Slam Antigone

Si nous sommes ici aujourd’hui c’est parce que l’oral fait partie du socle,

Donc je voudrais faire un slam pour un grand homme que l’on appelle Sophocle,

Faute d’avoir une voix de stentor,

Il fit jouer ses qualités d’auteur

Pour toucher les cœurs

Par des écrits d’or

Il a écrit et il a enseigné, et de nos jours encore on l’étudie

C’est un grand homme, c’est un ancien, c’est lui que j’ai choisi.

Né en moins 495 et mort en moins 406,

Il nous a laissé Œdipe, Jocaste et Eurydice

Ainsi qu’Ajax, Electre et Antigone

Avant de rejoindre les jardins de Perséphone.

Il nous reste bien peu de son vécu,

Tragique Grec des plus connus

Il écrit cent vingt-deux pièces

Dont il ne reste plus que sept.

Antigone, rédigée en moins 422

Prend sa source dans la volonté des dieux.

Au commencement, il y avait Laïos et sa femme Jocaste

Reine de Thèbes à la fertilité toujours chaste

Pourtant un jour elle eut un enfant, une pépite

Un petit prince héritier qu’ils nommèrent Œdipe.

Des instants de bonheur et de joie

Jusqu’à ce qu’un jour Tirésias,

Avec un présage néfaste,

Eprouve leur vie et leur foi.

Un jour leur trésor se retournerait contre eux,

Tuerait son père et épouserait sa mère

Inceste, parricide et famille à l’envers

Laïos désormais ne pouvait être heureux.

Alors il s’interrogea, reniant la vérité

Son fils dans ses bras, il pensa éviter

Grâce à son très jeune âge,

Le poids du malheureux présage.

C’est donc accroché à un arbre,

Que finit notre enfant,

C’est un peu barbare,

Mais le moment était pressant.

Le pied gonflé, marqué à jamais

Œdipe grandit, et mûri

Dans une famille royale qui l’aimait

Et pendant longtemps le chérit

Devenu grand, fort, vaillant et pourtant si faible,

Notre prince apprend par la rumeur

Que la peste ravage la ville de Thèbes

Et qu’une sphinge y sème la terreur.

Ni une, ni deux, ni même trois

Le voilà partit comme Ulysse marchant vers Troie

Arrivé dans la ville baignée par l’effroi

Il résout une énigme plus simple qu’on le croit.

« Quel est l'être qui marche sur quatre pattes au matin,

sur deux à midi et sur trois le soir ? »

La réponse est un humain, cet être incertain

Qui avance pourtant fièrement, enfermé dans le noir.

Victorieux de la bête féroce et maligne

Et de la grande peste mortelle

Œdipe pénètre dans la ville

Sans voir son destin, prêt à rouvrir ses séquelles.

Mais pendant qu’il avançait dans les rues,

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