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Stendhal, Racine et Shakespeare - II chapitre résumé

Analyse sectorielle : Stendhal, Racine et Shakespeare - II chapitre résumé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  451 Mots (2 Pages)  •  796 Vues

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Dans sa tentation d’examiner les fondements du rire, Stendhal s’appuie sur une constatation de Hobbes considérant que la vue imprévue de notre supériorité sur autrui est le déclencheur du rire. Comme deux caractéristiques indispensables pour l’acte de rire, Stendhal souligne la clarté et l’imprévu. Une action comique, ou un conte badin, doivent être présentés distinctement, de sorte qu’il n’y ait point de difficulté pour une compréhension nette, et avec un dénouement qui est censé venir d’une manière inattendue. Un très bon exemple de l’imprévisibilité seraient les absurdités extrêmes, et donc imprévisibles, telles que dans les contes philosophiques et les diatribes de Voltaire. Stendhal ajoute que notre supériorité, même si bien évidente, ne suffirait pourtant pas à provoquer un vrai acte de rire – il faudrait encore que le plaisanté soit à l’abri de tout malheur possible à s’acharner sur lui – sinon, non seulement que la souffrance d’autrui causera l’éveil de notre pitié naturelle et par conséquent la cesse du rire, mais aussi on commencera à s’inquiéter pour notre propre sécurité en s’avisant que l’on pourrait être atteint du même mal.

Pour vérifier si l’on rit véritablement aux comédies de Molière, comme on a la coutume de croire, Stendhal se lance dans une entreprise qui consiste à fréquenter régulièrement les pièces de Molière dans le théâtre. Il est à noter que, même si les causes de rire sont d’une nature hétérogène – la vanité troublée, la méchanceté et la vengeance d’ennui sont d’origine d’un rire affecté, et par conséquence ne sont point l’objet d’étude dans l’essai de Stendhal. Éprouvant une profonde vénération pour le génie de Molière, Stendhal indique que ses plus belles œuvres sont indissociablement liées à l’époque où elles étaient créées. Cela entraine un point de vue sociologique dans sa considération. Il accorde à Molière une place derrière Aristophane et avant Destouches contrariant ainsi les jugements des critiques qui lui accordait le sommet sur le piédestal de la gloire poétique. Un rire gai, selon Stendhal, provient d’une exaltation d'imagination libre où il n’y a pas de place pour des raisonnements. Par contre, dans les pièces de Molière l’omniprésence de la satire aiguë, forgée sur la raison, empêche l’éclat indomptable de rire qui aurait été provoqué dans les comédies antiques, qui ne connaissaient pas ces peintures du ridicule propres à la société des gens de cour de Louis XIV qui, eux, estimaient ridicule toute imitation artificielle de bon goût du roi ou une conduite faisant référence à la bourgeoisie. Après ses observations minutieuses, Stendhal arrive enfin à la conclusion que le rire n’est pas foncièrement nécessaire pour faire une bonne comédie française, puisque le rire, à l’an 1822, manquait aux comédies les plus estimées en France – celles de Molière.  

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