TPE Marylin Monroe

Ève, Certains l'aiment chaud & Rivière sans retour

Dans Ève , écrit en 1950 par Joseph L. Mankiewick, Marilyn est au tout début de sa carrière. Elle apparaît ici à la 43ème minutes et ne reste que très peu de temps à l'écran. Elle est au bras du critique DeWitt à une fête et paraît renfermée sur elle même. Le rôle de Marilyn est celui d'une jeune femme qui veut devenir une grande actrice. On peut presque penser qu'elle joue son propre rôle. Comme elle parle sans réfléchir, elle fait honte à DeWitt. Il l'envoie alors parler au producteur de théâtre Fabian, tout en lui dénudant les épaules, comme ci elle ne pouvait faire que ça pour qu'il puisse s’intéresser à elle. On a quand même l'impression qu'elle se cache derrière DeWitt, intimidé par Margo Channing (Bette Davis), qui est dans la vraie vie comme dans le film un personne très influente. Miss Casswell à l'air perdue – même si son rôle le veut – on a l'impression qu'elle ne sait pas trop comment s'imposer même de manière discrète. Elle joue un rôle de petite blonde qui n'a pas vraiment son mot à dire, qui quand elle ouvre la bouche se fait tout de suite interrompre et qui une fois de plus met ses atouts en avant pour aller parler aux hommes et les intéresser. Le peu de texte qu'il lui est donné à dire est élogieux pour Margo Channing, comme si elle voulait s'inspirer d'elle pour son futur. La scène de l’escalier est révélatrice de la personnalité de Miss Casswell. Elle continu à mettre en avant ses charmes quand elle parle à Fabian. Assise en face d'elle, Ève écoute avec une grande attention ce que tout le monde dit sur le théâtre, et pense à haute voix ce que la scène lui fait ressentir au plus profond d'elle : de la passion et du bonheur quand elle entend parler de la scène. Quant à Miss Casswell ( Marilynn) , elle admire avec envie le manteau de fourrure qui passe sous ses yeux et dit - implicitement – que la seule idée d'avoir de l'argent est une raison évidente de devenir une actrice. Le réalisatuer met Marilyn et Anne Baxter de chaque côté de l'escalier comme pour montrer une opposition entre les deux jeunes actrices, que se soit dans la vraie vie ou dans le film. Le point commun de Eve et Miss Casswell et qu'elles savent toutes les deux comment évincer les actrices qui ont fait leurs temps, en mettant en avant leur beauté et leur jeunesse. Miss Casswell est donc représentative de ce que le cinéma ou le théâtre a de plus banale, de plus commun comme actrice alors que Ève renvoie une image de ce qu'une actrice devrait ressentir et faire pour pouvoir jouer un rôle à la perfection. Quand on a vu Certains l'aiment chaud et Rivière sans retour, on voit réellement les débuts de Marilyn où elle ne tenait qu'un petit rôle.

Dans Certains l'aiment chaud, sortit en 1959 et réalisé par Billy Wilder, Marylin est à l’apogée de sa carrière, (mais aussi à la fin, car elle meurt quelques années après, en 1962). Marilyn semble fatiguée, elle joue très bien certes, mais on pourrai attendre mieux de cette grande actrice pour ce rôle. Wilder met en avant le plus possible la sensualité de l'actrice, ce qui renforce son image de sexsybol. Il retarde son apparition à l'écran en la faisant apparaître à la 24ème minutes après l'annonce de son nom au générique. Dès sa première apparition, on peut voir une Marilyn très sure d'elle, elle marche d'une façon très tirée sur son déhanché, ce qui attire tout de suite l'intention de Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemmon) qui ont le regard fixé sur ses fesses. Les sous-entendus sexuels sont très nombreux et la mise en scène tire tout le potentiel sensuel du sexsymbol qu'est Marilyn Monroe. C'est un grand défi pour le réalisateur, car à cette époque, la sexualité était un sujet tabou, surtout au cinéma. Marilyn joue avec intelligence et bienveillance le stéréotype de la blonde naïve et bien fichue qu'elle avait déjà interprété quatre ans plus tôt dans Sept ans de réflexion :jeune fille blonde au regard charmeur et innocent, voix douce...Sugar remplacera rapidement le rôle occupé par la mafia. La présence de Sugar Cane ( Marilyn) nous fait pratiquement oublié la gang des Guêtres grâce à sa sur- présence devant les caméra.. C'est son pouvoir d'attraction qui fera avancer l'histoire et l'intrigue.

Pour que cela marche, la comédie doit capter l'attention du spectateur. Pour cela, Wilder livre le corps de la star dans des mises en scène qui s'accordent à la beauté de l'actrice, notamment dans trois séquences intéressantes :

Mise en valeur par le noir et blanc magnifique, (alors qu'à cette époque, la couleur était nouvelle et très à lamode) et par l'éclairage tamisé, Marilyn/Sugar, dans la scène des couchettes du train, se déshabille et cour pratiquement nue entre

...