zola avouait penser en priorité à un personnage principal plutôt qu'à une intrigue avant de se lancer dans la rédaction d'un roman. Nul doute que pour Thérèse Raquin, il se soit intéressé avant tout à son héroïne, présentée dans la préface de 1868 comme une « femme inassouvie » et l'illustration du tempérament nerveux, mais dont la complexité l'éloigne du schéma simpliste appliqué plus strictement au personnage de Laurent. Thérèse connaît et revendique son roman familial : « On m'a dit que ma mère était fille d'un chef de tribu, en Afrique ; j'ai souvent songé à elle, j'ai compris que je lui appartenais par le sang et les instincts, j'aurais voulu ne la quitter jamais et traverser les sables, pendue à son dos… » (ch. VII). Thérèse, seul personnage qui ne s'accommode pas du milieu dans lequel elle vit puisqu'il est aux antipodes de celui auquel elle était destinée. L'atmosphère confinée des vieux quartiers de la capitale lui est insupportable, l'oppression de l'impasse du Pont-Neuf et de la boutique lui est plus sensible qu'à quiconque : « Quand Thérèse entra dans la boutique où elle allait vivre désormais, il lui sembla qu'elle descendait dans la terre grasse d'une fosse. Une sorte d'écœurement la prit à la gorge, elle eut des frissons de peur » (ch. III).

L'irruption de Laurent est perçue comme une détente et un réveil en forme d'explosion attendue.

Alors que Laurent subit une transformation progressive, sous l'influence du tempérament nerveux de sa compagne, Thérèse, elle, semble plutôt persévérer dans son être : « […] ses instincts de femme nerveuse éclat(ent) avec une violence inouïe » (ch. VII) et le narrateur précisera ultérieurement que « […] chez elle, la nature première n'avait fait que s'exalter outre mesure » (ch. XXII). Alors que du sang le flux peut se réduire, les nerfs sont une composante réactive de l'organisme, ils résistent et persistent malgré la « dépression » que leur inflige le milieu ambiant : « Ils ont fait de moi une hypocrite et une menteuse… Ils m'ont étouffée dans leur douceur bourgeoise, et je ne m'explique pas comment il y a encore du sang dans mes veines » (ch. VII). Il faut voir là une première interprétation, qui sera dépassée lorsque le personnage aura pris conscience, après le meurtre, de la nécessité de « brider » en quelque sorte le tempérament nerveux. C'est la première signification, matérialiste, psycho-physiologique, de ses « remords ». Si l'éducation qu'a reçue Thérèse, « la façon dont elle grandissait dans l'air tiède et nauséabond de la chambre où râlait le petit Camille », contrarie par trop l'expression de sa nature, il n'est pas certain que la crise qui surviendra lui fasse retrouver un équilibre. Au ch. XXII, Zola refait l'historique du « cas » Thérèse : après son adolescence, il s'est amassé en elle « des orages, des fluides puissants qui devaient éclater plus tard en véritables tempêtes. Laurent avait été pour elle ce qu'elle avait été pour Laurent, une sorte de choc brutal ». Dans cette météorologie de la vie intérieure, le climat associé à la femme nerveuse est de type méditerranéen ou subtropical, caractérisé par l'instabilité dans l'excès : « Dès la première étreinte d'amour, son tempérament sec et voluptueux s'était développé avec une énergie sauvage ; elle n'avait plus vécu que pour la passion. S'abandonnant de plus en plus aux fièvres qui la brûlaient, elle en était arrivée à une sorte de stupeur maladive » (ibid.). On a évidemment remarqué que, dans cette symptomatologie du comportement de Thérèse, avec ses phases climatériques,

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