Selon vous, le maître au théâtre reste-t-il toujours le maître ?

Johann Buscail                                                                           15/01/2023

Devoir Maison – Dissertation

Selon vous, le maître au théâtre reste-t-il toujours le maître ?

Le théâtre est un art qui permet de représenter la réalité sous différentes formes et de mettre en scène des personnages qui incarnent des rôles sociaux. L'un de ces rôles, prédominant dans de nombreuses pièces, est celui du maître. Le maître est celui qui détient le pouvoir et l'autorité, qu'il s'agisse de celui qui possède les biens matériels ou celui qui détient la parole. Cependant, cette autorité n'est pas toujours incontestée, et il est possible de s'interroger sur la manière dont elle est mise en scène et sur les enjeux qu'elle représente.

Dans de nombreuses pièces, le maître est défini par sa possession de biens matériels tels que la terre, l'argent ou encore des esclaves. Il incarne l'autorité sociale et économique et peut donner des ordres à ses subordonnés. Dans la pièce de Molière, Dom Juan, le personnage éponyme incarne ce type de maître. Il est un seigneur accompagné de son valet, Sganarelle, qui lui obéit au doigt et à l'œil. Il a également le pouvoir de la parole, qu'il utilise pour conquérir les femmes, mais il meurt à la fin de la pièce sans avoir payé son serviteur. Cela montre que même un maître qui possède tous les biens matériels n'est pas à l'abri de la contestation de ses subordonnés et que sa position n'est pas toujours stable.

En outre, cette pièce met en scène les excès et les abus de pouvoirs liés à la possession des biens matériels et montre comment cela peut mener à la chute de ceux qui en abusent. Il s'agit donc d'une critique de la société de l'époque où la possession des biens matériels était un signe de statut social et où les relations sociales étaient souvent basées sur une hiérarchie de pouvoir économique.

Dans certaines pièces, le maître est défini non pas par sa possession de biens matériels, mais par sa capacité à utiliser efficacement la parole pour imposer son point de vue et ses décisions. C'est le cas dans la pièce de Molière, Le Malade imaginaire, où le personnage d'Argan est un hypocondriaque qui impose ses décisions médicales à sa famille, malgré les objections de Toinette, sa servante. Il est présenté comme un maître qui détient un pouvoir sur les corps et les âmes de ses subordonnés, mais qui est finalement contraint par les siens de retrouver la raison.

Cette sous-partie 2 montre un autre aspect de la notion de maître au théâtre, qui est celui qui détient la parole, et qui s'oppose à la sous-partie 1 qui montre le maître qui détient les biens matériels. Ainsi, ces deux sous-parties montrent que le maître au théâtre peut être défini de différentes manières en fonction des pièces et des contextes sociaux, et que ces différentes définitions peuvent être complémentaires ou s'opposer.

En outre, cette pièce met en scène les excès et les abus de pouvoirs liés à la possession de la parole et montre comment cela peut mener à la chute de ceux qui en abusent. Il s'agit donc d'une critique de la société de l'époque où la possession de la parole était un signe de statut social et où les relations sociales étaient souvent basées sur une hiérarchie de pouvoir verbal.

Une autre manière de définir le maître au théâtre est celui qui détient le pouvoir sur l'intrigue et sur le déroulement de l'action. C'est le cas dans la pièce de Beaumarchais, Le Barbier de Séville, où le personnage de Figaro, le "barbier" du titre, aide son ancien maître, Almaviva, à conquérir Rosine. Il se joue également du maître de Rosine, Bartholo, en manœuvrant habilement pour faire échouer ses plans. C'est lui qui tire les ficelles de l'intrigue et qui permet à Almaviva de devenir le maître à la fin de la pièce. Cette sous-partie 3 montre un autre aspect de la notion de maître au théâtre, qui est celui qui détient la maîtrise de l'intrigue, et qui s'ajoute aux deux autres sous-parties qui montrent le maître qui détient les biens matériels et celui qui détient la parole. Il montre comment la maîtrise de l'intrigue peut être un moyen pour le personnage de prendre le pouvoir et de s'imposer comme maître.

En outre, cette pièce met en scène les manœuvres et les stratégies liées à la maîtrise de l'intrigue et montre comment cela peut mener à l'émergence d'un nouveau maître. Il s'agit donc d'une critique de la société de l'époque où la maîtrise de l'intrigue était un moyen de prendre le pouvoir et où les relations sociales étaient souvent basées sur une hiérarchie de pouvoir de l'intrigue.

Ainsi, nous avons pu voir que le maître au théâtre peut être défini de différentes manières : par sa possession de biens matériels, par sa capacité à utiliser efficacement la parole, ou encore par sa maîtrise de l'intrigue. Cependant, il est important de noter que cette autorité est souvent contestée par les personnages subalternes, qui cherchent à remettre en question cette position de pouvoir. Dans la suite de notre analyse, nous allons nous concentrer sur ces différentes formes de contestation et sur les limites de ces contestations.

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