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Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie II, chapitre XLI

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Par   •  2 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 090 Mots (5 Pages)  •  1 019 Vues

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Analyse linéaire

Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie II, chapitre XLI

Problématique : Comment Julien, après avoir plaidé coupable, montre qu’il sera jugé moins pour son crime que pour son envie de s’élever dans la société

        Dans le premier mouvement, Julien plaide coupable. « Messieurs » […] « les jurés »

Le texte commence par le discourt directe de Julien qui s’adresse aux jurés avec l’apostrophe « Messieurs les jurés » qui montre la solennité du discourt et le rend officiel même aux yeux du lecteur. Cette solennité met en avant le sentiment de mépris que Julien refuse expliqué par le groupe nominal « l’horreur du mépris ».

Julien ressent une obligation à parler comme l’indique le groupe adverbial « me fait prendre ». On sent que Julien est poussé par l’horreur.

Dès le début du texte, le ton est donné. C’est le ton de la révolte qui est traduit par la phrase « je n’ai point l’honneur d’appartenir à votre classe ». Julien se révolte aussi d’être jugé par un tribunal qui n’est pas de son milieu avec le groupe nominal « votre classe ». Le déterminant possessif « votre » indique d’ailleurs une distance importante présente entre Julien et les jurés. Julien place déjà l’idée que nous n’allons pas le juger lui, mais un paysan qui a voulu s’élever dans la société.

Lorsque Julien commence à plaider coupable, sa première phrase ainsi que la deuxième sont de forme négative : « Je ne […] aucune » et « Je ne […] point ». Ces deux phrases négatives montrent qu’il revendique la responsabilité de son acte. Elles donnent aussi l’impression au lecteur que la mort est la seule fin possible, qui rappelle la tragédie.

Ensuite, le narrateur, tout en rapportant fidèlement les paroles de Julien rappelle sa présence au lecteur par son commentaire : « continua Julien en affermissant sa voix ». Le gérondif « en affermissant » montre au lecteur que Julien essaie de se donner du courage.

Julien accepte le verdict avec la phrase affirmative « la mort m’attend : elle sera juste ». La formulation simple de cette phrase rappelle le styles des phrases du Code Civique de Napoléon, qui a énormément inspiré Stendhal.

Julien va jusqu’à souligner l’injustice et l’atrocité de son crime qui a atteint quelqu’un de proche dont il grandit l’image au travers d’une hyperbole : « la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages ». La répétitions « de tout » insiste sur le fait qu’elle était irréprochable. Son attitude a été d’une grande injustice car il se rappelle la façon dont Mme de Rénal l’a accueillie. En effet, le plus que parfait « avait été » montre qu’il se remémore leur rencontre. La monstruosité de son crime est accentué par la gradation « atroce », « prémédité ». L’écriture en italique du participe passé prémédité est sûrement une façon de faire comprendre au lecteur que Julien a insisté sur ce mot. Ce participe passé montre aussi que Julien refuse les circonstances atténuantes. Ce qui peut interpeler le lecteur car quand Julien a tiré sur Mme de Rénal, il était submergé par la colère et n’avait donc pas les idées claires.

        Dans le deuxième mouvement, Julien se place en porte-parole d’une classe défavorisée « Quand je serais » […] « bourgeois indignés »

Julien, très habilement, introduit un conditionnel « quand je serais » pour montrer aux jurés que ce n’est pas essentiellement pour son crime qu’il sera jugé. Julien sait que leur classe sociale les ferme à tous sentiments humains : « sans s’arrêter à ce que ma classe de jeunesse peut mérité de pitié ». Il sait que les jurés refuseront qu’un jeune paysan ose partager leurs privilèges et cherche à s’élever dans la société.

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